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 Beast ann an cèidse - Tethrach | Terminé

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Deirdre Tuatha Dé Sælig
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Deirdre Tuatha Dé Sælig
Guilde des Assassins
Race : Elfe
Magie : Polymorphie
Age : 289 ans
Statut : Colporteuse - Indic'
Informations en vrac : • Très joli brin de voix, mais elle chante rarement.
• Son cheval de trait s'appelle Conchúr ("Celui qui aime les chiens")
• Le répertoire de ses métamorphoses comprend deux types de loup, trois races de renards et des dizaines de chiens différents.
• Allergie au fer, quoique moins prononcée que celle à l'argent. Sa tolérance varie en fonction de son état de santé.
• Elle récolte beaucoup de plantes pour faire ses propres infusions.
• Il lui arrive de jouer avec les enfants lorsqu'elle est transformée.
• Les pâtisseries sont un plaisir coupable et secret qu'elle s'autorise de temps en temps en essayant d'ignorer qu'il y a des œufs et du miel dedans.
• Sait s'orienter grâce aux étoiles.
• A très peur de naviguer et craint le moindre voyage en barque ou bateau.

Avis sur la Chasse : Pénible, inutile et compliquée. Pourquoi vouloir tout à coup chasser ce qui existe depuis toujours ? À un niveau plus personnel, voir son peuple se faire prendre en chasse et être elle-même une cible de choix ne l’enchante pas du tout. Elle œuvre, à son échelle, à saper les efforts des autorités humaines.

Style de combat : Fuir ou se dissimuler sont ses principales tactiques. Si le combat est absolument nécessaire, elle préfèrera garder ses distances pour attaquer à l'arc. Peu habile avec une épée, elle préfère les armes longues comme le bâton. Et en dernier recours, elle cherchera à se transformer pour pouvoir mordre et griffer.

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Message # Beast ann an cèidse - Tethrach | Terminé  Beast ann an cèidse - Tethrach | Terminé EmptyDim 19 Sep - 23:25

Beast ann an cèidse - Tethrach | Terminé Rp110

L'automne s'était installé petit à petit, dépouillant le paysage de ses couleurs vertes pour les remplacer par des teintes grises, oranges et or. La lande se préparait à l'hiver tandis que les forêts se défaisaient de leur lourd manteau de feuilles pour pouvoir hiberner jusqu'au retour du printemps. Les buissons se chargeaient de baies, les rivières se peuplaient de poisson bien gras et l'air s'était fait déjà plus froid dans les hauteurs. La pluie balayait souvent la terre pour remplir tourbières et marais d'une eau que l'été avait trop longtemps évaporée.

Pour les animaux, il était l'heure de se préparer au retour de la neige et du grand froid. Certains s'étaient envolés pour des contrées plus accueillantes, d'autres cherchaient à manger pour s'engraisser autant que possible avant de se chercher une tanière secrète. Les derniers petits du printemps étaient poussés à se trouver leur propre territoire ou apprenaient pour la première fois comment pêcher, chasser, dénicher à manger sous les feuilles mortes.

Pour les hommes, il était temps de faire les récoltes tardives et de commencer les veillées au coin du feu. On ramassait du bois pour ne pas avoir à le faire au plus fort de l'hiver, on prévoyait le fourrage pour les bêtes, on comptait ses économies réalisées avec les ventes de l'été et on prévoyait les provisions pour l'hiver. C'était le temps des confitures et du fumage de la viande, des cueillettes de champignon, de baies sauvages et du rapiéçage des habits chauds.

Et pour la faërie ? Exactement pareil !
Penser à l'hiver approchant, préparer ses réserves, profiter aussi de cette nature encore pleine de vie avant que n'arrive le temps de la Nuit et du Froid. La lumière décroissante signait la fin du règne des seelies tandis que tout le peuple unseelie se réjouissait des nuits plus longues et des averses propices à des apparitions effrayantes. Bientôt les ennuyeux cousins de la Lumière iraient tous se terrer dans leurs royaumes secrets pour n'en sortir qu'à la belle saison et il n'y aurait plus que les humains à tourmenter.
Mais d'ici à ce que champ libre leur soit donné, bois et prairies étaient prises d'assauts par le Petit Peuple, aidé de quelques Aes Sidhe. L'on s'affairait si bien qu'il y avait à peine le temps pour se chamailler.

Cette année, Deirdre avait décidé de passer l'hiver tout au nord de l'Écosse, loin de Bruyval et surtout très loin de la forêt corrompue. Sa rencontre avec un elfe noir remontait à tout juste quelques mois, mais elle ne voulait pas avoir la moindre chance d'en rencontrer un autre avant le printemps suivant.
Le risque zéro n'existait pas, bien sûr, mais elle s'était retranchée dans un recoin du territoire qui n'abritait que des villages ainsi qu'un vieux château d'une famille noble oubliée. Les montagnes escarpées avaient les pieds tantôt dans un loch ouvert sur la mer, tantôt couvert d'une forêt sombre et ancienne où la magie était restée sauvage. Là, un domaine elfique dormait dans le secret de ses illusions et se tenait refermé sur lui-même pour échapper à la Grande Chasse. La retraite idéale pour une jeune elfe qui souhaitait passer ses mois d'hiver loin des hommes et des drows.

Arrivée depuis tout juste une ou deux semaines, Deirdre logeait chez un parent éloigné et s'était proposée pour aider un village de gnomes vivant sous la protection des Aes Sidhe. Ces paisibles créatures prenaient très à cœur le bien-être des petits animaux de la forêt et s'activaient autant à faire des réserves pour les écureuils que pour eux-mêmes. Ils ne rejetaient donc aucune aide leur permettant d'aller un peu plus vite à la tâche.
Changée en renarde au poil flamboyant, la voyageuse se laissait ainsi passer une minuscule selle ainsi qu'une paire de sacoche à la manière d'un cheval et partait quotidiennement à l'orée de la forêt en compagnie de Romaric, un vieux gnome jovial, pour une longue journée de récolte. Le soir venu, elle laissait son petit cavalier et leur chargement au village pour rentrer retrouver la compagnie des siens et de Conchúr. Ce dernier semblait bien heureux de n'avoir rien d'autre à faire que manger et se reposer.

La vie était douce, loin des querelles des humains. Pourtant, ils étaient bels et bien présents dans cette région septentrionale. Mieux valait donc éviter le petit bourg qui se trouvait dans la vallée, et plus encore la vieille forteresse sombre qui le dominait. Ses hauts murs de pierre humide et ses tours s'élançant vers le ciel avaient quelque chose d'inquiétant. Malheureusement, la lande autour du château était aussi couverte de myrtilles, une manne pour les souris, les mulots et aussi les gnomes. Voilà pourquoi Deirdre s'y aventura en ce jour gris.

Trottant la tête basse entre les herbes jaunies, la métamorphe était aux aguets. Être ainsi à découvert ne lui posait d'ordinaire pas de soucis, mais avec le gnome sur son dos, elle se devait d'être bien plus prudente. Sans compter que la saison de la chasse venait de commencer et qui se priverait d'une belle fourrure de renard ? Aussi, bien qu'il n'y ait pas présence d'hommes aux alentours, elle se faisait toute petite et gardait les oreilles bien dressées lorsqu'elle s'arrêtait pour que son cavalier puisse faire sa cueillette.

Ah, comme il est frustrant d'être jeune et inexpérimenté dans un monde qui vous veut du mal ! Si seulement elle avait vu le piège un peu plus tôt. Si seulement elle avait été plus rapide à réagir. Mais lorsque le déclic se produisit, il était déjà trop tard. Les mâchoires de fer emprisonnèrent sa patte en un instant, la faisant glapir de douleur et de surprise. Elle jeta à terre son cavalier, se contorsionna et couina dans un effort pour se libérer, mais rien n'y fit.
Lorsque des humains la virent depuis les remparts du château, sa seule consolation fut de savoir que Romaric avait eut le temps de disparaître pour retourner vers la forêt. L'aide qu'il ramènerait arriverait trop tard pour elle, cela dit. On vint la chercher sans tarder, armé d'un coutelas et prêt à l'achever, lorsque l'on remarqua le petit harnachement qu'elle portait toujours. Un mouvement d'agitation saisit alors les hommes du fort et plutôt que de la changer en trophée de chasse, ils la jetèrent dans une cage en fer sans ménagement, l'assommant à moitié.

La suite fut entrecoupée de pertes de connaissance. Elle entendit des voix autour d'elle, comprit qu'on l'avait fait entrer dans l'enceinte de la forteresse, puis à l'intérieur même d'un bâtiment. Il y eut la clarté des torches, on la saisit par la peau du cou, on lui ouvrit la gueule, on lui examina les pattes, puis on la fourra dans un sac. Ensuite il eut l'odeur de l'humidité et des dizaines de grognements et pépiements avant d'être sortie du sac et de nouveau enfermée derrière des barreaux. Enfin, le noir complet.
Les jours suivants, Deirdre en apprit un peu plus sur sa situation : elle était dans les sous-sols du château, avec d'autres créatures féériques et désormais considérée comme la possession du maître des lieux. Un illuminé féru d'alchimie qui, sous couvert de participer à la Grande Chasse, capturait autant d'êtres magiques que possible pour sa "collection". Il lui arrivait de descendre prélever certains spécimens pour les ramener des heures plus tard dans un état plus ou moins alarmant. Nul ne savait après quoi il en avait, mais une chose était certaine : il aimait prélever des morceaux et faire ses petites expériences loin des regards indiscrets.

Et quelle n'avait pas été sa joie de découvrir que le petit renard, qu'il pensait être un simple familier, soit en réalité une elfe !
Vaincue par la faim et la peur, la métamorphe avait eut le malheur de reprendre sa forme originelle pour s'autoriser une transe réparatrice et s'était laissée surprendre par l'arrivée des humains. Depuis, on lui avait pris ses vêtements pour ne lui laisser qu'une chemise trop fine pour la protéger du froid humide des lieux et on lui avait coupé l'une de ses précieuses tresses. Face aux barreaux de fer et aux lames dont on la menaçait, elle était impuissante en dépit de ses menaces et tentatives pour se libérer. Les hommes étaient plus grands, plus nombreux et plus forts.

Elle n'aurait su dire depuis combien de jours elle était enfermée lorsqu'un raffut de tous les diables la sortit de sa torpeur. La porte de son cachot fut ouverte à la volée et plusieurs hommes en armes entrèrent avec ce qui semblait être une nouvelle prise. Grande, bien plus grande que toutes celles déjà présentes dans la pièce. Ce ne fut pas sans efforts qu'ils parvinrent à la repousser dans la cage jouxtant celle de l'elfe avant de refermer la porte précipitamment. Puis ils quittèrent les lieux en grognant insultes et malédictions.
Curieuse, la féline quitta sa position recroquevillée dans un coin de sa prison pour s'approcher un peu des barreaux qui la séparait de son nouveau voisin.

... Oh, Feannag...

La plus mauvaise des surprises. Le plus heureux des hasards.
Comme elle était contente et furieuse de le revoir !
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Statut : Zélote de Kilynt’Larn
Informations en vrac : - Quelques tendances kleptomanes, bien qu'il ne voie pas le problème à se servir quand on désire quelque chose.

- Légère claustrophobie. Déteste les milieux souterrains.

- Peut parfois s'égarer dans des fantasmes de violence quand la situation l'inspire, ce qu'il appelle ses "rêveries".

Avis sur la Chasse : Naturelle, nécessaire, jouissive.

Style de combat : Combattant de corps à corps flexible et adaptable, même s'il préfère en général frapper vite et bien. Capable d'une brutalité et d'une violence sans concession.

Dagues et lames courtes ont sa préférence. Rarement plus d'une à la fois. L'efficacité prévalant sur l'encombrement, il apprécie malgré tout, de temps en temps, les assauts de front, et les démonstrations de force.


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Message # Re: Beast ann an cèidse - Tethrach | Terminé  Beast ann an cèidse - Tethrach | Terminé EmptyLun 20 Sep - 11:48

Une rumeur court depuis quelques temps, qui excite les passions et les convoitises de la Féerie Sombre. Celle d'un assaut d'envergure, ou peut-être d'un grand coup à donner, tantôt face aux hommes - une attaque sur Forgont ? L'enlèvement du duc d'Eaglesham lui-même ? - tantôt face aux seelies - ils ont infiltré le Royaume Caché, Obéron le faux-roi va tomber ! En vérité, la lente venue de l'automne crée toujours ce genre de tumulte, qu'il soit fondé ou non. Dans la bascule des saisons, les unseelies sentent venir leur heure. Ils en profitent. Il y a davantage de voyageurs agressés sur les chemins, de logis ensorcelés, de bêtes malades. Le bonnet des red cap retrouve son rouge agressif, les boggarts font s'effriter les charpentes et les lutins noirs dansent dans la crinière des chevaux.

Quelle époque merveilleuse !

L'automne, saison des lumières rouges et des fleurs fanées, prépare l'arrivée de l'hiver, quand la Cailleach, Pâtre des Grands Froids, descendra des montagnes avec son troupeau de neige et de blizzard. Mais si l'hiver appartient aux ténèbres et au trépas, donc au Danseur, les mois qui précèdent sont du ressort de la Wylt, Celle-Qui-Flétrit, et c'est à elle que Tethrach se doit de rendre hommage.

Ce qu'il fera seul, comme à chaque fois.

Son pacte, ses croyances, son pèlerinage. Au moins n'a-t-il pas besoin de cacher celui-ci comme il le fait pour ses révérences au sujet du Danseur : les autres drows savent à quelle entité il s'est lié, quel coûteux prix il paie pour sa répugnante non-magie. Et s'ils froncent le nez, ils ne le retiennent pas. Tant que ses talents - si abominables soient-ils - leur seront utiles, qu'il aille donc se perdre en toute liberté dans les glaces des monts écossais, puisque tel est son désir.

Le voyage est long, du sud jusqu'au nord, mais il connaît bien la route, et la froideur qui s'installe donne comme des ailes à ses chevilles. Il voyage léger, les mains vides : contrairement au Danseur, la Wylt se régale d'offrandes principalement spirituelles. Et oh, il sait déjà ce qu'il déposera à ses pieds. La voix d'un jeune barde humain, les chansons qu'il compose, l'effroi et la tristesse qu'il a contribué à faire germer.

La tempête nous a rattrapés...

Marchant et chassant de nuit, se reposant le jour, l'unseelie n'a que son objectif en tête, au point qu'il ne dévie même pas de sa voie pour accabler les humains d'une de ses méchancetés. Pour ainsi dire, il les ignore, passe à la frontière de leurs territoires avec indifférence. C'est son erreur, certainement, que de n'avoir pas davantage prêté attention aux changements depuis la Grande Chasse, de ne s'être pas méfié d'éventuelles battues. D'avoir balayé de la main les craintes de la faërie, murmurées à mi-mots dans le vent glacé, à l'ombre de cette forteresse sur son promontoire perchée.

Les hommes de main du lord-alchimiste lui tombent dessus au milieu de l'après-midi.

Plus exactement, ils le débusquent par accident dans sa retraite, un énorme aulne mort, au creux duquel il s'est niché pour faire une halte et se reposer jusqu'au soir. Leur seigneur voulait de ce bois supposément magique, et c'est au moment d'y donner un coup de hache que l'un des mortels s'est aperçu des cheveux sombres ruisselant hors d'une fente d'écorce comme une rivière d'encre et de soie. Fébriles, ils ont écarté les branches et ouvert la cachette de bois craquant, l'ont saisi et extirpé alors qu'il se débattait en feulant, réveillé de force, déboussolé, aveuglé. Un drow, une véritable Fée Noire, quelle proie de choix pour leur maître !

Ils y ont malgré tout laissé des plumes. La résistance de l'unseelie est telle qu'ils doivent déplorer plusieurs blessés, et qu'ils ne parviennent à le maîtriser - tant bien que mal - qu'en le plaquant au sol pour lui lier les mains derrière le dos, à l'aide de cette épaisse corde de chanvre qui aurait dû leur servir à nouer les fagots. Il leur faut ensuite le traîner jusqu'au domaine, résister à ses assauts de fureur. Exposée à la lumière, si grise soit-elle, la bête souffre indubitablement. Elle les insulte dans sa malelangue quand ils s'essaient à lui parler en commun, cherche à mordre et à se débattre chaque fois que l'occasion en est donnée. Quel animal sauvage, quel monstre ! Passant les portes de la forteresse, les hommes en viennent à espérer que leur maître le disséquera au plus vite, pour qu'ils en soient débarrassés.

En attendant que l'alchimiste - pour l'heure aux prises avec une expérience délicate - le découvre et décide de son sort, le Fomoraigh ira rejoindre ses semblables de la féerie : dans les sous-sols, au fond des cachots, dépouillé tant de ses armes que de ses protections armurées, et les mains toujours liées. Aucun des gardes ne s'est risqué à les défaire avant de le jeter dans sa geôle.

Sitôt les hommes partis, Tethrach se calme instantanément. Avec autant de sang-froid que possible, et apaisé de ne plus sentir la brûlure du soleil sur sa personne, il tâche d'analyser sa situation. Il gît sur le flanc, sur un sol froid vaguement jonché de paille pourrie. Le sol et les murs sont de pierre, sa cage est de fer - construire une geôle en argent doit être trop coûteux, même pour le maître des lieux. Bonne nouvelle. Son flair capte les arômes lourds de la fatigue, des blessures et de la peur, en plus de l'humidité poisseuse. Il relève à demi la tête, balaie de son regard rouge les autres cages alignées, de toutes tailles et toutes formes, où se morfondent faë aux ailes coupées, gnomes sans bonnet, hobgobelins grinçants, ainsi que quelques bêtes magiques. Plus de seelies que d'unseelies. D'ailleurs, son arrivée a provoqué quelques remous, parmi les prisonniers les plus alertes. Les sifflements et grondements d'une inimitié sans âge, que même leur situation commune ne parvient pas à taire tout à fait.

Leur situation commune. Prisonnier des hommes. Encagé par des mortels. Quelle honte. Quel outrage. Quand il sortira d'ici, il les tuera jusqu'au dernier, et brûlera tout entier leur domaine avant de disperser ses cendres au vent.

On remue, dans la cage adjacente. Il s'humecte les lèvres, cherche à échafauder un plan d'évasion - tout en se faisant la réflexion que, tant qu'à fuir, autant emporter quelques uns de ces seelies avec lui, ils feront de bons sacrifices - quand la voix près de lui s'élève. Il se fige. Si faible qu'il ne l'a pas remarquée au départ. Si diminuée par son séjour qu'il n'a pas saisi son odeur, pourtant familière, parmi les autres fées.
Liana Donn. Sa non-cousine.

Aussitôt, la haine qu'il éprouve à l'égard de ses geôliers monte d'un cran supplémentaire. Ils n'ont pas le droit. Pas le droit de les traiter ainsi, comme des bêtes communes qu'on peut bien enfermer ensemble, au mépris de leur guerre sacrée. Pas le droit de... Elle a l'air blessée, affamée. Est-ce aussi le sort qui l'attend ?
Pas le droit.

Agile malgré ses liens, il passe en position assise, et la fixe. Depuis combien de temps est-elle ici ?

- Petite sotte", morigène-t-il, roulant des épaules et éprouvant brièvement la solidité de ses liens. "L'hiver approche. Tu aurais mieux fait de rester avec les tiens."

Quelle que soit la raison de sa présence ici, c'est forcément de sa faute. Pourquoi s'est-elle faite prendre ? Pourquoi, d'entre tous les elfes, faut-il que ce soit elle ?

Il peste, gronde. Ses mains frémissent, tirent à gauche, à droite. Les liens sont solides, mais les mortels ont fait une erreur en ne ligotant pas les bras avec. Et la flexibilité des drows n'est pas qu'une légende.

Avec effort, étouffant un jappement de douleur, il déboîte son épaule gauche. Profite de la jointure lâche pour remonter les bras au-dessus de sa tête, faire passer ses mains toujours liées devant lui. Ses doigts sont engourdis, le chanvre lui mord la peau.

- Si j'avais tes griffes et tes crocs, il y a longtemps que je serais sorti d'ici, moi."

A travers les barreaux, il la défie du regard, puis lui présente tant bien que mal ses poignets attachés.

- Je me souviens d'une nuit où l'idée de mordre ne te répugnait pas tant. Rends-nous service, et débarrasse-moi de ça."

Le souvenir de sa lèvre fendue le brûle et le lance. C'est une sensation moins désagréable qu'il ne le voudrait.
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Avis sur la Chasse : Pénible, inutile et compliquée. Pourquoi vouloir tout à coup chasser ce qui existe depuis toujours ? À un niveau plus personnel, voir son peuple se faire prendre en chasse et être elle-même une cible de choix ne l’enchante pas du tout. Elle œuvre, à son échelle, à saper les efforts des autorités humaines.

Style de combat : Fuir ou se dissimuler sont ses principales tactiques. Si le combat est absolument nécessaire, elle préfèrera garder ses distances pour attaquer à l'arc. Peu habile avec une épée, elle préfère les armes longues comme le bâton. Et en dernier recours, elle cherchera à se transformer pour pouvoir mordre et griffer.

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Message # Re: Beast ann an cèidse - Tethrach | Terminé  Beast ann an cèidse - Tethrach | Terminé EmptyLun 20 Sep - 13:48

Le voilà qui la gronde d’avoir été assez bête pour se faire attraper. À l’entendre, on aurait pu penser qu’il la soupçonnait de l’avoir fait exprès ! Toujours aussi charmant dans ses propos, comme dans ses manières… Cela dit, il n’avait pas tout à fait tort : c’était de sa faute si elle en était là, elle ne s’était pas montrée assez attentive.

Il n’a pas encore neigé, il reste beaucoup à faire dans la lande avant de vous la céder. Mais là où mes forces déclinent, les tiennes ne font que croitre. Quelle est donc excuse pour t’être fait attraper si facilement ?

Oui, elle s’était faite avoir par un piège. Mais à sa décharge, elle était préoccupée et effectivement moins alerte qu’au plus fort de l’été. De plus, elle n’avait rien d’une combattante contrairement à son cher non-cousin. Comment justifiait-il qu’avec autant d’atouts dans sa manche il se retrouve tout de même dans une situation similaire ?

De toute façon, je me demande bien ce que toi tu peux faire ici, si loin de ton essaim et du bois maudit qui vous engendre. C’était bien la peine de chercher refuge si loin au nord… maugréa-t-elle en s’asseyant en tailleur, une main dissimulant sa cheville blessée.

Le piège ne lui avait brisé aucun os, cependant ses chairs avaient été cruellement entamées et elle ne devait qu’à la brûlure du fer que les plaies ne se soient pas infectées. La douleur, en revanche, n’en était que plus persistante. Elle ne comptait plus ses bleus, ses écorchures et autres marques de maltraitance. Sans parler des cernes qui creusaient sous ses yeux des sillons sombres. Il suffirait sans doute de la laisser pourrir assez longtemps dans cette geôle pour qu’elle continue de dépérir jusqu’à se faner comme une fleur au cœur de l’hiver.

Le craquement de l’articulation lui tira une grimace et elle contracta ses propres épaules, comme s’il s’agissait de son membre que l’on avait déboité. Ou peut-être du souvenir d’une manipulation similaire peu de temps auparavant.
Voilà que le drow en remettait une couche, poussant l’insolence jusqu’à évoquer le souvenir de cette nuit qui aurait mieux fait de sombrer dans l’oubli. Piquée au vif par sa remarque, l’elfe sentit quelques couleurs lui monter aux joues et lui répondit par un regard noir à travers les barreaux de sa cage. Puisqu’il tenait à jouer à ça…

Et je me souviens d’une nuit où même vingt adversaires n’ont pu te faire mettre un genou à terre.

Elle considéra les mains liées à travers les barreaux. Devait-elle vraiment lui rendre sa liberté à présent qu’il n’était plus soumis à son serment ? Certes il y avait toujours de quoi la protéger de lui, mais cette situation ne durerait peut-être pas. Et alors il serait libre de faire… Tout, vraisemblablement. D’un autre côté, elle ne pouvait pas nier que relâcher un drow enragé sur les humains du château était une idée très tentante. Si les responsables de cette macabre farce pouvaient tous périr, ce ne serait que justice.

J’ai mordu et j’ai griffé, se justifia-t-elle malgré tout. Alors ils ont fait ça.

Sans pudeur inutile, elle fit passer sa chemise par-dessus sa tête pour dévoiler le reste de sa peau. Une hideuse trace s’enroulait comme un serpent autour d’elle, de son cou à ses hanches. La peau y était rouge, parfois près noire, froissée et gonflée. La marque était si nette que l’on devinait sans peine les maillons épais d’une grosse chaîne en fer. La louve avait été entortillée et maintenu jusqu’à ce que ses geôliers considèrent qu’elle était assez punie.
L’elfe remit son maigre vêtement et tendit une main près des barreaux, veillant à ne pas les toucher, pour signifier qu’elle acceptait de l’aider.

Il n’y a pas de soleil, pas à manger, et parfois pas le temps de se reposer. Trop froid aussi. Je ne veux pas dépenser mes forces en magie si le résultat n’est pas à la hauteur de mes efforts.

Sa voix était ferme, presque sévère et agacée, mais ses doigts tremblaient alors qu’elle s’attaquait au nœud de chanvre. Il lui aurait été facile, sans doute, de le saisir et de tirer le drow tout entier pour qu’il heurte les barreaux et rencontre la brûlure du fer, mais seuls les humains étaient assez indignes pour utiliser une telle faiblesse contre le peuple féérique. Ou peut-être ne souhaitait-elle pas, à titre personnel, lui faire endurer le même calvaire.
Un à un, les brins se défirent. Jusqu’à ce qu’ils soient assez lâches pour que le prisonnier puisse les retirer en forçant un peu.

Voilà, plus rien ne le retenait. Il était libre de commettre toutes les exactions qu'il souhaitait, y compris de se venger de celle qui l'avait lié quelques mois plus tôt. Dans un mouvement précipité pour rapatrier ses bras de son côté et les soustraire à la prise de son détesté cousin, Deirdre failli se brûler à nouveau. Avec un grondement furieux, la féline se tassa sur elle-même à la recherche d’un peu de sa propre chaleur. Elle en avait assez de toute cette ferraille.

J’imagine qu’en dehors de la cage, cet endroit doit être douillet pour toi : sombre, humide et froid. Si tu pouvais avoir l’obligeance de m’achever rapidement, lors de ton évasion, ça serait bien. Je n’ai pas envie de mourir lentement à mesure que l’hiver s’installe. Mieux vaut te laisser mon dernier souffle plutôt qu’à ce… Cet homme.

Un frisson lui lécha la nuque, la forçant à se frictionner les bras pour le chasser.
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- Légère claustrophobie. Déteste les milieux souterrains.

- Peut parfois s'égarer dans des fantasmes de violence quand la situation l'inspire, ce qu'il appelle ses "rêveries".

Avis sur la Chasse : Naturelle, nécessaire, jouissive.

Style de combat : Combattant de corps à corps flexible et adaptable, même s'il préfère en général frapper vite et bien. Capable d'une brutalité et d'une violence sans concession.

Dagues et lames courtes ont sa préférence. Rarement plus d'une à la fois. L'efficacité prévalant sur l'encombrement, il apprécie malgré tout, de temps en temps, les assauts de front, et les démonstrations de force.


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Message # Re: Beast ann an cèidse - Tethrach | Terminé  Beast ann an cèidse - Tethrach | Terminé EmptyLun 20 Sep - 15:02

- Ce ne sont pas tes affaires."

Vu la sécheresse de la réponse, Deirdre a touché un point sensible. Il ne veut pas évoquer son manque de prudence, le relâchement de sa veille, tout concentré qu'il était sur son pèlerinage. S'il doit faire amende honorable et se fustiger de honte, ce sera face à la Wylt, et devant nul autre ! Bien qu'il dévie son regard, aussi furieux qu'embarrassé.

Décidément, l'un comme l'autre sont toujours aussi doués pour s'agacer mutuellement. Une bonne chose peut-être : au moins, cela rend à l'elfe un peu de combativité, en plus d'aiguiser sa propre colère.

Et oh, le Danseur sait qu'il n'a pas besoin d'alimenter sa fureur davantage, maintenant qu'il voit quels stigmates arbore la peau de sa non-semblable. Ces marques affreuses, terriblement distinctes, semblables aux brûlures d'argent qu'il lui est arrivé de subir. Il peut se figurer sans mal les tourments par lesquels Liana Donn est passée, quel supplice elle a dû endurer au bon vouloir de ses bourreaux. La souffrance éternelle, contre-nature, qui arrache et creuse et incendie la chair la peau les sens l'esprit qui se débat impossible de se dégager de fuir juste hurler hurler hurler encore...

Parcouru d'un grand frisson, il détourne les yeux.

- Je dormais", lâche-t-il finalement à mi-voix. "Ils m'ont pris quand je dormais."

Une réalité, mais qui sonne comme une justification qui lui fait honte. Un moment silencieux, le Fomoraigh masse ses poignets enfin libres, plie et déplie ses phalanges douloureuses sous la circulation fourmillante. Bien, c'est une étape de franchie. Il reste maintenant le plus dur à faire.

Trouver le moyen de sortir de cette cage.

Avec lenteur, le drow reflue dans l'ombre, et fait prudemment le tour du propriétaire. Il palpe les barreaux solides, délicatement. Rien que du fer. Pas de trace d'argent. Un alliage aurait été dangereux pour lui, mais en l'occurrence, il ne partage pas l'aversion de sa non-cousine pour un tel métal. Il lui arrive bien de le manier, après tout. Et même de tuer avec.

Dieux, s'il en avait la force, il arracherait un de ces barreaux et l'utilisait pour empaler leurs geôliers. Que Liana Donn ne soit pas la seule à goûter à sa morsure...

Les murmures mécontents de certains autres prisonniers l'arrachent à sa rêverie naissante ; avec effort, la mine sombre, il se concentre sur les options qui s'offrent à lui.

- Economiser ses forces, oui. Tu as bien fait", concède-t-il à mi-voix, palpant le loquet solide qui ferme sa cage de l'extérieur. Il ne pourra pas le briser ou le forcer, il lui faut procéder autrement. "Mais tu me surestimes, cousine, à penser que je suis déjà libre. Reste concentrée et cesse de te morfondre sur ton sort, veux-tu ? Je suppose que tu as profité de ta captivité pour glaner quelques précieuses informations. Combien sont-ils ? Des tours de garde ?"

Les regard inamicaux des gnomes et des faës commencent à lui donner une idée.

- Leur as-tu parlé en commun ?"

Lui, par réflexe, a fait en sorte de ne s'exprimer qu'en sa propre langue auprès des mortels : laisser croire à l'ennemi qu'on n'est pas en mesure de le comprendre est toujours un atout. Atout insuffisant pour l'heure, cependant.

Ses yeux tombent sur la corde dénouée à ses pieds.

- Nous devons faire en sorte de les attirer ici. Une patrouille, ou leur seigneur lui-même, peu importe, tant qu'ils sont en mesure d'ouvrir ce verrou."

Il claque des doigts, pointe de l'index les petites cages suspendues d'où des yeux brillants fixent la scène avec méfiance.

- Rendez-vous utiles et faites du tapage. Le plus fort que vous pouvez. Je suis sûr que ça, au moins, c'est dans vos capacités."

Puis il se tourne et présente de nouveau son poignet à Deirdre à travers les barreaux, déterminé.

- Et toi, non-cousine, mords-moi comme tu sais si bien le faire. Je suis ton ennemi ancestral. En me voyant, ton sang n'a fait qu'un tour et tu m'as attaqué, oubliant jusqu'au fer qui te sépare de moi."

Il faudrait que la morsure soit profonde, suffisamment pour qu'il puisse asperger d'ichor la paille et en peindre un peu sa gorge, de quoi impressionner les mortels. Mais pas trop - l'idée n'étant pas de le tuer non plus, n'est-ce pas ?

- Qu'est-ce qui te fait penser que nous allons t'obéir, Elfe Noir ?"

Une voix grêle, tombant des cages en hauteur, le coupe net dans l'élaboration de son plan. Silencieux, les petits seelies le considèrent, et observent également Deidre, avec un curieux mélange d'appréhension et de reproche.

- Et toi, pourquoi l'aides-tu, Aes Sidhe ? Tu sais ce qu'il adviendra s'il se libère. Il ne se contentera pas de prendre la vie des hommes. Ne nous livre pas à sa fureur", ajoute une petite fée en frissonnant.

Les quelques Muiridis prisonniers ricanent, amusés par la déconvenue de leur confrère ; confrère qui, interloqué puis agacé, tourne à nouveau un regard furieux vers l'elfe.

- Dis-leur, toi. Il faut qu'ils coopèrent. Sans ça, je trouverai un autre moyen et je peux te promettre, ô cousine adorée, que je n'aurai pas une pensée pour vous lorsque je serai libre et que vous pourrirez dans vos cages."
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Informations en vrac : • Très joli brin de voix, mais elle chante rarement.
• Son cheval de trait s'appelle Conchúr ("Celui qui aime les chiens")
• Le répertoire de ses métamorphoses comprend deux types de loup, trois races de renards et des dizaines de chiens différents.
• Allergie au fer, quoique moins prononcée que celle à l'argent. Sa tolérance varie en fonction de son état de santé.
• Elle récolte beaucoup de plantes pour faire ses propres infusions.
• Il lui arrive de jouer avec les enfants lorsqu'elle est transformée.
• Les pâtisseries sont un plaisir coupable et secret qu'elle s'autorise de temps en temps en essayant d'ignorer qu'il y a des œufs et du miel dedans.
• Sait s'orienter grâce aux étoiles.
• A très peur de naviguer et craint le moindre voyage en barque ou bateau.

Avis sur la Chasse : Pénible, inutile et compliquée. Pourquoi vouloir tout à coup chasser ce qui existe depuis toujours ? À un niveau plus personnel, voir son peuple se faire prendre en chasse et être elle-même une cible de choix ne l’enchante pas du tout. Elle œuvre, à son échelle, à saper les efforts des autorités humaines.

Style de combat : Fuir ou se dissimuler sont ses principales tactiques. Si le combat est absolument nécessaire, elle préfèrera garder ses distances pour attaquer à l'arc. Peu habile avec une épée, elle préfère les armes longues comme le bâton. Et en dernier recours, elle cherchera à se transformer pour pouvoir mordre et griffer.

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Message # Re: Beast ann an cèidse - Tethrach | Terminé  Beast ann an cèidse - Tethrach | Terminé EmptyLun 20 Sep - 16:51

Ah, pauvre fauve capturé pendant un moment de faiblesse. Étrangement, Deirdre trouvait cela bien plus lâche de la part des humains que s’il s’agissait d’elfes ayant débusqué un ennemi au bon moment. C’était hypocrite sans doute, mais ce combat séculaire qu’ils se livraient rendaient certains actes justifiés tandis que la Chasse avait simplement des allures déséquilibre dans la balance.

Les petits êtres dans leur cage s’agitèrent de mécontentement. Ils ne comprenaient pas et n’appréciaient pas que deux ennemis s’adressent ainsi la parole, sans menaces de mort. Pire ! Qu’ils s’entraide comme si de rien était. Indignité totale, l’elfe avait-elle perdu l’esprit ?
Le drow ne leur prêta pas attention, déjà concentré sur son plan d’évasion. Il n’était pas tendre dans ses exhortations, cependant il piquait un peu la fierté de la prisonnière et lui redonnait, sans doute malgré lui, un semblant d’espoir. Qu’il compte vraiment aider à faire sortir tout le monde ou qu’il ne cherche qu’à sauver sa propre peau, cela n’en était pas moins une opportunité à saisir. Elle fit donc un effort pour rassembler ses souvenirs et se secouer en dépit du froid.

Je ne crois pas avoir articulé grand-chose en leur présence. Du moins pas beaucoup en langue commune. Ils n’avaient pas l’air d’écouter de toute façon, ils me considèrent plus comme un animal qu’autre chose.

Deirdre devinait presque les rouages de l’esprit de son codétenu se mettre en branle. Du coin de l’œil, elle l’observait avec une attention nouvelle, agacée de constater qu’il avait bien plus de combativité qu’elle et bien plus d’idées pour s’en sortir. Impressionnée. Il donnait ses directives, échafaudait déjà un traquenard pour que les humains soient poussés à commettre une erreur. Un esprit retord n’était jamais à court d’idées pour faire du mal et pour une fois, cela représentait aussi un avantage pour l’elfe.
En revanche, elle fut sincèrement surprise lorsqu’il lui présenta son bras avec pour ordre de mordre. Était-ce une mauvaise plaisanterie ou un piège qu’il lui tendait pour se jouer d’elle ? Sans doute puisque jamais un corrompu ne se laisserait volontairement blessé par une seelie. Jamais, à moins d’y être contraint par la magie.
Son regard glissa un bref instant sur une plaie à la lèvre qui s’était désormais refermée. Cilla.
Il lui tendait un piège, assurément. Se débarrasser d’elle ou simplement l’humilier avant de filer en ricanant, cela lui ressemblait.

Au moment où elle s’apprêtait à refuser, la polymorphe fut interrompue par les protestations et récriations de tout ce public qui assistait à la scène. On s’indignait, on questionnait, on préférait gronder que d’écouter. Tant et si bien qu’elle se sentit personnellement offensée par l’attitude des petits êtres.

Très bien, refusons son idée alors, commença-t-elle par dire avec un haussement d’épaules. Nous pouvons parfaitement nous débrouiller seuls, après tout, n’est-ce pas ?

Un concert d’approbation accueilli sa question. Sans partager leur enthousiasme, l’elfe quitta sa position prostrée pour se mettre sur pied, les yeux levés vers les cages suspendues.

Qu’attendons-nous, d’ailleurs, pour y aller tout de suite ?

Les créatures s’assombrirent, certaines échangeant des regards chargés d’une incompréhension inquiète, les autres percevant le léger sarcasme derrière les propos de leur grande alliée.

Car certainement, si nous sommes tous ici, mais que nous sommes capables de sortir à notre guise et sans l’aide de personne, c’est que nous attendons quelque chose ou que nous apprécions le confort de ces cages, n’est-ce pas ? reprit Deirdre, soudain bien plus acerbe.

Sans surprise, ce fut un silence coupable ou grognon qui lui répondit. Aucunes des créatures présente n’était capable de s’enfuir par elle-même, aucune n’avait eu de plan brillant pour quitter sa cage et encore pour faire en sorte que tous puissent s’enfuir également. Et tant de bêtise, tant d’opiniâtreté chez le Petit Peuple, alors qu’on leur offrait une opportunité sur un plateau d’argent, mettait soudainement la jeune elfe dans une colère noire.

Nous avons ici un drow encore frais et tout disposé à nous offrir une chance de quitter cet endroit. Si votre fierté vous impose de périr, découpés en petits morceaux par un humain, alors soit. Je ne vous forcerais pas à participer. Mais moi, je compte bien revoir la forêt et survivre à cet hiver ailleurs que dans ce cachot, alors vous me pardonnerez de saisir ma chance.

Tu es naïve mon enfant, si tu penses qu’il tiendra parole ! objecta un gnome avec véhémence

Et tu es stupide, l’ami, si tu préfères ton orgueil à la liberté. Je préfère encore défendre ma vie hors de cette cage contre un Enfant Tordu que de la perdre face à des humains qui ne me laisseront aucune chance de me défendre. Vous craignez de vous faire manger par un muiridi ? Alors soyez plus rapides, soyez plus malins, soyez plus rusés ! Vous savez le faire dans la lande et la forêt, faites-le ici aussi.

Consciente qu’aucun membre du Fomoraigh n’avait saisi grand-chose de cet échange en dehors du ton des interlocuteurs, Deirdre reprit en adoptant volontairement le langage commun :

Nous suivrons le plan de Feannag. Vous me gronderez et me punirez tout votre content une fois que nous serons hors de ces murs. Et si dans notre fuite, certains ici préfèrent retourner leurs crocs contre nous, il devrait me rester bien assez de magie pour quelques morsures supplémentaires.

Son regard se posa sur les muiridis qui, déjà, retroussaient leurs affreuses babines pour répondre à la menace. Mais peu importait leurs bravades, ils étaient tout aussi dépendants du bon déroulé du plan que les autres.
Enfin, Deirdre revint à son cousin astucieux, l’ombre d’un sourire flottant sur les lèvres. C’était de sa faute encore, si elle se retrouvait dans l’inconfortable position de celle fraternisant avec l’ennemi. Sa faute si elle perdait patience et sentait monter l’agressivité. Elle lui ferait payer cet embarras.

J’ignore s’il y a des patrouilles, ils ne viennent ici que pour nous emmener là-haut. Mais je crois qu’il y a au moins deux gardes devant la porte et je reconnais le visage d’une dizaine d’hommes, en plus de celui du maître du château. S’il y a d’autres habitants, je ne les ait jamais vu.

Il y a deux petits garçons aussi. Parfois ils jouent dans le laboratoire.

Le gnome qui avait protesté se tenait à présent les bras croisés et l’air contrarié, mais il semblait avoir pris sa décision : ce serait le plan du drow, à défaut de mieux. Deirdre fit la traduction et assura que les seelies en présence joueraient leur rôle en faisant autant de bruit que possible. Et ils étaient bien plus nombreux que le Peuple de la Nuit. Ce serait un sacré vacarme.
L’affaire semblant entendue, l’elfe saisit alors le poignet que lui tendait son ancien passager. De nouveau la chaleur, presque la brûlure, au contact de sa peau. Mais elle avait si froid qu’elle se serait volontiers blotti dans une étreinte meurtrière si cela pouvait lui assurer de regagner quelques forces. Quelle idée abjecte et révoltante... Honte sur elle !
Du pouce, elle éprouva la force des tendons et l’emplacement des os. L’envie de lui arracher la main passa, tel un souffle sur sa pensée.

Je n’aime pas le goût du sang, mais peut-être finirais-je par apprécier la saveur du tien ? Ou bien est-ce toi qui prendrais goût au contact de mes crocs ? Si c’est un baiser que tu veux, alors laisse-moi t’en donner un. N’oublis pas de me crier quelques malédictions.

Prenant une grande inspiration, elle relâcha le bras et s’étira autant qu’elle put pour délier son dos et ses épaules. Puis elle se détendit, tombant même à quatre pattes sur le sol de sa cage. Désormais louve à l’épais manteau gris et aux yeux d’ambre.
Sans sommation, elle se jeta tous crocs dehors sur l’offrande qui lui était faite et referma son énorme mâchoire sur la chair juste au-dessus du poignet. La peau céda avec une facilité déconcertante, le sang lui éclaboussa la langue et il était certain que le muscle devait être ferme et plaisant à mâcher. Oh, et les os ! Si solides, ils craqueraient avec délice, n’est-ce pas ? Elle avait bien assez de force, elle en avait rompu des plus gros.

Tous les membres du Petit Peuple et des Faës se mirent à pépier, crier, brailler, s’exclamer, huer ou applaudir. Certains appelèrent à l’aide, d’autres vociférèrent des cris d’encouragement ou des insultes envers le drow. Que le plan marche ou échoue, ils se réjouissaient de voir l’une des leurs meurtrir gratuitement un ennemi ancestral.

Il s’en fallut de peu pour qu’elle perde la tête. Pour qu’elle aille plus profond, plus fort, qu’elle tire et secoue la tête jusqu’à entendre l’articulation céder. Mais elle n’était pas Fomoraigh et le goût du sang, même celui de son adoré cousin, la révulsa.
La gueule maculée de sang, le regard fou, elle lâcha prise et se mit à gronder, aboyer, les crocs à découverts et la fourrure hérissée. Soudain elle avait doublée de volume et se jetait contre les barreaux de sa cage avec force, ignorant la brûlure du fer et mordant le vide avec fureur.
Et dans tout ce chaos, le cliquetis du verrou de leur cachot ne tarda pas à se faire entendre.
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Informations en vrac : - Quelques tendances kleptomanes, bien qu'il ne voie pas le problème à se servir quand on désire quelque chose.

- Légère claustrophobie. Déteste les milieux souterrains.

- Peut parfois s'égarer dans des fantasmes de violence quand la situation l'inspire, ce qu'il appelle ses "rêveries".

Avis sur la Chasse : Naturelle, nécessaire, jouissive.

Style de combat : Combattant de corps à corps flexible et adaptable, même s'il préfère en général frapper vite et bien. Capable d'une brutalité et d'une violence sans concession.

Dagues et lames courtes ont sa préférence. Rarement plus d'une à la fois. L'efficacité prévalant sur l'encombrement, il apprécie malgré tout, de temps en temps, les assauts de front, et les démonstrations de force.


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Message # Re: Beast ann an cèidse - Tethrach | Terminé  Beast ann an cèidse - Tethrach | Terminé EmptyLun 20 Sep - 18:31

Ses fantastiques expériences avancent bien.

Oh, certes, il a tâtonné au départ, et gaspillé quelques précieux spécimens. Pas le bon dosage, pas le bon mélange, pas les bons ingrédients ni les bonnes réactions... Mais depuis l'annonce de la Grande Chasse, et les battues de ses hommes zélés à l'idée de servir une cause plus grande qu'eux, ses réserves n'ont fait que croître, et son travail s'affiner.

Appliquer la méthode d'Alcméon, compulser les correspondances d'Andromaque... Son immense esprit, aidé du savoir des Anciens, tourne avec aisance les pages du livre de la connaissance. Sa plus grande trouvaille a été d'associer chaque créature magique au principe alchimique correspondant - chaud, froid, sec ou humide - en se basant sur leurs référents élémentaires. Après tout, on peut aisément assimiler les elfes à l'air, les nains à la terre, et ainsi de suite ; il fallait bien une intelligence brillante comme la sienne pour tisser de tels liens !

Couper, réduire en poudre, filtrer, distiller. Ses vélins sont noircis de notes fiévreuses, son oeil guette les fours et les alambics. De temps en temps, une expérimentation particulièrement dangereuse ou osée remplit son laboratoire d'une fumée trouble et fantomatique. D'autres fois, ses hommes le voient surgir de son étude, l'oeil pétillant et fou, balbutiant qu'il y est presque avant de donner l'ordre d'aller lui chercher telle ou telle créature enfermée dans ses locaux.

Le seigneur alchimiste dort peu. Il y a toujours à faire. Certains jaloux diront qu'il a perdu l'esprit depuis la mort de sa seconde épouse, et ceux-là ne savent pas qu'il la garde bien au frais, plus bas que les cachots, dans un cercueil de verre. Qu'un jour, grâce à ses expériences, sa peau de lys coupé retrouvera le rose de la vie, ses paupières frémiront et ses lèvres seront humides à nouveau, et qu'elle marchera parmi eux, qu'elle rira avec lui, qu'elle verra avec joie et douceur grandir leurs deux garçons.

Un jour. Il y est presque.



Les coups donnés contre l'huis sont de plus en plus insistants. Agacé d'être coupé en pleine relecture de son dernier modus operandi, il relève la tête, marche d'un grand pas jusqu'à sa porte et ouvre le vantail. Derrière se dresse un garde en arme, l'expression confuse et embarrassée.

- Je suis navré de vous déranger, seigneur, mais il faut que vous veniez... Vous devez voir ça."


Une torche à la main et son épée au flanc, il dévale les étroites marches de pierre aussi vite que possible. Un homme le précède, deux autres le suivent, aucun ne fait le fier.

- Fous", siffle-t-il entre ses dents.

Une Fée Noire. Une véritable Fée Noire, dans ses locaux. Et c'est maintenant qu'ils le lui disent ?

- J'étais au guet", tente maladroitement d'expliquer l'un des geôliers, "Tout était calme, et c'est arrivé d'un coup. On ne savait pas quoi faire, alors..."

Serrant les dents, le maître des lieux le fait taire d'un geste, et ordonne l'ouverture des portes du cachot. Pour découvrir, derrière, une véritable vision d'apocalypse.



La douleur de la morsure est telle qu'elle le sonne un moment. Il sait qu'il a crié, qu'il s'est écarté d'un réflexe vers l'arrière pour presser sa blessure bouillonnante de sang. Il lui a fallu toute sa maîtrise de lui-même pour ne pas déchaîner sa rage sur l'elfe métamorphosée et engager le combat, barreaux de fer ou non ; se concentrer sur le plan, le plan, le plan !

Le plan qui le fera sortir d'ici.

Au moins, les membres Petit Peuple jouent le jeu. Ils crient, hululent, agitent leurs cages, rejoints dans leur vacarme par les Muiridis, bons opportunistes. Tout saignant et frissonnant, Tethrach se retire vers le fond de sa cage, bien au fond, non sans avoir laissé son sang goutter en abondance sur le sol, et même un peu au-delà des barreaux. Il passe une main écarlate sur son cou puis, tâchant d'ignorer les élancements de sa plaie, joint de nouveau les bras dans son dos, comme s'il était toujours ligoté. Un coup de pied chassera les cordes derrière lui, hors de vue.

Voilà ce que découvrent le sire alchimiste et ses gardes en ouvrant la porte. Toutes ces faës surexcités piaillant et se balançant, une louve folle cognant ses barreaux, les babines moussant d'une écume rougeâtre, et la forme prostrée, tout au fond, de leur dernière prise.

Le maître des lieux manque en lâcher sa torche. Eperdu, il se cogne le front d'une main.

- Malheureux !" vocifère-t-il. "Vous les avez enfermés côte à côte. Côte à côte !"

Deux éléments naturellement opposés ne peuvent que s'autodétruire. Il se hâte de corriger mentalement ses notes au sujet de l'elfe - conserver chaud, remplacer humide par sec - et de compléter avec ses assignations pour le drow - probablement humide, définitivement froid - puis s'approche, torche en main, de la cage du blessé.

- Je croyais que vous aviez maté cette furie ?"

Accusateur, il porte un regard noir vers la louve, et les gardes remuent.

- Apparemment, elle n'en a pas eu assez. Rafraîchissez-lui la mémoire, la chaîne avait obtenu de bons résultats. Et calmez-moi tous ces petits monstres !"
- Côte à côte", marmonne-t-il encore, approchant d'un pas prudent tandis que ses hommes cognent les barreaux des cages ou lancent du sel au visage des faës. "Imbéciles.
- J'aurais aimé l'y voir", grogne dans sa barbe un autre garde. "Le drow se débattait, il a blessé trois de nos hommes, pire qu'un démon."

Un démon. Salutaire piqûre de rappel. Méfiant, l'alchimiste, qui approchait déjà sa main du loquet verrouillé, suspend son ordre. Ces êtres sont fourbes et malfaisants, dit-on. Certes, l'elfe paraît l'avoir gravement blessé, mais mieux vaut y aller avec prudence.

Il baisse les yeux. Un peu de sang frais brille à ses pieds.

- Hmmm. Je peux me contenter de ce prélèvement pour commencer. Et s'il succombe à ses blessures, une autre capture est envisagea-"

Soudain, il se tient coi. L'unseelie, qui semblait pourtant mourant un instant plus tôt, s'est brutalement redressé et, en un éclair, l'a rejoint jusqu'à la grille. Son bras gauche saigne, pourtant, c'est la propre épée du seigneur qu'il tient serré. Sa main droite un morceau de corde en chanvre autour de son cou, comme un lacet, et il l'immobilise ainsi, forcé d'embrasser les barreaux de la cage dans une posture grotesque.

- Doux seigneur", ronronne Tethrach. "Ne t'arrête pas en si bon chemin. Je t'en prie, ouvre-moi."

Il s'est vêtu de toute son assurance de prédateur, mais dans son for intérieur, le drow n'en mène pas large. Son coeur palpite, gonflé d'appréhension. Beaucoup trop d'imprévues dans cette équation : la réflexion du soldat - il aurait dû se débattre avec moins de véhémence tantôt - la prudence de l'alchimiste au tout dernier moment, sa non-cousine qui l'embrasse avec un peu trop de passion. Ce n'était pas ainsi que les choses devaient se dérouler. S'il a de la chance, son chantage fonctionnera, et il sera libre avant que sa blessure ne lui fasse perdre trop de sang. S'il n'en a pas, et que les gardes refusent, voire se décident à aller chercher une arbalète pour lui régler son compte... Eh bien, il va falloir que son esprit à lui tourne à plein régime pour trouver une autre manière d'échapper au désastre.
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• Les pâtisseries sont un plaisir coupable et secret qu'elle s'autorise de temps en temps en essayant d'ignorer qu'il y a des œufs et du miel dedans.
• Sait s'orienter grâce aux étoiles.
• A très peur de naviguer et craint le moindre voyage en barque ou bateau.

Avis sur la Chasse : Pénible, inutile et compliquée. Pourquoi vouloir tout à coup chasser ce qui existe depuis toujours ? À un niveau plus personnel, voir son peuple se faire prendre en chasse et être elle-même une cible de choix ne l’enchante pas du tout. Elle œuvre, à son échelle, à saper les efforts des autorités humaines.

Style de combat : Fuir ou se dissimuler sont ses principales tactiques. Si le combat est absolument nécessaire, elle préfèrera garder ses distances pour attaquer à l'arc. Peu habile avec une épée, elle préfère les armes longues comme le bâton. Et en dernier recours, elle cherchera à se transformer pour pouvoir mordre et griffer.

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Message # Re: Beast ann an cèidse - Tethrach | Terminé  Beast ann an cèidse - Tethrach | Terminé EmptyLun 20 Sep - 21:04

Les hommes arrivèrent sans tarder, armés de torches pour dissiper la pénombre du cachot, de bâtons pour rosser les indisciplinés et de sel pour les plus récalcitrants. Étonnamment, le maître des lieux fit son apparition quelques instants plus tard, fulminant à propos de l'incompétence de ses hommes et leur bêtise pour avoir placé unseelie et seelie côte à côte. Au moins, il semblait informé de la rancœur millénaire qui animait les relations entre les deux races cousines.
L'un des gardes passa un bâton entre les barreaux de la cage de la louve furieuse dans une tentative de la calmer, mais elle se mit à mordre le bois tant et si bien qu'il le retira comme s'il s'agissait de sa propre main. Quelque chose dans le déchaînement d'un animal rappelait aux hommes qu'ils étaient faibles, sans griffes ni crocs, et qu'un peu de prudence était toujours la bienvenue.

Malheureusement, de la prudence, le seigneur n'en manquait pas. Alors qu'il était sur le point de libérer le drow, son instinct lui dicta de retenir son geste. Une idée salutaire pour lui, mais qui tombait très mal pour tous les occupants du cachot.
Deirdre tenta de distraire l'esprit un peu trop raisonnable des humains par quelques aboiements supplémentaires, se dressant contre les barreaux pour y passer une patte à la recherche de chair à griffer. Ce fut tout juste assez pour que les gardes détourne leur attention et qu'il soit trop tard pour tirer leur seigneur hors de l'étreinte du second prédateur enfermé.

Presque, ils y étaient presque !
Les gardes s'étaient figés et semblaient réfléchir à la meilleure manœuvre. Bien sûr, ils savaient que faire sortir de drow était une très mauvaise idée, mais la vie de leur seigneur était en jeu. Comment pourraient-ils justifier que leur maître soit mort sous leur surveillance alors qu'ils auraient pu le sauver en déverrouillant une cage ? Il y avait bien d'autres elfes noirs en liberté, ils pourraient toujours en capturer un autre. Et quant à leur sécurité, celui-ci était sans protection et sérieusement blessé. Ils avaient donc le nombre et les armes de leur côté, il n'y avait pas grand-chose à craindre, pas vrai ?

Deirdre cru leurs derniers espoirs envolés lorsqu'elle devina la résolution dans les yeux du garde menant la petite troupe : il allait parler et ce serait pour refuser. Préserver sa vie et celle de ses hommes lui importait plus en cet instant. Qu'il prenne la parole pour rassurer son seigneur et l'inciter à ne pas céder, et c'en serait fini.

Tue-le !

Sa voix avait percé le silence qui s'était abattue sur tout le cachot telle une violente averse d'été. Redevenue elfe, la prisonnière lorgnait sur le seigneur avec un sourire cruel, le visage encore taché de sang, échevelée et essoufflée.

Tue l'humain ! Tue-le ! Maintenant ! Reprenez le vacarme, vous autre ! Ne leur laissez pas le temps de penser ! Débarrasse-nous de cette vermine humaine, flasque et imbécile !

Reprenant courageusement leur tintamarre, les petites créatures hurlèrent de plus belle, faisant se balancer les cages pour qu'elles s'entrechoquent, faisant vrombir leurs ailes et claquer leurs dents. La Féérie toute entière réclamait le sang de l'humain, tout de suite !
Submergés par l'agitation, le bruit et la soudaine urgence d'intervenir avant qu'un malheur ne survienne, le garde responsable des clés se jeta en avant alors que ses comparses tentaient d'apaiser la foule furieuse. Il brandit le trousseau d'un air suppliant :

NON ! Non, ne faites pas ça ! Regardez, j'ouvre ! J'ouvre la porte ! Ne les écoutez pas, j'ouvre la porte !

Fébrile, paniqué même, il n'entendit pas les vociférations de son aîné aux prises avec un Hobgobblin qui passait son vilain groin hors de sa cage. Lorsque ce dernier parvint à se libérer du muiridi, la clé avait déjà tourné dans la serrure.

NE LE LAISSEZ PAS S'ENFUIR, BOUGRE D'IDIOTS ! AAAARH !

Le Hobgobblin venait de croquer l'un des doigts du garde, emportant deux phalanges et le gant qui les couvrait. Au même instant, une minuscule fée parvint à viser l'œil d'un autre garde avec la cosse vide d'une graine. Le pauvre bougre porta les mains à son visage en vomissant un flot d'insultes, bousculant deux de ses camarades tandis qu'il reculait à l'aveugle.

Le chaos régnait désormais en maître.

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Informations en vrac : - Quelques tendances kleptomanes, bien qu'il ne voie pas le problème à se servir quand on désire quelque chose.

- Légère claustrophobie. Déteste les milieux souterrains.

- Peut parfois s'égarer dans des fantasmes de violence quand la situation l'inspire, ce qu'il appelle ses "rêveries".

Avis sur la Chasse : Naturelle, nécessaire, jouissive.

Style de combat : Combattant de corps à corps flexible et adaptable, même s'il préfère en général frapper vite et bien. Capable d'une brutalité et d'une violence sans concession.

Dagues et lames courtes ont sa préférence. Rarement plus d'une à la fois. L'efficacité prévalant sur l'encombrement, il apprécie malgré tout, de temps en temps, les assauts de front, et les démonstrations de force.


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Message # Re: Beast ann an cèidse - Tethrach | Terminé  Beast ann an cèidse - Tethrach | Terminé EmptyLun 20 Sep - 22:19

Pour être tout à fait honnête, au début de ses manigances, Tethrach a supprimé les seelies emprisonnés de l'équation. Ils joueraient leur rôle si tout allait bien ; mais jamais il ne s'est engagé à les aider, et à les libérer moins encore. Leur sort lui étant indifférent, qu'ils restent dans leur cage tandis que lui s'enfuirait ne lui posait aucun problème. Au vu de leur implication et des résultats de leurs efforts, cette pensée a finalement évolué.

Qu'ils retrouvent leur liberté, et satisfassent leur besoin de vengeance.

Sitôt le verrou de sa geôle défait par le garde affolé, l'unseelie ouvre la grille d'un coup de pied brutal, repoussant vers l'arrière soldat et seigneur. De ce dernier, en souvenir, il a conservé l'épée, tirée du fourreau d'un geste habile au moment où l'homme trébuchait en arrière : le fer brandi luit au bout de sa main, tourne et s'abat. Comme le bec d'un oiseau-pêcheur, il pique à travers le crâne du garde au trousseau, le clouant presque au sol - puis se retire, ajoutant une grande éclaboussure cramoisie au chaos ambiant.

Libre, armé, terriblement en rogne, le Fomoraigh adresse un sourire aux humains restants. Et c'est un tel sourire, un si vilain sourire, que ceux qui en sont encore capables préfèrent faire demi-tour pour détaler en courant, se bousculant à qui mieux-mieux sur le seuil du cachot.

Il les laisse faire. Leur instinct de préservation ne les sauvera pas longtemps. Pour commencer, Tethrach se tourne vers les autres cages, et fait tantôt sauter un loquet d'un coup d'épée, tantôt se servira du trousseau abandonné pour venir à bout d'une serrure récalcitrante. Il ouvre quelques verrous de la sorte, puis abandonne les clés, confiant dans la capacité des seelies à s'aider les uns les autres : qu'ils se gargarisent donc, alimentent leur colère, et s'abattent sur les mortels avec toute la rage vengeresse dont ils sont capables !

Il y a tout de même un verrou qu'il se chargera lui-même de défaire, et c'est celui qui enferme sa non-cousine. Ouvrant grand la grille pour lui éviter de frôler les barreaux de fer, il recule d'un pas, hésite, et finit par lui tendre la main.

- Nous n'avons pas beaucoup de temps."

L'essaim de faës libérés se précipite déjà vers la sortie, sautant, volant, clopinant, bondissant. Pas beaucoup de temps en effet, avant que les hommes se ressaisissent, viennent à bout de leur affolement et tentent de leur barrer la route, à tous ces échappés. Pas beaucoup de temps avant que la fragile trêve qui amène Petit Peuple et Muiridis à se battre flanc contre flanc ne cède face aux vieilles inimitiés, et à la tentation des coups de poignard en traître. Pas beaucoup de temps avant qu'il n'en soit de même pour eux deux. Sûrement.

Un mouvement au ras du sol attire soudain son regard. Il fait volte-face, pour découvrir le sire alchimiste, rampant péniblement au sol dans le but de s'enfuir, lui aussi. La grille de la geôle l'ayant violemment cogné, il est resté inerte au début, a pu échapper aux griffes vengeresses, aux petits crocs et aux bousculades ; mais désormais, c'est le regard du drow qui le harponne, et sa botte qui lui coince la cheville pour le maintenir en place.

- Brigid !" halète le maître des lieux. "Les garçons... Je ne peux pas..."

Il y était presque...

Avec dégoût, l'unseelie renifle. En finir serait rapide, et si aisé. Un coup d'épée suffirait (Tue-le, dit la non-cousine. La non-cousine dressée dans sa cage, l'oeil fou et le cheveu en bataille - un peu comme lui en cet instant - la chemise de travers, la mâchoire pleine de sang. La cousine sublime et sauvage. Si belle qu'il a cru un court instant que sa résolution chavirait) mais non, non, non. Il ne mérite pas une telle fin. Pas si facile, pas si prompte.

- Tu aimes les chaînes, miette."

Des chaînes, il y en a, dans ce cachot. Soit dans une geôle désertée, soit dans un recoin avec d'autres instruments destinés à mater les prisonniers récalcitrants. D'un coup sec, Tethrach commence par broyer la cheville de sa proie, histoire de s'assurer qu'elle ne puisse s'échapper davantage et, sourd aux glapissements stridents de cette dernière, s'éloigne un peu pour récupérer les lourds maillons de fer.

Il peut presque la sentir. La douleur de celles et ceux que ces liens ont cruellement entravés, parfois brûlés. Une seule de ces souffrances lui importe, une seule à faire payer au prix fort.

- C'est toi qui as demandé, Liana Donn. Et je te promets que tu seras exaucée."

Peu de choses semblent capables de le détourner de son office, à cet instant : il est comme possédé, investi, ensauvagé ; comme si la violence le rendait visionnaire. D'un tour habile et implacable, la chaîne de fer passe autour du cou de l'alchimiste, qui d'instinct s'en saisit pour soulager la pression des maillons. Bien en vain. A l'autre bout, le drow le hale comme une prise, comme du bétail qu'on traîne à même le sol, comme un vulgaire sac de viande.

- Avec un peu de chance, tant qu'il s'agite, ses hommes se penseront en mesure de le sauver. Viens, et laissons-le nous ouvrir toutes les portes."

Et au pire, s'ils ont des archers, le corps du malheureux leur servira de bouclier.

Tout une forteresse à traverser, en profitant peut-être du chaos laissé par ceux qui les auront précédé dans la fuite. Avec, potentiellement, plus d'une dizaine d'hommes en armes à affronter, un chemin à trouver jusqu'à l'extérieur, et cet otage amoché pour toute garantie. Sans parler de sa plaie qui continue de saigner.

Comme il a peur.
Comme il est en colère.
Comme il se sent vivant !
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• Son cheval de trait s'appelle Conchúr ("Celui qui aime les chiens")
• Le répertoire de ses métamorphoses comprend deux types de loup, trois races de renards et des dizaines de chiens différents.
• Allergie au fer, quoique moins prononcée que celle à l'argent. Sa tolérance varie en fonction de son état de santé.
• Elle récolte beaucoup de plantes pour faire ses propres infusions.
• Il lui arrive de jouer avec les enfants lorsqu'elle est transformée.
• Les pâtisseries sont un plaisir coupable et secret qu'elle s'autorise de temps en temps en essayant d'ignorer qu'il y a des œufs et du miel dedans.
• Sait s'orienter grâce aux étoiles.
• A très peur de naviguer et craint le moindre voyage en barque ou bateau.

Avis sur la Chasse : Pénible, inutile et compliquée. Pourquoi vouloir tout à coup chasser ce qui existe depuis toujours ? À un niveau plus personnel, voir son peuple se faire prendre en chasse et être elle-même une cible de choix ne l’enchante pas du tout. Elle œuvre, à son échelle, à saper les efforts des autorités humaines.

Style de combat : Fuir ou se dissimuler sont ses principales tactiques. Si le combat est absolument nécessaire, elle préfèrera garder ses distances pour attaquer à l'arc. Peu habile avec une épée, elle préfère les armes longues comme le bâton. Et en dernier recours, elle cherchera à se transformer pour pouvoir mordre et griffer.

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Message # Re: Beast ann an cèidse - Tethrach | Terminé  Beast ann an cèidse - Tethrach | Terminé EmptyLun 20 Sep - 23:26

Des étincelles jaillissaient là où la lame faisait sauter les cadenas et les verrous. Contre toute attente, le fauve ne s'était pas repu égoïstement de tout ce festin de chair humaine avant de s'enfuir en solitaire. L'elfe l'observa, médusée, tandis qu’une à une les cages s'ouvraient. Évidemment qu'elle avait affirmé devant tout le monde qu'elle lui faisait confiance, comment parvenir à fédérer cette masse blessée et méfiante autrement ? La vérité, celle qu'elle n'avait pas osé regarder en face, était qu'elle s'était persuadée qu'il filerait seul et sans se retourner. Encore une fois. Et cette fin lui aurait presque convenue. Alors qu'il défie toutes ses attentes et toutes ses croyances, elle ne parvenait pas à réaliser...

N'était-il pas soudainement plus grand, dans l'encadrement de cette porte qu'il venait d'ouvrir ? La peau plus sombre peut-être ? Ou bien son regard qui brillait un peu plus ? Elle n'arrivait pas à mettre le doigt dessus, alors elle l'observait, le dévorait des yeux, pendant ce qui lui sembla être une heure et peut-être même deux. Qu'elle avait été avare de ne lui offrir qu'un peigne et un accessoire brillant, tandis qu'il lui faisait cadeau de la liberté.
Ses pieds devancèrent sa pensée et sans se soucier de la douleur lancinante qui déchirait tout son corps, la féline s'élança hors de cette maudite prison qui l'avait tant faite souffrir. Sa main chercha celle qu'on lui tendait, l'agrippa fort et sans honte. C'était comme attraper le vent du nord et se laisser entraîner par lui.

Plus beaucoup de temps, il avait raison. Elle hocha simplement la tête, l'air grave, et lui emboîta le pas. Ils ne vont pas très loin cependant, quelque chose alerte le drow. Au sol, le seigneur rampe misérablement vers la sortie dans l'espoir d'échapper lui aussi à ce cachot et à l'odeur de mort qui y règne à présent. Une fuite qui prendra fin sous le talon de la Fée Noire et sous les yeux de la Fée Blanche, qui n'esquisse pas même un battement de cil face à la violence de son sauveur.
Regarder la mort ne lui avait jamais plu et en dépit de tous ses élans, Deirdre n'avait jamais été capable de la donner. C'était au-delà de ce qu'elle pouvait faire. Alors elle laissait les autres la donner pour elle. Lorsque la Guilde traquait un Chasseur de Fées, lorsqu'il fallait abattre un marchand de bonnets de gnomes, lorsqu'il y avait un homme un peu trop curieux des secrets de la faërie, elle était presque heureuse de pouvoir participer en remontant leur piste.

Deirdre n'était pas la Mort. Elle n'était que sa Messagère.

Mais cette fois, elle la regarderait en face et savourerait en silence la souffrance de cette créature immonde qui l'avait torturée en croyant pouvoir la briser comme on brise l'esprit d'une bête pour la rendre docile.

C'est toi qui as demandé, Liana Donn. Et je te promets que tu seras exaucée.

Quittant la victime pour observer le bourreau, un sourire plein de chaleur et de reconnaissance accueillit ces paroles. Il serait la Mort qu'elle avait invoquée et cette fois, elle lui en était infiniment reconnaissante.
Quoi que... N'était-ce pas la seconde fois qu'elle lui demandait de tuer ? N'avait-il pas versé le sang des petits êtres de la lande pour elle ?
Plus tard !
Pour l'instant, il n'y avait que la satisfaction de voir la chaîne s'enrouler autour de cette gorge qu'elle avait elle-même rêvé d'étrangler de ses deux mains. Et les gémissements de douleur. Et la fureur sauvage sur les traits parfaits de son chevalier noir.
Elle frémit de peur, elle aussi. Puis de ravissement. Avant de détourner les yeux.

Bonne idée. Mais laisse-moi bander rapidement ton bras ou ils nous suivront à la trace jusque dans la lande.

Joignant le geste à la parole et sans perdre un instant de plus, elle déchira brutalement l'une de ses manches pour en faire un bandage de fortune. Cela ne refermerait pas les plaies, mais le sang serait un peu épongé. Elle souffla un rire nerveux en serrant le nœud fermement.

Ça, c'est un baiser qui laissera une trace. Pardon.

Un bruit de botte dans le couloir lui fit faire un bond et elle se tourna vers la porte, pleine d'angoisse. Les renforts, déjà ? N'étaient-ils pas occupés avec les autres fuyards ? Elle pouvait entendre les éclats de voix et les cris de vengeance des prisonniers qui se frayaient un chemin vers la liberté.

Ouvre la voix. Je serai ton ombre aujourd'hui.

D'elfe à louve, elle donna un coup de truffe dans la main du drow comme pour l'exhorter à sortir et se faufila par la porte ouverte, la tête basse et les babines frémissantes. Peu importait où le vent du nord l'emporterait, tant que c'était loin de cet endroit.
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- Légère claustrophobie. Déteste les milieux souterrains.

- Peut parfois s'égarer dans des fantasmes de violence quand la situation l'inspire, ce qu'il appelle ses "rêveries".

Avis sur la Chasse : Naturelle, nécessaire, jouissive.

Style de combat : Combattant de corps à corps flexible et adaptable, même s'il préfère en général frapper vite et bien. Capable d'une brutalité et d'une violence sans concession.

Dagues et lames courtes ont sa préférence. Rarement plus d'une à la fois. L'efficacité prévalant sur l'encombrement, il apprécie malgré tout, de temps en temps, les assauts de front, et les démonstrations de force.


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Message # Re: Beast ann an cèidse - Tethrach | Terminé  Beast ann an cèidse - Tethrach | Terminé EmptyMar 21 Sep - 14:45

Cela va finir par devenir une habitude entre eux : il se blesse, elle panse... L'idée lui arrache un sourire, vite estompé. Pas de rêverie maintenant, surtout aussi saugrenue. Rester concentré.

La cousine en ayant terminé avec son bandage de fortune, il plie et déplie le bras, testant son amplitude de mouvement. Ca ira. Ses doigts sont un peu engourdis encore d'avoir été liés, mais il se sent capable de faire front. L'adrénaline et l'excitation palpitant dans son sang doivent l'y aider, assurément.

Est-ce que ce sera suffisant ? Ils verront.

Aussi rapide que possible, talonné de près par l'elfe-louve, Tethrach monte l'escalier de pierre qui, de la geôle, rejoint ce qui doit être une salle de garde. Au cours de la volée de marches, il repousse et tue deux autres hommes, usant de sa hargne et de sa vélocité naturelle pour les défaire le plus rapidement possible. Ici, Deirdre voudra peut-être garder une certaine distance avec le drow, car lorsqu'il combat, plus rien n'existe ; il est plus sage de ne pas rester à portée de ses coups.

Sous la lueur vacillante des torches - que l'unseelie préfère d'ailleurs renverser - ils gravissent le colimaçon, se rapprochent des appels et du fracas. Surtout, ne pas laisser aux hommes le temps de les coincer dans ce sous-sol sans issue. Ne pas leur laisser le temps de les piéger, les enfumer comme des renards dans leur terrier.

Pour autant, sortir à l'air libre n'est pas forcément la meilleure des idées.

Faisant halte dans la salle de repos des gardes, saccagée par le passage de l'essaim féerique, le Fomoraigh tend l'oreille un moment, et fait signe à sa non-semblable de rester parfaitement silencieuse. Les rumeurs du vacarme leur parviennent, étouffées par l'épaisseur des murs, mais suffisamment audibles pour qu'il soit possible de deviner, dans les grandes lignes, ce qui se passe. Droit devant eux, à l'issue d'un escalier ascendant, doit se trouver la sortie ; c'est par là que les autres prisonniers se sont éparpillés. Sur les côtés, deux couloirs enténébrés, envahis par le silence et l'air frais. Au-devant, on entend quelques cris, des bruits de pas précipités, des crissements de métal, parfois un pépiement blessé. Et, de temps en temps, le chant sourd, presque grave, d'un claquement de corde.

Pas des arcs. Des arbalètes.

Assurant sa prise sur la chaîne de fer au bout de laquelle étouffe son otage, Tethrach gronde un juron. De nouveau, son esprit galvanisé par l'urgence cherche à analyser la situation.

L'affolement parmi les troupes humaines doit être plus ou moins passé, ils sont probablement en train d'organiser une riposte. Surgir à l'extérieur maintenant, c'est une prise de risque : même lui, il ne sera pas assez rapide pour éviter un carreau tiré à bout portant, et si ces hommes ont un minimum de sens stratégique, ils doivent tenir la porte en joue.

Il aurait fallu profiter de l'effet de surprise et fuir en premier, au lieu de laisser passer les autres prisonniers d'abord. Quelle erreur d'avoir libéré l'essaim ! Maudissant son manque de prévision, le drow tourne la tête, avise Deirdre - trop affaiblie et blessée pour réellement combattre même si elle pouvait tuer - puis son prisonnier, les mains crispées sur sa chaîne, le corps secoué de râles misérables.

L'empoignant par le col, il le hisse sur ses pieds malgré sa cheville hors d'usage et ses genoux flageolants.

- Pour ce que j'en sais, les humains sont des taupes, sans l'intelligence de ces dernières ni la maîtrise des nains", lui gronde-t-il au visage. "Mais même votre petite cervelle sait prévoir plusieurs sorties quand elle creuse des souterrains, n'est-ce pas ?"

Hélas, s'il compte obtenir une réponse ou une supplique, il en est pour ses frais. L'alchimiste, persuadé d'avoir tout perdu, et déjà résigné à son sort, tord un rictus, gargouille une insulte, puis lui crache son sang à la face.

Tethrach le laisse retomber sans ménagement, avant de s'essuyer d'un revers de main.

- Trop dangereux de sortir maintenant", explique-t-il à l'elfe, la mine sombre. "En outre, il fait encore jour."

Ses bras tremblent un peu. L'élan d'euphorie meurtrière s'étant calmé, il accuse une légère fatigue, entre autres causée par sa perte de sang - et au fait d'avoir dû traîner un poids mort à sa suite en sortant des cachots. Que faire. Puisque s'échapper au-dehors est exclu pour le moment, tant pis, sa décision sera prise dans l'urgence. Plutôt que d'hésiter plus longtemps et d'attendre que leurs ennemis viennent tranquillement les cueillir, il réaffirme sa prise sur les maillons, et adresse à sa non-cousine un signe de tête.

- Tu as le droit de tenter ta chance autrement."

Le vent du nord, pour sa part, s'engouffrera sans hésitation dans les ténèbres du couloir de gauche, quitte à se perdre dans les galeries labyrinthiques des hommes... Ou, qui sait, plus bas encore.
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• Elle récolte beaucoup de plantes pour faire ses propres infusions.
• Il lui arrive de jouer avec les enfants lorsqu'elle est transformée.
• Les pâtisseries sont un plaisir coupable et secret qu'elle s'autorise de temps en temps en essayant d'ignorer qu'il y a des œufs et du miel dedans.
• Sait s'orienter grâce aux étoiles.
• A très peur de naviguer et craint le moindre voyage en barque ou bateau.

Avis sur la Chasse : Pénible, inutile et compliquée. Pourquoi vouloir tout à coup chasser ce qui existe depuis toujours ? À un niveau plus personnel, voir son peuple se faire prendre en chasse et être elle-même une cible de choix ne l’enchante pas du tout. Elle œuvre, à son échelle, à saper les efforts des autorités humaines.

Style de combat : Fuir ou se dissimuler sont ses principales tactiques. Si le combat est absolument nécessaire, elle préfèrera garder ses distances pour attaquer à l'arc. Peu habile avec une épée, elle préfère les armes longues comme le bâton. Et en dernier recours, elle cherchera à se transformer pour pouvoir mordre et griffer.

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Message # Re: Beast ann an cèidse - Tethrach | Terminé  Beast ann an cèidse - Tethrach | Terminé EmptyMar 21 Sep - 17:00

La voie n’était pas libre, mais rien que quelques coups d’épée ne puissent arranger. Le drow était rapide et agile, il bondissait bien avant qu’on ne le remarque et le temps que les gardes lèvent leur arme, ils étaient souvent déjà morts. Deirdre suivait en clopinant, bien plus rapide sur quatre pattes que sur deux. Ses yeux n’avaient aucun mal à percer la pénombre des couloirs et ton flair lui en disait presque autant sur ce qui l’entourait que son ouïe perçante. Seule la parole lui manquait pour avertir son bien étrange partenaire, mais ce dernier n’avait visiblement pas besoin d’elle pour être sur ses gardes.

Arrivés dans la salle des gardes, la louve prit le temps de humer l’air et flairer tous les recoins de la pièce. D’un bond, elle se hissa sur l’une des tables présentes pour avaler tout rond quelques reliefs d’un casse-croute abandonné là. Pain, légumes et même fromage y passèrent, seule la tranche de viande fumée fut boudée. Cela faisait des jours qu’elle n’avait rien avalé d’autre que de l’eau sale et il n’était pas question de tourner de l’œil et de donner une occasion à Tethrach de l’abandonner à son sort.

Le bruit du corps retombant au sol lui fit lever la tête tandis qu’elle se pourléchait les babines. Leur prisonnier n’avait pas l’air en grande forme, mais il avait sa petite fierté apparemment et refusait de leur divulguer une éventuelle issue secondaire. Pourri jusqu’au bout. Elle lui aurait bien arraché un doigt pour le punir de son entêtement, cependant il valait mieux se faire discret et ne pas alarmer les défenseurs qui se trouvaient dehors.

Trop dangereux de sortir maintenant. En outre, il fait encore jour.

Elle descendit de la table pour s’approcher de lui au petit trot en signe d’approbation. Inutile de prendre la direction de la porte, ce serait leur mort à tous les deux. L’elfe noir s’engouffrait déjà dans un couloir adjacent avec son fardeau. Ni une ni deux, elle lui emboita le pas.

Le corridor était assez exigu en comparaison des couloirs qui les avaient menés jusqu’ici. Les torchères pendant du plafond dispensaient une lumière mourante et l’air ne tarda pas à se faire froid. Ils durent descendre d’un étage ou deux, se hasardant dans la voie qui semblait la plus éloignée de l’entrée ou la plus déserte. Parfois ils rebroussaient chemin après quelques pas pour suivre une autre route, pressés par le temps. Tout se ressemblait et pourtant… Il arrivait que l’elfe hésite, ralentisse le pas ou se hérisse avant de rattraper le drow quand soudain, un parfum acre chatouilla son museau sensible. Une odeur qu’elle aurait pu reconnaître même sous forme elfique.

Pressant soudainement le pas, elle devança le vent du nord qui l’avait entraînée si profondément sous terre et s’engagea dans un couloir étroit qui débouchait sur une volée d’escaliers, non sans un bref regard en arrière dans l’espoir d’inviter son noir cousin à la suivre. L’odeur se fit rapidement plus forte, si forte que même un nez bouché se serait retroussé de dégoût. Mais la louve poursuivit jusqu’à ce qu’une petite porte fermée leur barre la route.
Après une rapide inspection olfactive et auditive, elle actionna la poignée et repoussa le battant pour dévoiler une pièce aux proportions respectables, mais très mal éclairée. Le parfum de la chair en décomposition et du vinaigre les heurta de plein fouet.

Le sol humide semblait avoir été lavé à la hâte et laissait entrevoir des taches sombres et rougeâtres. Au centre, une grande table équipée de fers exposait à la vue de tous le cadavre mutilé d’un petit être féérique tandis que les murs supportaient étagères et portants à instruments. Livres, fioles et bocaux se disputaient l’espace avec des couteaux de toutes tailles, des pinces, des piques et des crochets. Une salle des tortures transformée en boucherie alchimique.
Deirdre jeta un regard à l’humain avant de reprendre sa forme d’origine, debout près de la table de découpage. Elle s’était allongée là, peu de temps auparavant. La chance avait voulu qu’aucun des instruments ici présent ne se soit approché de sa peau, mais elle avait été mesurée, manipulée, palpée comme du bétail pour servir aux petites annotations du fou qui gisait désormais au sol.

J’ose espérer que ce n’est pas dans ce laboratoire que viennent jouer vos enfants. Non, j’imagine que vous ne les laisseriez pas assister à ce genre de recherches, fit-elle en tapotant un bocal salit où flottaient des restes organiques. Vous vous rappelez bien de ma première visite ici, n’est-ce pas ? Plutôt mouvementée, je sais. Mais vous avez appris beaucoup de choses ce jour-là, alors ça en valait la peine.

Le ton de l’elfe était étrangement détaché et son regard vide d’expression. Ce n’était pas un souvenir agréable, mais elle avait choisi de prendre cette voie pour une bonne raison. Cette odeur infecte avait réveillé un détail dans sa mémoire, une note de bas de page tout au plus, mais qui pouvait peut-être leur sauver la vie.
Approchant du corps avachit qui commençait à pousser des râles à chaque pénible inspiration, elle s’accroupit pour être plus à sa hauteur. D’un geste vif, elle lui saisit alors le peu de cheveux qu’il lui restait et lui écrasa la face contre le sol glacé pour l’y maintenir fermement.

Souvenez-vous bien, c’est exactement comme ça que vos hommes m’ont saisie. Alors peut-être que vous pourrez le sentir, vous aussi ? Allons, un effort. Vous sentez ?

Après un court instant, elle se redressa lentement en relâchant sa poigne. L’homme la regardait avec un mélange de mépris et d’inquiétude. À ses yeux elle n’était qu’un morceau de viande, un animal qu’il pouvait enfermer et maltraiter à sa guise. Petite et frêle, féminine surtout, et tout le monde était d’accord pour dire qu’une femme ne vaudrait jamais un homme. Pas besoin d’être alchimiste pour que cela soit évident.

Non ? Il y a pourtant un net courant d’air qui rase le sol et qui ne provient pas de l’escalier. J’imagine ce château être plein de couloirs secrets et de portes dérobées, cependant nous n’avons pas le temps de chercher celle-ci. Vous allez donc nous dire où elle se trouve, conclu-t-elle avec un sourire dont la douceur semblait très mal adaptée à l’atmosphère délétère de la pièce. Cher cousin, peut-être pourrions-nous installer sa seigneurie un peu plus confortablement ? Sur cette table par exemple ? Et refermer cette porte pour nous assurer un peu d’intimité.

Quelque chose brillait au fond des yeux noirs de l’elfe, et cela n’avait rien de bienveillant. Sous son apparente tranquillité sourdait une terrible envie de vengeance. Un besoin presque viscéral de faire payer à son bourreau les souffrances et les humiliations. Mais elle n’était pas bête, elle savait qu’ils cherchaient avant tout une sortie. Si la peur à elle seule pouvait faire parler le seigneur des lieux, cela lui suffirait dans un premier temps.

Ne vous inquiétez pas si vous préférez garder le silence, vous pouvez. Nous n’auront qu’à barricader la porte avec vos jolies étagères et nous éclairer en brûlant vos “notes de recherches”. À mon avis, il faudra un certain temps à vos gardes pour penser à venir nous chercher dans cet endroit de malheur… Quelle fée serait assez folle pour revenir entre ces murs de son plein gré ?

Tout au fond d'elle, cependant, Deirdre était la plus effrayée des deux. Cet endroit la terrifiait et l'idée que l'on puisse les surprendre aussi. Elle avait peur de ces murs, peur de ces instruments, peur du noir qui la menaçait.
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- Légère claustrophobie. Déteste les milieux souterrains.

- Peut parfois s'égarer dans des fantasmes de violence quand la situation l'inspire, ce qu'il appelle ses "rêveries".

Avis sur la Chasse : Naturelle, nécessaire, jouissive.

Style de combat : Combattant de corps à corps flexible et adaptable, même s'il préfère en général frapper vite et bien. Capable d'une brutalité et d'une violence sans concession.

Dagues et lames courtes ont sa préférence. Rarement plus d'une à la fois. L'efficacité prévalant sur l'encombrement, il apprécie malgré tout, de temps en temps, les assauts de front, et les démonstrations de force.


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Message # Re: Beast ann an cèidse - Tethrach | Terminé  Beast ann an cèidse - Tethrach | Terminé EmptyMar 21 Sep - 19:30

Il sait qu'il va mourir. C'est une information qu'il a intégrée, acceptée. Cela ne rend pas la douleur moins forte ni la peur moins vive, mais s'il y a bien une chose qu'il ne cédera pas à ces monstres, c'est sa fierté d'être humain. Ils ne le feront pas chanter en agitant devant lui l'espoir d'une vie sauve. Ce serait un mensonge, de toute façon. Tout ce qu'il espère désormais, c'est expirer sous leur nez, en emportant, victoire amère, la déconvenue de ses bourreaux dans la tombe.

Les maillons ont pénétré sa chair et c'est un miracle qu'ils n'aient pas encore broyé sa trachée. Il se sent incapable de distinguer quels bleus ou quelles contusions lui font le plus de mal ; tout son corps hurle de douleur. Sa vue est assombrie, brouillée, et si l'unseelie continue de le traîner avec aussi peu d'égard, ses vertèbres vont finir par céder, ou alors il mourra d'asphyxie.

Malgré tout, une pensée l'apaise, plus encore que celle des fées piégées par son mutisme : celle que, quoi qu'il arrive, sa science lui survivra.


Peste ! Ces enfilades de couloirs vont avoir raison de sa patience. Depuis combien de temps tournent-ils sous terre ? Des heures ? Des siècles ? Certes, il est une créature des ténèbres ; mais cette pénombre-là est tellurique, et ce n'est pas son élément. Il n'est ni taupe, ni nain ! A plusieurs reprises, il s'autorise une halte pour reprendre son souffle, alléger son bras et essayer de se repérer. Si au moins les mortels avaient le bon goût de laisser des indications dans leurs tunnels, mais même pour ce principe d'orientation basique ils sont mauvais, mauvais, mauvais !

Il est à deux doigts de laisser la rage l'envahir - ça le soulagerait, à défaut d'être utile - quand la louve, soudain, se décide à le précéder, ouvrant la voie au trot serré. Son flair a-t-il enfin capté quelque indice ? Va-t-elle enfin se montrer utile ? Elle l'agace, il s'agace, cet homme qui n'en finit pas de mourir au bout de sa chaîne l'insupporte, et l'absence d'air libre, de nuit, lui tape sur les nerfs.

A deux doigts, également, de faire vertement remarquer à la non-cousine que, de toute évidence, c'est vers un charnier qu'elle les emmène, et qu'il doute que ce soit une issue - même s'il lui a malgré tout emboîté le pas. Toutefois, face à la porte qu'elle pousse et au laboratoire qu'il découvre, il fait silence, met sa fureur en sourdine, désormais intrigué.

Et la suite... Ah, la suite... Par le Danseur, rien ne l'avait préparé à ça.

Est-ce bien sa cousine, qui agit et parle ainsi ? Est-ce bien Liana Donn, cette créature calme et vengeresse, prête à extorquer au mortel leur sésame de sortie jusque sous la torture ? Il émane d'elle une telle menace qu'il en reste saisi, presque émerveillé, et qu'il n'ose intervenir. En fait, c'est une bonne idée qu'elle avance là. Ce sont de bonnes idées, et il va se faire une joie de l'appuyer dans cette voie.

Ni une ni deux, l'unseelie se hâte de dégager la table d'opération, sans un regard pour le petit cadavre qui tombe à ses pieds. L'alchimiste récalcitrant y est plaqué à la place, toussant et renâclant, des fers ou des lanières - suivant ce que Tethrach trouvera à portée - fermés sur ses poignets ainsi que ses chevilles.

Quant au drow, il explore les rayonnages, alignements de bocaux et planches à dissection bardées de symboles ésotériques. Referme sa main sur l'un des carnets de notes, qu'il feuillette avec attention.

Une nouvelle lueur d'effroi traverse les yeux auparavant éteints du maître des lieux.

- Non", croasse-t-il en essayant de tourner la tête pour suivre l'unseelie, avant d'éructer en direction de l'elfe. "Vous n'avez pas le droit."

Le rire sec du drow résonne dans son dos, interrompant ses protestations. La rapide lecture de Tethrach s'est arrêtée sur quelques lignes, et il brandit, agite le carnet entre ses doigts, avec un sourire féroce.

- Madadh-allaidh."

Ses yeux fixent Deirdre avec une intensité nouvelle. Voilà un surnom qu'elle a bien mérité, et qu'il prononce avec respect, presque une forme de révérence.

- Ne ferme pas la porte tout de suite. Je crois qu'il va être vite pressé de nous dire ce qu'il sait."

Avec négligence, le carnet finit jeté sur les jambes liées de l'alchimiste, qui grogne à nouveau, puis se tient soudain très silencieux. Ce n'est pas n'importe quel carnet. Il s'agit de ses premières notes, quand il étudiait les méthodes d'embaumement et de résurrection à l'intention de sa chère, de sa très chère Brigid.

- Vraiment ? C'est ton objectif ? C'est pour ça que tu nous captures ? Pour ça que tu nous étudies ?"

Le mépris dans son ton va croissant, il crache presque les derniers mots. L'indignation monte en lui comme une vague qui s'achève sur un grand geste : son bras, d'un revers, balaie les bocaux alignés, les envoie se fracasser au sol où ils libèrent, en longues vomissures liquides, leur infâme contenu.

Ce mortel a l'outrecuidance de toucher aux arts sacrés de la nécromancie. L'infini sacrilège d'expérimenter une magie qui n'est pas pour lui, ne sera jamais pour ceux comme lui, et ne doit pas souffrir d'être approchée sans conséquence par les porcs comme lui.

- Ma non-cousine a raison." Ronronnant, il se penche sur l'homme qui ne sait plus lequel des deux est la pire menace : la louve offensée, ou le vent du nord hostile. "Le feu fera bombance de tout ce travail, et quoi de mieux, pour ouvrir son appétit, que le corps de ta bien-aimée. Il n'est pas loin, n'est-ce pas ? Il faut bien qu'il soit à portée de tes petites expériences avant qu'elles aient le temps de refroidir..."

L'effort de résistance mentale de l'alchimiste s'émiette enfin. Des sanglots douloureux secouent sa gorge malmenée, des larmes épaisses coulent de ses yeux. Il fait un vague effort pour se libérer, supplie l'elfe du regard : s'est-il fourvoyé ? L'essence intrinsèque de cette créature est censée être bénéfique, c'est sa nature profonde, alors pourquoi ? Pourquoi le faire souffrir ainsi ?

- S'il vous plaît", hoquette-t-il. "Prenez ma vie... mais... ne profanez pas le corps de mon épouse. Je vous en prie..."

S'est-il trompé dans ses notes ? Les êtres féeriques sont pourtant des créatures simples et sans âme, comment peuvent-ils convoquer tant de fureur ? Tout se brouille, ses schémas ne font plus sens.

- Il y a... un chemin", cède-t-il enfin sur un filet de voix. "Il transperce la falaise. Mène jusqu'à une crique, en contrebas... Il faut descendre. Tourner trois fois à gauche, et... descendre... Parfois, la voie est inondée, mais je vous le promets, c'est la seule issue."

Il a cessé de se débattre, misérable, et pleure dans l'attente de son sort. Après avoir attentivement écouté sa confession - leur espoir de survie, enfin, à moins qu'il n'ait menti, bien entendu - Tethrach relève le menton vers l'elfe, l'expression satisfaite.

- Ton choix."

Dans ses mains noires, deux flacons.

- Celui-ci ronge et celui-là brûle. Tu peux l'en asperger, ou le lui faire boire. Ou peut-être que tu préfères l'étouffer avec la chaîne. Lui rompre tous les os ? Lui ouvrir le ventre et le laisser crever ainsi. Lui remplir la panse avec tous ses jolis carnets."

Chaque énumération le met en joie. Il veut qu'elle se décide, et il adorerait la voir faire, mais s'exécutera pour elle sans hésiter, pour peu qu'elle le lui demande. Pas même besoin de laisse, cette fois. Tout ce qu'elle voudra.

Il aura, malgré tout, subtilisé un ou deux carnets parmi les affaires de l'alchimiste, qu'il compte ramener auprès des siens. Toute méprisable que ce soit cette science, si ses analyses peuvent permettre d'exposer des points faibles au sein du Petit Peuple et des Aes Sidhe, pourquoi lui, le Fomoraigh, s'en priverait-il ?
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Deirdre Tuatha Dé Sælig
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Informations en vrac : • Très joli brin de voix, mais elle chante rarement.
• Son cheval de trait s'appelle Conchúr ("Celui qui aime les chiens")
• Le répertoire de ses métamorphoses comprend deux types de loup, trois races de renards et des dizaines de chiens différents.
• Allergie au fer, quoique moins prononcée que celle à l'argent. Sa tolérance varie en fonction de son état de santé.
• Elle récolte beaucoup de plantes pour faire ses propres infusions.
• Il lui arrive de jouer avec les enfants lorsqu'elle est transformée.
• Les pâtisseries sont un plaisir coupable et secret qu'elle s'autorise de temps en temps en essayant d'ignorer qu'il y a des œufs et du miel dedans.
• Sait s'orienter grâce aux étoiles.
• A très peur de naviguer et craint le moindre voyage en barque ou bateau.

Avis sur la Chasse : Pénible, inutile et compliquée. Pourquoi vouloir tout à coup chasser ce qui existe depuis toujours ? À un niveau plus personnel, voir son peuple se faire prendre en chasse et être elle-même une cible de choix ne l’enchante pas du tout. Elle œuvre, à son échelle, à saper les efforts des autorités humaines.

Style de combat : Fuir ou se dissimuler sont ses principales tactiques. Si le combat est absolument nécessaire, elle préfèrera garder ses distances pour attaquer à l'arc. Peu habile avec une épée, elle préfère les armes longues comme le bâton. Et en dernier recours, elle cherchera à se transformer pour pouvoir mordre et griffer.

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Message # Re: Beast ann an cèidse - Tethrach | Terminé  Beast ann an cèidse - Tethrach | Terminé EmptyMar 21 Sep - 23:01

Elle observa sans intervenir. Suivit des yeux le corps qu'on allongeait de force et que l'on restreignait, suivit les mouvements du fauve qui semblait satisfait, très satisfait. C'était son rôle : porter un message, souffler des idées à la Mort puis reprendre sa route ou regarder de loin, de manière détachée. Pour cet humain non plus elle ne se salirait pas les mains, cependant elle avait bien plus d'idées sur la façon de le faire souffrir qu'à l'accoutumée.

Alors qu'il fouinait de son côté, l'elfe noir tomba sur quelques écrits qui l'agacèrent. Curieuse, Deirdre feuilleta quelques pages du livre dont il s'était débarrassé. Elle saisit l'essentiel et si cela restait révoltant, elle ne pouvait pas dire que ce soit réellement surprenant. Après tout, n'avaient-ils pas des légendes à propos de la vie éternelle en pagaille ? Mais lorsqu'un nécromancien faisait se lever les cadavres, alors tout à coup plus personne ne parlait de vouloir voir les morts. Ces humains... Comment pouvaient-ils se montrer si bons et si désespérément cruels ?

Son regard croisa celui du seigneur qui suppliait. Sa femme se trouvait quelque part entre ces murs, froide et inerte. Cela le touchait profondément. Mais qu'il s'en prenne à des créatures vivantes et suppliant pour leur existence et toute cette belle émotion s'évaporait. Elle ne comprenait pas qu'il puisse demander pitié avec tant de sincérité lorsque lui-même n'en avait eut aucune.

Inutile de me regarder. Mes suppliques ne vous ont pas attendri, en quoi les vôtres auraient plus d'effet ? J'ai jeté la mort à vos trousses, je ne vais pas l'arrêter en si bon chemin.

Et d'un haussement d'épaules, elle se détourna pour promener son regard sur les rayonnages encore intacts. Il y avait de tout, mais surtout des mensonges. En deux cents ans de vie, elle avait eu l'occasion de lire beaucoup, beaucoup de livres. Les elfes ne manquaient pas de connaissances écrites, sur tous les domaines possibles. Aussi en savait-elle assez pour constater que ce ramassis de bêtises qu'ils appelaient alchimie n'était qu'une tentative boiteuse et vaine de mimer la Vraie magie. S'il avait un jour croisé un spectre ou un mort debout, il n'aurait certainement pas l'idée absurde de ramener sa femme.

En revanche, la peur de ce qui pourrait être fait à ce cadavre tant chéri suffit à lui faire avouer la présence d'un passage. La description semblait plausible, l'elfe voulait bien le croire. Restait à trouver ce fameux chemin qui descendait, descendait, descendait.
L'aveu sembla suffisant aux yeux du drow. Il proposait déjà mille et une tortures qui, en temps normal, auraient horrifiées la polymorphe. Son imagination n'avait décidément pas de limites lorsqu'il s'agissait de faire souffrir. Pouvait-elle lui faire un peu de concurrence en cette très sombre et très exceptionnelle journée ?
Un frisson la saisie lorsqu'elle réalisa qu'elle avait envie de relever ce défi. Ses propres idées se bousculaient déjà dans sa tête, elle avait eut des jours entiers pour y penser. Mais n'était-ce pas glisser un peu trop sur la pente huileuse qui la conduirait au bourbier ? Mieux valait peut-être faire marche arrière et ...

Et quoi ?

Oublier ce qui s'était passé dans ce château ? Pardonner ce qu'elle avait subi ? Abandonner toutes ces petites âmes torturées sans leur offrir une vengeance méritée ? Elles étaient toutes présentes dans cette pièce, leurs yeux fantomatiques braqués sur leur tortionnaire qui reposait sur la table même où il leur avait arraché la vie.
Non, elle ne pouvait pas fermer les yeux cette fois. Il n'y avait rien de bon, de juste ou d'honorable à laisser partir ce fou sans lui infliger ce qu'il méritait. Si pour venger ses semblables il fallait qu'elle tache son âme de la sorte alors qu'il en soit ainsi.

Je sais que tu accompliras mon vœu, beau cousin. Mais il me semble encore trop clément de lui accorder si vite la mort. N'avons-nous pas un peu de temps devant nous ? Je te promets que ça ne sera pas assez long pour nous mettre en danger.

Balayant la pièce du regard, elle avisa une petite lampe allumée sur un bureau et eut une idée : brûler tout, oui, mais peut-être que faire durer le plaisir serait une bonne mise en jambes. Elle prit la lampe pour la poser non loin de leur victime et en sortit la chandelle. Enfin, elle suspendit le livre de recherche au-dessus de la flamme. Les pages se mirent à roussir rapidement avant de commencer à se consumer.

Voilà, ton travail ne passera ainsi jamais à tes enfants. Ni à qui que ce soit.

Lorsque les flammes eurent atteint la reliure, elle laissa tomber le restant de livre au sol où il s'éteignit dans les liquides nauséabonds des bocaux renversés.

Mais il faut nous assurer que tu ne pourras jamais refaire tout le mal que tu as causé. Aux voleurs l'on coupe les mains qui se sont rendues coupables d'un crime. À l'auteur de tous ces écrits, il convient de couper les doigts. Un à un.

De nouveau elle lui offrit un sourire à la candeur terrifiante. Puis elle réalisa qu'elle avait oublié le plus important. S'emparant d'un grand bocal encore plein du liquide épais et puant, elle le posa à côté de la tête de l'humain.

Pour tes doigts. Je sais comme tu aimes garder les petits morceaux proprement détachés.

Son regard se leva vers son cousin. Alors qu'elle allait dire quelque chose, Deirdre se ravisa et lui désigna simplement sa victime d'un geste de la main accompagné d'une petite révérence. Qu'il se mette à l'ouvrage avec tout le savoir-faire dont il était capable, elle avait un feu de joie à entamer.

Et la langue aussi. Celle qui a ordonné que l'on nous enferme. Et les oreilles. Celles qui sont restées sourdes à nos souffrances. Et les yeux. Ceux qui se sont posés sur moi et n'ont vu que du bétail, tout juste bon à être évalué puis découpé. Ensuite seulement, mon vœu.

Elle se détourna enfin pour s'intéresser aux étagères pleines de livres.
Au rythme des hurlements, elle sélectionna tout ce qui semblait avoir été écrit de la main du seigneur, fit une pile et y alluma un joli dans lequel elle jeta ensuite tout ce qui lui passait sous la main. La haute voûte fut rapidement noyée de fumée, mais l'elfe ne s'arrêta qu'une fois que tout ce qui ressemblait à un parchemin griffonné ou à un carnet de notes fut envoyé aux flammes voraces.

Tethrache était exceptionnellement doué dans l'art de séparer les corps en plusieurs morceaux. Elle n'avait aucun doute qu'il suffirait de quelques minutes seulement pour achever l'œuvre et qu'ils se mettent en quête du fameux passage. Mais à vrai dire, entre deux ouvrages détruits, la louve furieuse glissait un regard dans sa direction et l'observait en pleine action. Répugnant et révoltant sauveur qu'elle couvait alors d'une tendresse reconnaissante. Tant qu'elle était sur la pente, elle le pouvait.

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- Peut parfois s'égarer dans des fantasmes de violence quand la situation l'inspire, ce qu'il appelle ses "rêveries".

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Style de combat : Combattant de corps à corps flexible et adaptable, même s'il préfère en général frapper vite et bien. Capable d'une brutalité et d'une violence sans concession.

Dagues et lames courtes ont sa préférence. Rarement plus d'une à la fois. L'efficacité prévalant sur l'encombrement, il apprécie malgré tout, de temps en temps, les assauts de front, et les démonstrations de force.


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Message # Re: Beast ann an cèidse - Tethrach | Terminé  Beast ann an cèidse - Tethrach | Terminé EmptyMer 22 Sep - 11:07

(TW : Gore)


Le déchaînement d'une véritable louve ne serait pas plus cruel que le spectacle auquel il assiste en cet instant. Plus d'une fois depuis qu'ils ont passé la porte du laboratoire - non, avant aussi, depuis qu'il l'a sortie de sa cage, plus exactement - il s'est interrogé : va-t-elle faire machine arrière ? Se décourager ? Réaliser la noirceur de ses actes et, comme le font les elfes, s'en effaroucher pour mieux s'en dédouaner ? Oh, admirable cousine, quand la mesure de tout ce que tu fais te frappera finalement l'esprit... Oui, il aimerait être présent. Il aimerait beaucoup être là.

Pour se rire d'elle ? Pour la moquer, la tourmenter, la narguer ? Ou, au contraire, la rassurer et l'accompagner, l'envelopper d'un murmure pour rendre l'éclosion de sa nature véritable moins rude et douloureuse ? L'hésitation est encore grande, mais il le sait : ce moment viendra. Il en est intimement persuadé.

Tout ce qui se passe ici pose les bases de sa transformation future. Il va mettre un point d'honneur à les rendre mémorables.

Bientôt, l'alchimiste cesse de se lamenter sur la perte de son travail pour emplir la pièce de nouveaux cris, viscéraux et écorchés. Dire que Tethrach prend du plaisir à la tâche serait un euphémisme. A ce stade, c'est presque un acte de dévotion.

Les doigts. Tranchés juste ce qu'il faut, puis tournés dans leur gaine de cartilage et de tendons, comme des tiges qu'on arrache de terre. Les sursauts du torturé sont si violents qu'il manque de renverser la table, et que l'unseelie se trouve obligé de le maintenir d'une main, sans pour autant abréger ses tourments. D'ordinaire, ce n'est pas un travail qu'il apprécie - il y a suffisamment de beauté et de pureté dans la destruction, la faire durer est souvent un peu redondant - mais c'est une situation exceptionnelle, n'est-ce pas ? A la place de Madadh-allaidh, aurait-il assouvi sa vengeance ainsi ? Aurait-il pu faire pire ?

Les oreilles, ensuite. Arrachées à la pince, le drow délaissant le petit coutelas précédemment récupéré sur l'établi du laboratoire. Ce même outil servira pour la langue - s'il avait eu davantage de temps, il aurait testé ce petit appareil, juste là, qu'il devine pouvoir ouvrir une mâchoire de force à l'aide d'un ingénieux système de vis tournées. Les yeux, enfin. Tout comme elle dit. Tout comme elle veut. Et chaque morceau retrouve l'intérieur de son bocal, nageant paresseusement entre deux couches de vitriol.

L'odeur de sang, d'entrailles relâchées, de liquides chimiques renversés et de papier brûlé est si épaisse qu'il pourrait la toucher.

L'office est terminé, à présent. L'alchimiste n'est plus qu'une somme de plaies et de gargouillements indistincts, qu'il a dédaigné d'achever. Mais que l'elfe se rassure, et que son coeur soit en paix : vu la cruauté de ses blessures et la conséquente perte de sang, il mourra quoi qu'il advienne.

Les cris et le tapage ne couvrent plus tous les sons, et maintenant qu'il tend l'oreille à nouveau, il peut percevoir que l'on s'approche, dans les couloirs au-dessus. Guidés par la voix de leur maître, les autres mortels ont dû retrouver leur piste.

Carnets soigneusement cachés sous un repli de tissu, récupérant parmi les outils ce qui se rapproche le plus d'une dague en plus de l'épée, il saisit la main de l'elfe à la volée, et la tire à sa suite.

Et il court. Dans le noir et les boyaux étroits des souterrains, il court. A gauche, à gauche, à gauche. En bas. Toujours en bas. Il court à perdre haleine, cherche à distancier le fracas des armes, la lueur des torches, les aboiements humains de ceux qui les prennent en chasse. Dans le noir complet, il cavale, et la non-cousine a tout intérêt à suivre, bien qu'il ne s'autorise pas à vérifier d'un seul regard en arrière. L'exultation attendra. Il faut sauver sa peau.

Ces souterrains n'en finissent pas. Ils tournent et retournent sur eux-mêmes comme les tunnels que les vers creusent dans les sous-sols, le plafond est si bas qu'il doit progresser courbé, et parfois il s'effrite, rendant la progression dangereuse. Tethrach se hâte encore, poussé vers l'avant par son instinct, et par la peur aussi. Toute cette terre au-dessus de sa tête et de ses épaules. C'est comme si la montagne l'avait avalé tout entier, et l'écrasait de son poids. Il étouffe. De l'air !

De l'air, ils en trouvent. Au ras du sol d'abord, confirmant les suppositions de Deirdre, et puis de plus en plus frais, de plus en plus iodé. Savoir qu'ils approchent fait que le drow donne encore un coup de collier, au point qu'il trébuche à demi dans sa course, qu'il s'écorche sur les parois irrégulières. De vieilles carapaces de bernacles s'accrochent aux murs au milieu d'algues sèches, leurs pieds s'enfoncent dans une eau salée et vaseuse ; puis, après une dernière coudée -l'écume les lèche aux genoux, désormais - et presque sans prévenir, les voici à l'air libre. Sur les flancs de la falaise, au bord de la crique noyée par la marée montante.

Libres ! Pas encore sauvés - il va falloir patauger et lutter contre le courant pour récupérer la terre, plus loin sur leur gauche, échapper aux veilleurs qui ont allumé des flambeaux dans le soir tombant, sur les hauteurs de la forteresse qui les surplombe, ainsi qu'à leurs poursuivants - mais libres, déchaînés, dehors. Tethrach en rit comme un enfant puis, sans réfléchir, saisit sa non-cousine pour la serrer dans ses bras.

Avant de la repousser brutalement dans l'eau, comme l'autre fois.
Sauf que cette fois, il la suivra.
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• Son cheval de trait s'appelle Conchúr ("Celui qui aime les chiens")
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• Allergie au fer, quoique moins prononcée que celle à l'argent. Sa tolérance varie en fonction de son état de santé.
• Elle récolte beaucoup de plantes pour faire ses propres infusions.
• Il lui arrive de jouer avec les enfants lorsqu'elle est transformée.
• Les pâtisseries sont un plaisir coupable et secret qu'elle s'autorise de temps en temps en essayant d'ignorer qu'il y a des œufs et du miel dedans.
• Sait s'orienter grâce aux étoiles.
• A très peur de naviguer et craint le moindre voyage en barque ou bateau.

Avis sur la Chasse : Pénible, inutile et compliquée. Pourquoi vouloir tout à coup chasser ce qui existe depuis toujours ? À un niveau plus personnel, voir son peuple se faire prendre en chasse et être elle-même une cible de choix ne l’enchante pas du tout. Elle œuvre, à son échelle, à saper les efforts des autorités humaines.

Style de combat : Fuir ou se dissimuler sont ses principales tactiques. Si le combat est absolument nécessaire, elle préfèrera garder ses distances pour attaquer à l'arc. Peu habile avec une épée, elle préfère les armes longues comme le bâton. Et en dernier recours, elle cherchera à se transformer pour pouvoir mordre et griffer.

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Message # Re: Beast ann an cèidse - Tethrach | Terminé  Beast ann an cèidse - Tethrach | Terminé EmptyMer 22 Sep - 16:59

De nouveau le chaos régnait autour d'elle : le feu, la fumée, le sang, les râles... Cela dit, tout lui paraissait être sens dessus dessous depuis qu'elle avait été capturée, alors un peu plus ou un peu moins ne ferait pas grande différence. Debout au milieu du carnage, l'esprit soudain ailleurs, Deirdre contemplait d'un air absent les morceaux sanguinolents qui flottaient à la surface du bocal.
Ne faisait-il pas plus froid tout à coup ? Elle se serait bien pelotonnée dans un recoin pour se reposer, l'idée même de lever un bras lui paraissait être étrangement insurmontable. Sa vengeance était accomplie et le froid ainsi que la fatigue pesaient désormais bien plus lourd sur ses épaules. Si lourd, en vérité, qu'elle ne pouvait plus bouger. Un peu de repos, c'était tout ce qu'elle demandait, et que la peur s'en aille à son réveil. Voilà, il suffisait de fermer les yeux.

La pression sur sa main la tira brutalement de sa transe éveillée, la faisant presque bondir à la suite du drow sans qu'elle ait le temps de réaliser ce qu'il se passait. Ses jambes s'étaient mise en mouvement par réflexe et même la douleur qui pulsait depuis sa cheville ne parvenait pas à la ralentir. Cramponnée de toutes ses forces à la main qui la tirait en avant, elle s'enfonça dans les ténèbres avec la peur au ventre.

Les elfes possédaient tous une excellente vision nocturne et n'avaient besoin que de la lune et des étoiles pour discerner ce qui se tapissait dans le noir. Mais lorsqu'il ne restait plus un seul rayon de lumière, ils devenaient aussi aveugles que n'importe quel humain.
À mesure que la lueur tremblotante de la chambre des tortures diminuait, le monde autour de la féline rétrécissait jusqu'à en devenir étouffant. Bientôt il n'y eut plus que le son de leurs pieds nus sur la pierre, l’écho de leur souffle saccadés et la rumeur agressive à leurs trousses, lointaine et pourtant pressante. Un monde de bruits épars, un monde froid et encore plus humide que celui du cachot, un monde où elle s'accrochait à la seule présence qu'elle pouvait sentir comme s'il s'agissait de sa propre vie. Ce qui était plus ou moins le cas, d'ailleurs. Elle se cogna de nombreuses fois, s'écorcha les pieds, les genoux, les mains et les épaules, failli lâcher la main une fois et s'en trouva si paniquée qu'elle y planta ses ongles avec désespoir. Tout plutôt que de finir seule dans les ténèbres !

Enfin une bouffée d'air frais. Les murs contre lesquels elle s'appuyait se firent tantôt visqueux, tantôt coupants et l'odeur des algues emplit son nez. Puis de l'eau au sol et enfin une clarté, celle du ciel sur la mer. L'elfe retrouvait ses sens. Ils s'enfoncèrent dans l'eau, toujours plus profondément - à mi-cuisses pour elle - jusqu'à ce que le couloir de pierre s'ouvre sur le bruit des vagues et le ciel assombrit du crépuscule.

Son pas ralenti et elle put sentir les larmes lui monter aux yeux. Combien de temps depuis qu'elle avait vu le ciel pour la dernière fois ? Deux semaines ? Un mois ? Un millier d'années à ses yeux. Puis soudain on la saisit, on la serre et un rire lui ricocha dans les oreilles. Qui était-ce ? Feannag ? Ah oui, c'était lui qu'elle avait suivi, lui qui les avait guidé dans le noir et jusqu'à ce ciel obstrué de nuages, mais si beau.
L'instant d'après, la voilà qui basculait en arrière, happée par l'eau de mer. La sensation était presque familière, elle but la tasse sans le vouloir et se mit à battre des pieds et des bras pour sortir à l'air libre.

Refaisant surface dans la marée montante, Deirdre se pendit au cou du drow pour échapper à la mer qui lui rongeait les plaies et qu'elle craignait de ne pas pouvoir combattre avec le peu de forces qu'il lui restait. Tous ses membres tremblaient et elle ressemblait à un chat que l'on aurait jeté dans un bac d'eau froide : fébrile, un peu paniquée, cherchant ses repaires et le poil ridiculement collé à la peau. Mais au lieu de houspiller son cousin pour son geste, elle se mit à rire à son tour.
Libres ! Ni murs, ni couloirs, ni portes, seulement la nature et toutes les chances de survie qu'elle offrait. Elle rit, elle le couvrit de baisers, elle le serra à l'en étouffer puis elle se rejeta elle-même à l'eau pour s'immerger de nouveau complètement. Frotter la crasse et les odeurs, frotter les blessures même, se purifier de cette atmosphère morbide qui lui collait à la peau ! Ah, qu'il était bon de revoir la mer !

Les joues rouges et les yeux brillants, la polymorphe était prête à brûler ses dernières réserves d'énergie dans un jeu de cache-cache qui les sauverait ou leur coûterait définitivement la vie. Mais avant, quelque chose lui brûlait les lèvres : sa dette.

Demande-moi ce que tu veux, lâcha-t-elle soudainement à l'attention du drow. N'importe quoi qui vaille ma vie. Tu as tenu parole, tu m'as sorti de ma cage, moi et tous les autres aussi, tu as accompli plus qu'un seul souhait. Ma dette est lourde, je peux la sentir prête à m'entraîner par le fond. Alors que ce soit en cet instant ou à la saison prochaine, demande-moi ce que tu veux qui vaille ma vie et je ferai en sorte de te l'accorder.

Bien qu'aucune parole n'ait été formellement donnée, le principe de service et de dette avait presque autant de pouvoir. Sans être aussi précis ou pénalisant qu'un Serment brisé, il était aisé de s'attirer des malheurs lorsque l'on ne payait pas ses dettes auprès des Fées. Il pouvait s'agir de donner son premier enfant, offrir quelques années de vie, reverser une part de la fortune amassée... Mais c'était là des payements humains. Deirdre n'avait pas mieux sur elle que d'accorder un vœu dont la valeur équivalait à ce qui avait été sauvé.

L'écho de voix à peine discernables provenant de la grotte interrompit brutalement leurs réjouissances pour les ramener à leur fuite. La marée était rapide, elle montait de minute en minute mais sans doute pas encore assez pour boucher complètement le passage. Mieux valait rejoindre la plage tant qu'ils le pouvaient et tenter leur chance sur la falaise.

La peste soit de ces hommes, cracha la belle avant de se mettre en mouvement.

Les vagues avaient bien plus de force que n'importe quel garde et si elles offraient de les porter jusqu'à la langue de sable sec, elles semblaient aussi chercher à tantôt les écraser contre la paroi, tantôt les traîner jusqu'au large pour les noyer. Pour l'elfe, le niveau était si haut que l'épreuve lui coûta plus d'une fois de perdre l'équilibre et de devoir nager à perdre haleine contre le courant jusqu'à retrouver pied.
Enfin, ils parvinrent jusqu'au petit banc de sable qui s'était bien amenuisé sous les assauts de la mer. La nuit était presque complètement tombée et la haute falaise ressemblait désormais à un rempart noir. Mais la pénombre grandissante rendait tout gris et noir, brouillant les contours et les couleurs, dissimulant leur présence.

Essoufflée, la féline ne prit cependant pas le temps de s'arrêter et se mit à longer la pierre à la recherche d'un chemin. Si le passage secret menait ici, c'était forcément qu'il y avait une issue tout aussi dissimulée. Le relief de la pierre devait le rendre invisible depuis le sommet de la falaise, mais en cherchant bien, elle finit par trouver ce qui ressemblait à un sentier taillé dans le roc. Il était étroit, tout juste bon à être arpenté par un bouquetin et ils s'y abimeraient encore un peu plus la plante des pieds, néanmoins ils n'avaient pas le choix.
Désormais appâtée par la perspective de pouvoir se sauver tout à fait, l'elfe entama l'ascension sans se retourner, petite figure à la pâleur fantomatique cherchant à s'élever le plus vite possible et sans faire de bruits. Le halo orange des torches était à présent visible à l'entrée de la cave et le vent portait les voix de leurs poursuivants. Face à la montée inexorable des eaux, leur entêtement les avait malgré tout poussé à se rendre jusqu'à la sortie, mais auraient-ils le courage de nager à la suite des deux fuyards ?
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Statut : Zélote de Kilynt’Larn
Informations en vrac : - Quelques tendances kleptomanes, bien qu'il ne voie pas le problème à se servir quand on désire quelque chose.

- Légère claustrophobie. Déteste les milieux souterrains.

- Peut parfois s'égarer dans des fantasmes de violence quand la situation l'inspire, ce qu'il appelle ses "rêveries".

Avis sur la Chasse : Naturelle, nécessaire, jouissive.

Style de combat : Combattant de corps à corps flexible et adaptable, même s'il préfère en général frapper vite et bien. Capable d'une brutalité et d'une violence sans concession.

Dagues et lames courtes ont sa préférence. Rarement plus d'une à la fois. L'efficacité prévalant sur l'encombrement, il apprécie malgré tout, de temps en temps, les assauts de front, et les démonstrations de force.


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Message # Re: Beast ann an cèidse - Tethrach | Terminé  Beast ann an cèidse - Tethrach | Terminé EmptyVen 24 Sep - 19:51

Leur folle cavalcade a pris fin, mais ils ne sont pas au bout de leurs peines. Qu’importe ! Ils ont bien mérité de se laisser aller à la joie, pour un moment – un instant de grâce suspendu dans le temps, où les frontières entre affection et rivalité s’estompent, où il n’est plus question de guerre ancestrale, juste de cette ivresse de rescapés, de camarades, de survivants. Il lui rend ses baisers en l’étreignant davantage, la rattrape après qu’elle se soit de nouveau rejetée à l’eau. Les vagues tourbillonnent autour de ses cuisses, et chaque foulée demande un nouvel effort, une nouvelle tension dans ses muscles puissants. Il ne faut pas flancher, sous peine d’être fracassé contre la rocaille ou entraîné vers les récifs. Et c’est presque avec effroi qu’il la retient, qu’il se fait roc quand la houle tangue, qu’il lui étreint les bras, les doigts, de peur qu’elle s’envole, petit paquet d’écume, au milieu des langues de la marée.

La dette n’est cependant pas tombée dans l’oreille d’un sourd. Il n’est simplement pas encore temps.

- Plus tard », halète-t-il en effet, suivant de près les tâtonnements de sa non-semblable en quête de la route de leur évasion. Et puisqu’il faut grimper, eh bien, ils grimperont. L’épée risque de le gêner et de se prendre dans les aspérités de la paroi, alors l’unseelie s’en débarrasse, sans regret ; il garde le couteau grossier, et vérifie, d’une palpation discrète, que les carnets volés sont toujours là, cachés. Ils auront sans doute un peu souffert de l’eau de mer, mais il a pris soin de ne pas les noyer pour autant.

Escalader, se hâter. Son corps est en feu d’avoir couru, sa gorge sèche ; mais Madadh-allaidh, pourtant bien plus meurtrie, monte et précède, légère, alors il ne s’autorise aucun moment de faiblesse. Derrière, leurs poursuivants se sont jetés à l’eau, mus autant par leur traque que par la nécessité : s’ils attendent encore, la marée les noiera, et il est trop tard pour faire machine arrière. Une fois ou deux auparavant, des carreaux auront sifflé et ricoché sur la paroi près des fuyards, le plus dangereux écharpant un bout de la chemise blanche qui revêt Deirdre : mais il faut se rendre à l’évidence, la nuit complique la visée. Au moins, de ce côté, ils seront saufs.

Reste à gérer ces gardes furieux qui s’ébattent dans l’eau et ferment des doigts crispés sur les angles de la falaise, prêts à suivre leur exemple ; et, plus dangereux encore, des abois lointains, là où les abords de la forteresse se sont habillés de lueurs pourpre et or. On va sûrement lancer des battues à leur poursuite, limiers à l’appui. Chercher à les prendre en tenaille.

Il est heureux que Tethrach ait l’avantage de la nuit.

Sur les derniers mètres, il presse Deirdre, l’exhorte sans mot à se hâter, à repousser les limites de l’épuisement. Il est probable qu’il soit le premier à mettre un pied sur le plateau, et qu’il la hisse à sa suite, pour qu’ils se remettent à courir. Ses yeux étincellent, ses crocs aussi. Mais peut-être pas autant que ceux des molosses lancés à leur poursuite, et dont les silhouettes rapides dévalent le versant de la lande.

- Vite ! »

Tirée, tractée, Deirdre, encore une fois. S’il s’aperçoit que ses forces ne lui permettent plus de tenir le rythme, Tethrach la prendra même sur son dos avant de fuir à nouveau comme un loup traqué par toute une vénerie. Le couvert des bois n’est pas loin : la forêt, amie silencieuse, est leur plus grand atout. Suffira-t-il ?

- Toi qui es elfe », souffle le drow hors d’haleine une fois les premiers bosquets atteints. « Fais ce que les elfes font le mieux. Cache-nous. »

Encore faudrait-il qu’elle dispose de la magie, ou des alliés, pour ce faire.
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Deirdre Tuatha Dé Sælig
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Magie : Polymorphie
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Statut : Colporteuse - Indic'
Informations en vrac : • Très joli brin de voix, mais elle chante rarement.
• Son cheval de trait s'appelle Conchúr ("Celui qui aime les chiens")
• Le répertoire de ses métamorphoses comprend deux types de loup, trois races de renards et des dizaines de chiens différents.
• Allergie au fer, quoique moins prononcée que celle à l'argent. Sa tolérance varie en fonction de son état de santé.
• Elle récolte beaucoup de plantes pour faire ses propres infusions.
• Il lui arrive de jouer avec les enfants lorsqu'elle est transformée.
• Les pâtisseries sont un plaisir coupable et secret qu'elle s'autorise de temps en temps en essayant d'ignorer qu'il y a des œufs et du miel dedans.
• Sait s'orienter grâce aux étoiles.
• A très peur de naviguer et craint le moindre voyage en barque ou bateau.

Avis sur la Chasse : Pénible, inutile et compliquée. Pourquoi vouloir tout à coup chasser ce qui existe depuis toujours ? À un niveau plus personnel, voir son peuple se faire prendre en chasse et être elle-même une cible de choix ne l’enchante pas du tout. Elle œuvre, à son échelle, à saper les efforts des autorités humaines.

Style de combat : Fuir ou se dissimuler sont ses principales tactiques. Si le combat est absolument nécessaire, elle préfèrera garder ses distances pour attaquer à l'arc. Peu habile avec une épée, elle préfère les armes longues comme le bâton. Et en dernier recours, elle cherchera à se transformer pour pouvoir mordre et griffer.

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Message # Re: Beast ann an cèidse - Tethrach | Terminé  Beast ann an cèidse - Tethrach | Terminé EmptyVen 24 Sep - 22:12

Ils grimpaient, s'écorchaient, se coupaient sur la moindre arête de pierre que les vents et la mer avaient taillé pour rendre la falaise impraticable. Mais rien ne semblait pouvoir les arrêter à présent que leur but était proche.
Malgré l'urgence et son enthousiasme, Deirdre se laissa rattraper et dépasser sur les derniers mètres. La nuit l'enveloppait de son manteau glacé et à cette période de l'année, le vent mordait aussi sûrement qu'un loup. La nage et l'escalade avaient eut raison de ses maigres forces. Seule la présence de l'elfe noir lui permettait encore d'avancer, piquée toujours plus au flanc par ses gestes ou ses regards pour mettre un pied devant l'autre jusqu'à parvenir au sommet où il lui saisit à nouveau la main.

Et à présent, il fallait courir, courir à perdre haleine, courir pour échapper aux chiens de l'enfer qui voulaient les tailler en pièce. Elle y mit plus que ses forces, ignorant la douleur criante qui tiraillait chaque partie de son corps. Ralentir, c'était mourir. Peu importait que le seigneur du château ne soit plus qu'un tas de chair, ses hommes leur ferait subir les pires outrages avant d'accrocher leur cadavre sur les portes de la forteresse s'ils parvenaient à les rattraper. S'il fallait perdre la vie d'épuisement, alors mieux valait que ce soit dans la lande qu'entre leurs mains.
L'elfe s'accrochait autant qu'elle le pouvait à cette force de la nature qui la tirait en avant lorsque vint le vertige. La rupture. D'abord un vacillement dans son esprit puis sa cheville meurtrit la trahit et se tordit méchamment. Une exclamation sourde, presque désespérée et elle se retrouvait face contre terre. Cette fois, elle n'avait pas su s'accrocher assez fort.

Je ne peux pas... Je n'y arrive pas... avait-elle haleté tentant de se redresser.

Spectre tremblant et prêt à disparaître au moindre souffle, sa volonté était intacte mais cette fois ses jambes refusaient de la porter plus loin. Elle exhorta le drow à déguerpir, pourtant l'instant d'après elle se trouvait hissée sur son dos, les bras passés à son cou. Il avalait les distances en longues foulées rapides, pourtant les aboiements ne semblaient pas vouloir décroitre derrière eux.

Enfin, le couvert des arbres. Les murmures accueillants de la forêt lui firent lever le nez alors qu'elle s'arrêtait à sombrer dans l'inconscience. Ils étaient sur leur domaine, à quelques pas seulement de la sécurité ! Feannag avait raison, il était temps de disparaître pour de bon aux yeux de leurs poursuivants. Mais sans pouvoirs d'illusion...
Deirdre grogna, s'agita faiblement jusqu'à ce qu'il comprenne qu'elle souhaitait descendre. Il y avait une chance pour que l'aide ne soit pas loin, à sa recherche, mais il faudrait gagner un peu de temps pour qu'elle leur parvienne. Le premier molosse arriva à cet instant, les crocs saillants et de l'écume aux babines, prêt à se jeter sur eux.

Assez, traqueur ! Vas t'en ou tu le regretteras !

L'elfe venait d'aboyer presque aussi fort que lui dans la langue des siens mâtinée de quelques accents étranges. En réponse, le molosse fit un bond en arrière, la queue entre les pattes et visiblement décontenancé. La fuyarde lui adressa quelques mots supplémentaires ponctués de grondements canins et le mâtin fit demi-tour, sortant des bois ventre à terre pour aller mettre en garde sa meute. Rapidement, les jappements décrurent, cependant la lumière des torches s'était rapprochée en même temps que le fracas des bottes. On se hélait de loin, on pestait contre les chiens qui n'osaient plus avancer, on levait haut les torches.

Deirdre n'attendit pas qu'un seul homme pose les pieds à la lisière de la forêt pour entraîner le drow à sa suite vers les profondeurs de la forêt d'un pas clopinant. Vite, des secours !

A l'aide ! Par ici ! Je demande le droit de passage !

Sa voix s'éraillait, portée par une brise soudaine qui s'engouffrait vers le cœur de la forêt. Bientôt les ombres se mirent à frémir sur leur passage et les bruits semblèrent étrangement étouffés, comme si un lourd rideau les séparait à présent de leurs poursuivants. Malgré tout, l'elfe continuait sa route en tenant fermement son compagnon, titubant parfois jusqu'à se rattraper contre le tronc d'un arbre et lançant des appels de plus en plus faibles.

Il apparut sans bruit, nimbé d'une clarté lunaire. À cheval sur un grand cerf au poil clair, les traits d'une beauté à couper le souffle et caparaçonné d'une armure sombre aux motifs végétaux. Il fixa un instant les deux rescapés avant de bander son arc d'un bras sûr. Son regard ne trompait pas, si le trait devait partir il ferait mouche sans faute. La féline s'immobilisa immédiatement en se plaçant ostensiblement entre la flèche à la pointe blanche et l'elfe noir.

Pas lui. Retiens ton bras, je t'en prie... Nous fuyons le même danger.

... Nous n'invitons pas ceux de son espèce, petite soeur !

J'invite celui-là ! Baisse ton arme et laisse-nous entrer !

Une bourrasque agita violemment la cime des arbres alors que le guerrier baissait lentement son arc. D'un mouvement souple, il descendit de sa monture et lui dit quelques mots avant de s'approcher de deux pas. Le cerf, pour sa part, disparut en quelques bonds dans les fourrés.

Tu le regretteras, petite soeur.

Il sembla ne s'être écoulé d'un instant lorsque tout à coup, plusieurs elfes firent leur apparition autour d'eux. Tous armés, tous prêts à abattre l'intrus. Mais avec leur venue était tombé le silence, signe que le Royaume Caché avait refermé ses portes sur eux, les mettant définitivement hors de portée de leurs assaillants.
Un silence s'installa. Long et pénible silence durant lequel il fallut que la belle mobilise toute sa volonté pour se tenir droite, la poigne serrée sur la main de son désormais Invité, luttant pour ne pas perdre sa concentration. Seuls les membres de l'Aes Sidhe sentir l'atmosphère crépiter puis s'alléger enfin. Un sourire flotta sur le visage tiré de fatigue de la polymorphe lorsqu'elle se tourna vers  Feannag.

Sois sage, d'accord ? Tu ne crains plus rien.

Ses genoux se dérobèrent sous elle. Tout ce qu'elle vit de la suite lui parut brouillé : les patrouilleurs levant leur arme et intimant au drow de lever les mains bien au-dessus de la tête pour pouvoir approcher et le restreindre, l'un des gardes se précipitant enfin vers elle pour la soulever de terre en s'assurant qu'elle tiendrait jusqu'à la cité, la troupe en marche sous les ombres squelettiques des arbres dénudés. Bercée par le pas de son sauveur et la certitude d'être enfin sauve, la jeune elfe se laissa aller à la douceur de l'inconscience.

Lorsque la troupe se présenta aux portes du petit royaume du nord, cela fit du bruit. On demanda des explications, on réclama la mort immédiate du non-cousin corrompu, on emporta la blessée rapidement pour lui prodiguer les soins nécessaires.
Quant à l'elfe noir, bien qu'attaché et les yeux bandés, aucun mal ne lui fut fait. On le rabroua et on le poussa sans douceur tout au long du chemin, et lorsque son bandeau fut retiré ce fut pour le faire entrer dans une cellule bardée de charmes et envoûtements afin qu'elle soit inviolable. De l'eau y était à disposition et même un lit.

Prends tes aises, drow. Tu es l'Invité de la petite sœur, mais tant qu'elle n'est pas capable de te prodiguer l'hospitalité, inutile de réclamer quoi que ce soit, prévint le garde, le regard chargé de mépris.

Et il fut abandonné sa solitude.

Un jour et une nuit s'écoulèrent sans que rien ne perturbe le silence des lieux. Personne ne vint, seule la course du soleil apporta quelques changements en faisant glisser un faisceau de lumière le long du sol puis d'un mur. L'endroit était propre, presque agréable, loin du froid de l'hiver naissant et assez sombre pour ne pas être trop incommodant pour un être nocturne.
Une prison toute en pierre polie et en bois vivant, qui respirait la magie.

Au matin du second jour, le bruit timide d'un pas. Un écho lointain qui peu à peu approcha jusqu'à ce qu'une silhouette se dessine au bout du corridor.
Habillée d'une longue robe vaporeuse et couverte d'un châle coloré, la mine cireuse, les yeux cernés et ses blessures recouvertes par des bandages, Deirdre approchait avec un lourd panier dans les mains. Elle marqua une halte devant la grille, posa une main dessus et passa au travers comme si elle n'avait jamais existé.

Bonjour Feannag. Est-ce que tu as faim ?

Sa voix peinait à être plus qu'un murmure rauque.
Posant le panier au sol, elle en tira un baluchon ensanglanté qu'elle poussa vers le drow. Un gros lapin y gisait, encore tiède et la  gorge tranchée net.
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- Légère claustrophobie. Déteste les milieux souterrains.

- Peut parfois s'égarer dans des fantasmes de violence quand la situation l'inspire, ce qu'il appelle ses "rêveries".

Avis sur la Chasse : Naturelle, nécessaire, jouissive.

Style de combat : Combattant de corps à corps flexible et adaptable, même s'il préfère en général frapper vite et bien. Capable d'une brutalité et d'une violence sans concession.

Dagues et lames courtes ont sa préférence. Rarement plus d'une à la fois. L'efficacité prévalant sur l'encombrement, il apprécie malgré tout, de temps en temps, les assauts de front, et les démonstrations de force.


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Message # Re: Beast ann an cèidse - Tethrach | Terminé  Beast ann an cèidse - Tethrach | Terminé EmptySam 25 Sep - 15:35

C’est donc ainsi que ça finit.

Harassé, trempé, au milieu des bois, le coeur au bord de la rupture. Tout juste rescapé d’une prison souterraine, de menaces de dissection, d’une horde de chiens furieux et d’humains tout aussi remontés. Tout ça pour finir ainsi : au bout d’une flèche blanche, abattu comme un fauve par l’un de ses plus anciens ennemis. Ce n’est pas si pire, se dit Tethrach. C’est une bonne façon de s’en aller, sans doute la meilleure. Pour autant, il ne se laissera pas faire et, pourtant conscient que son geste est dérisoire, tire son couteau, montre les crocs. Même hors d’haleine, toujours prêt à se battre. C’est son sang, son héritage, sa fierté !

Mais le tir ne vient pas. La non-cousine, à bout de forces au point que la station debout relève d’un exploit de volonté, fait barrage. De son corps, de ses mots. Et tout en retenant son congénère, elle le retient lui, de sa main convulsivement serrée sur la sienne, dans laquelle elle a déjà imprimé, à plusieurs reprises, la marque de ses ongles. Elle proteste. Elle protège. Elle invite. Elle… Invite ?

L’unseelie n’a pas le temps de se remettre de sa perplexité que déjà l’escouade elfique l’entoure, que des flèches et des épées pâles le tiennent en respect. On le somme de coopérer, à contrecoeur, bien entendu. Il y en a plus d’un qui doit espérer qu’il renâcle et se défende : l’Invitation est sacrée, mais elle n’est pas non plus la garantie d’une immunité totale.

Formes souples, armes élégantes et yeux hostiles. Il fait le tour des visages fermés qui le contemplent, les défie d’un rictus jusqu’à ce qu’un bandeau de tissu opaque voile son regard sanglant, et que de nouvelles cordes mordent dans ses poignets. Dire qu’il venait tout juste de se libérer d’entraves similaires : quelle ironie ! Il se tiendra tranquille, toutefois. Sera sage, comme la cousine le lui a demandé avant de céder de lassitude. C’est qu’il est fatigué, lui aussi. Et qu’il n’est ni inconscient, ni suicidaire.

Il n’y a bien que les hommes pour voir dans la mort une affaire de gloire. S’il a ne serait-ce qu’une petite chance de s’en tirer, autant la saisir, et faire profil bas.

On l’entraîne, on le pousse. Ses pieds trébuchent, son bras blessé se remet à le lancer terriblement. Des mains explorent sans douceur la ceinture à sa taille, les pans mouillés de sa tunique, lui arrachent couteau, et carnets. Dommage. Plutôt que de se lamenter sur la perte de ses biens, il se concentre sur les informations glanées par ses sens toujours disponibles : le sol plus mou et plus tendre sous ses pieds, l’air assourdi de magies délicates et d’agitations discrètes, les odeurs – une foule de parfums étranges, inconnus, obsédants, qu’il sait liés aux territoires de ses ennemis. Ce n’est pas tout à fait ainsi qu’il s’imaginait pénétrer un Royaume Caché. Il espérait le faire l’arme au point, en vainqueur et en conquérant ; pas en drow entravé, en captif, en prise de guerre. Le résultat reste cependant le même : il est entré. Cela éveille en son coeur une joie sauvage, et lui arrache un sourire qui provoquera tout autour de lui des grondements mécontents.

Ce n’est qu’une fois laissé dans sa nouvelle cage, abandonné et seul, que le Fomoraigh s’autorise un peu de relâchement. Il ne cherche pas à tester les magies qui l’emprisonnent : même s’il parvenait à détisser celles-là, où irait-il ? A même le sol, il s’assoit. Palpe ses membres endoloris, ses pieds écorchés par la fuite, le bandage sommaire qui comprime son avant-bras et qui palpite d’une douleur sourde, continuelle. Ses vêtements collés de sel le glacent, l’irritent. Il s’en débarrasse, se roule dans le coin le plus obscur de sa petite cellule, et sombre dans une transe plus que nécessaire.

A son réveil, le jour a tourné. Il s’en aperçoit au rai de lumière changeante qui glisse au bas d’une paroi, mais aussi à la fatigue, qui cogne à ses tempes comme un bourdon. Les retombées de l’évasion sont lourdes sur sa santé, et la magie qui imprègne tout le lieu, tout le territoire, lui est très inconfortable. C’est comme une fine et très subtile torture. Une sensation de décalage, de vertige permanent, contre lequel il se cabre au début, griffant la pierre et le bois, avant de baisser les armes et de se replier en lui-même. Il voulait donner aux elfes l’image d’un prisonnier digne et dangereux. Il n’est que faible et malade. Heureusement, pas un seul de ses ennemis ne lui fera l’aumône d’une visite.

La seconde fois qu’il émerge, de petits pas légers et l’odeur du sang l’éveillent pour de bon. Les migraines ne se sont pas atténuées et il n’a pas remis ses vêtements, de toute façon gâchés par la course et le sel, mais au moins, il est un peu reposé. Son bras pulse – le pansement de fortune a pris une teinte malsaine – et c’est un problème, car il ne sait pas de quelle manière demander des soins à un peuple qui le préférerait mort quoi qu’il advienne. Une nouvelle fois, et avec fatalisme, Tethrach concède que c’est aux mains de sa non-cousine qu’il va devoir remettre son sort.

Ca ne peut être qu’elle, de toute façon, qui s’approche ainsi. Qui d’autre, puisque tous les autochtones, jusque là, n’ont préféré lui offrir que leur splendide indifférence ? Au moins, quand les siens tiennent un elfe dans leurs geôles, ils lui offrent de quoi passer le temps – humiliations, tortures, ou tentatives de corruption avant mise à mort ; en somme, une captivité décente !


Madadh-allaidh. »

Il y a toujours en lui cette étincelle de combativité, même si sa voix est à peine plus assurée que celle de l’Aes Sidhe. Même s’il a un geste inconscient pour cacher sa blessure plus que le reste de son corps, même s’il déglutit, irrésistiblement attiré par le contenu du panier. Même s’il est, à son coeur défendant, content de la voir.

– Déjà sur pieds, et rayonnante comme une reine », ironise-t-il. « La non-cousine me fait l’honneur de sa présence, et le cadeau d’un véritable festin. »

Avides, ses mains tirent le petit corps à lui, déchirent la fourrure, présentent la plaie à sa bouche comme une outre à téter. Peu lui importe que le spectacle la dégoûte, il va manger. Il est fiévreux, et il est affamé, oui.

- Quelle est la suite, ô mon hôte ? »

Un regard coulé vers elle, de biais, entre deux bouchées de viande crue, deux craquements d’os broyés sous les mâchoires puissantes.

– Combien de temps encore durera ton Invitation ? Et à quelle issue dois-je m’attendre ? Procès, exécution ou chasse à courre ? »

Il s’essuie les lèvres d’un revers de main avant de relever le menton pour la toiser de pied en cap. Elle porte encore les stigmates de sa captivité ; cela devait faire un bon moment qu’elle croupissait sous terre. Résiliente, il faut au moins le lui reconnaître. Si seulement elle pouvait les rejoindre, quelle guerrière redoutable ferait-elle !

Bast… Qu’il s’agisse de me tuer ou me libérer, faites-le avant la fin de cette saison, et avant l’hiver », reprend-il, morne, de nouveau concentré sur son repas. « J’ai des obligations, et si je dois leur faire faux bond, autant que ce soit pour la seule excuse qui vaille. »
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Deirdre Tuatha Dé Sælig
Guilde des Assassins
Race : Elfe
Magie : Polymorphie
Age : 289 ans
Statut : Colporteuse - Indic'
Informations en vrac : • Très joli brin de voix, mais elle chante rarement.
• Son cheval de trait s'appelle Conchúr ("Celui qui aime les chiens")
• Le répertoire de ses métamorphoses comprend deux types de loup, trois races de renards et des dizaines de chiens différents.
• Allergie au fer, quoique moins prononcée que celle à l'argent. Sa tolérance varie en fonction de son état de santé.
• Elle récolte beaucoup de plantes pour faire ses propres infusions.
• Il lui arrive de jouer avec les enfants lorsqu'elle est transformée.
• Les pâtisseries sont un plaisir coupable et secret qu'elle s'autorise de temps en temps en essayant d'ignorer qu'il y a des œufs et du miel dedans.
• Sait s'orienter grâce aux étoiles.
• A très peur de naviguer et craint le moindre voyage en barque ou bateau.

Avis sur la Chasse : Pénible, inutile et compliquée. Pourquoi vouloir tout à coup chasser ce qui existe depuis toujours ? À un niveau plus personnel, voir son peuple se faire prendre en chasse et être elle-même une cible de choix ne l’enchante pas du tout. Elle œuvre, à son échelle, à saper les efforts des autorités humaines.

Style de combat : Fuir ou se dissimuler sont ses principales tactiques. Si le combat est absolument nécessaire, elle préfèrera garder ses distances pour attaquer à l'arc. Peu habile avec une épée, elle préfère les armes longues comme le bâton. Et en dernier recours, elle cherchera à se transformer pour pouvoir mordre et griffer.

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Message # Re: Beast ann an cèidse - Tethrach | Terminé  Beast ann an cèidse - Tethrach | Terminé EmptySam 25 Sep - 17:59

Il avait l'air bien plus affaibli qu'elle ne l'aurait pensé. Mais quoi de plus normal après avoir été abandonné là, sans rien à manger et encore couvert des blessures ? Elle ne pouvait pas en vouloir aux siens, ils avaient déjà fait plus qu'elle ne l'aurait espéré en ne criblant pas le drow de flèches. Les Royaumes du Nord étaient un peu plus en paix que ceux du sud, mais cela tenait aussi à leur grande méfiance vis-à-vis de tout ce qui se trouvait au-delà de leurs frontières. On les disait plus farouches et plus prompt à se débarrasser des problèmes avant qu'ils n'empirent. Mieux valait s'estimer heureux de leur accueil plutôt que d'en demander plus.
Elle l'observa un moment pendant qu'il déchirait à belles dents les chairs du pauvre lapin ainsi sacrifié. Les gardes n'avaient pas rapporté de comportement anormal et c'était presque avec agacement qu'ils avaient admis que leur prisonnier s'était très bien tenu. La moindre incartade aurait été un prétexte pour l'abattre, ils devaient être déçus. Deirdre, pour sa part, était rassurée qu'il se soit montré raisonnable. Après leur escapade mouvementée, elle n'aurait pas bien vécu de voir son étrange sauveur se faire traquer et tuer comme du gibier sur le seuil du domaine secret.

Tu n'as rien à m'envier, tu respires la santé et la force mon beau cousin, répondit-elle avec un sourire de travers. Navrée de t'avoir tant fait attendre alors que je te dois l'hospitalité, je ne me suis réveillée que la nuit dernière.

Un frisson de dégoût lui remonta le long du dos lorsque le premier os craqua et elle détourna les yeux. Dire que certains passaient de plantes à ce genre de régime après leur déchéance... L'idée lui retournait l'estomac. Cependant, elle était satisfaite qu'il accepte de se nourrir, elle avait craint un instant qu'il préfère s'affamer plutôt que d'accepter quoi que ce soit venant d'une elfe.

Quelle est la suite, ô mon hôte ? Combien de temps encore durera ton Invitation ? Et à quelle issue dois-je m’attendre ? Procès, exécution ou chasse à courre ?

Deirdre se contenta se fixer le panier qui était à côté d'elle, grattant une tache invisible sur l'une des mailles. La situation était devenue étrangement compliquée entre eux : il lui avait sauvé la vie de son plein gré et avait volontairement tendu la main vers elle à de nombreuses reprises, elle lui était infiniment redevable, mais l'avait entraîné droit vers les siens et fait emprisonner à contrecœur pour lui épargner une mise à mort sommaire. Désormais il fallait qu'elle s'acquitte de son devoir d'hôte en plus de sa dette, sous le regard inquisiteur de ses semblables. Quoi qu'elle fasse à l'avenir, il faudrait qu'elle se montre prudente. Les rumeurs n'avaient pas attendu son réveil pour commencer à courir.

Elle durera aussi longtemps que nécessaire, tant que tu ne causes pas de problèmes. Mais les discussions sur ton sort sont déjà en cours. Les premières neiges sont attendues dans deux ou trois semaines. Quel que soit ton sort, il deviendra définitif aux premiers flocons.

L'hivernage les forcerait tous à rester dans les limites de leurs terres, dissimulés et à l'abri jusqu'à ce que les grands froids soient passés. Peu importait le destin du drow, tant que la question de sa présence était tranchée avant cette date fatidique. Qu'il reste, qu'il parte, qu'il soit simplement exécuté, peu importait.

Ta seule faute est d'exister tel que tu es, tenir un procès n'aurait pas de sens et le temps manque. Cependant, je devrais très bientôt plaider ta cause ou décision sera prise d'accrocher ta tête au bout d'une pique. Je doute qu'ils demandent à t'entendre dans cette affaire, cela dit... avoua-t-elle avec un certain malaise. Le mieux serait que tu sois simplement relâché, cependant je ne crois pas que l'idée recevra beaucoup de soutien.

La féline prit une grande inspiration en se redressant un peu, acceptant finalement de revenir au spectacle peu ragoûtant du lapin en cours de dépeçage. Cette affaire la mettait dans une situation très inconfortable. Elle aurait tôt fait d'être accusée de se prendre d'une affection contre-nature pour un Enfant Tordu, et punie en conséquence. Peut-être même privée de sa liberté pour quelques décennies afin de se laver de toute influence extérieure. Rien ne lui semblait pire que perdre sa précieuse liberté.
Avisant le bras toujours sommairement bandé de son Invité, ses yeux s'arrondir d'inquiétude : la plaie devait être vilaine en dessous, s'il n'était pas déjà tombé malade, cela ne saurait tarder.

J'ai de quoi laver tes blessures et les soigner, mais je ne te promets pas que ce sera sans douleur... J'ai peur de ce qui se trouve sous ce morceau de tissu, dit-elle en désignant le bandage de fortune du menton.

En dépit de son état de santé discutable, la féline était venue chargée. Son panier contenait de quoi faire des pansements propres, des fioles et des baumes aux plantes. Bien sûr, elle n'était pas guérisseuse. Cependant, sa tante l'était et, poussée par sa nature généreuse, lui avait prodigué de nombreux conseils en vue de cette visite.

Sans lui demander son avis, Deirdre saisit le bras de son Invité et le tira à elle de force pour en défaire le bandage. L'odeur lui fit retrousser les narines : les marques de crocs étaient profondes, violacées et gonflées. L'infection commençait déjà à s'implanter faute d'avoir nettoyé les chairs convenablement.
Débouchant l'une des fioles qu'elle avait apportées, la soigneuse en herbe en versa le contenu tout le long de l'avant-bras. La sensation devait être proche de la brûlure d'un tisonnier, pourtant elle ne semblait pas s'émouvoir, soudainement perdu dans le souvenir de cet instant où ses crocs s'étaient planté dans la chair du drow.

Le rouge lui monta aux joues et elle tenta de chasser de son esprit la satisfaction qu'elle avait éprouvée. Ce n'était pas digne d'elle ! Ou peut-être que si ? N'était-ce pas normal pour une elfe de prendre plaisir à faire souffrir un ennemi séculaire ? Mais d'un autre côté, il n'y avait qu'eux pour apprécier de mordre dans une chair à vif, Feannag lui en faisait une belle démonstration. Et ce bras qu'elle avait mordu si fort, elle n'avait pas non plus hésité à le saisir pour se laisser entraîner, recherchant même son contact. Devait-elle aussi se sentir coupable pour cela ou le mettre sur le compte d'un instinct de survie qui s'était révélé payant ? Sans parler de ce qu'elle lui avait demandé.
Face à cette chair maltraitée par ses soins, Deirdre ne pouvait que repenser à l'humain dont elle avait souhaité la mort. Causer la perte des mortels ne l'émouvait pas, mais prendre plaisir à les voir souffrir était autre chose. Elle avait été si satisfaite de l'entendre hurler, si fascinée par la facilité avec laquelle son cousin s'était exécuté. Pour elle. Sur sa demande. Suivant ses idées. Fallait-il qu'elle l'accuse lui d'avoir une influence néfaste ou fallait-il porter la faute sur les hommes qui l'avaient torturée ?
Personne ne savait. Personne ne devait savoir ! Mais si elle continuait de se mordre la lèvre de cette façon, on lui poserait des questions.
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Informations en vrac : - Quelques tendances kleptomanes, bien qu'il ne voie pas le problème à se servir quand on désire quelque chose.

- Légère claustrophobie. Déteste les milieux souterrains.

- Peut parfois s'égarer dans des fantasmes de violence quand la situation l'inspire, ce qu'il appelle ses "rêveries".

Avis sur la Chasse : Naturelle, nécessaire, jouissive.

Style de combat : Combattant de corps à corps flexible et adaptable, même s'il préfère en général frapper vite et bien. Capable d'une brutalité et d'une violence sans concession.

Dagues et lames courtes ont sa préférence. Rarement plus d'une à la fois. L'efficacité prévalant sur l'encombrement, il apprécie malgré tout, de temps en temps, les assauts de front, et les démonstrations de force.


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Message # Re: Beast ann an cèidse - Tethrach | Terminé  Beast ann an cèidse - Tethrach | Terminé EmptySam 25 Sep - 18:56

– Et quels problèmes suis-je censé causer, enfermé dans cette cage ? »

Il montre les dents, avec morgue ; puis la grille dissipée derrière Deirdre, d’un geste indolent et désabusé. Facile de bien se tenir, quand on n’a pas le champ libre. Ce constat, cependant, lui donne une idée.

Un véritable drow n’est jamais en reste quand il s’agit de plans machiavéliques ; n’est-ce pas ce qu’on dit ? Et celui qui lui vient est un pari un peu fou, mais qui ne lui coûterait rien de tenter.

Entre deux mastications, attentif, il hoche la tête. Coincée, la malheureuse cousine, tout autant que lui. Forcée de jouer un jeu des plus délicats, une danse plus complexe encore que celle qui les a opposés, sur la lande, il y a de cela une éternité ou deux. Environné par ce souvenir, l’esprit du drow flotte un instant – il en oublie de mâcher, les yeux presque clos – avant de se rendre compte qu’il ne s’agit pas d’une de ses habituelles rêveries, mais d’une divagation portée par la fièvre. Il frissonne, se reconcentre. La blessure, certainement, et le manque de nourriture. Difficile de garder l’esprit clair. Peut-être que son plan est bel et bien un coup de folie, après tout.

– Ah... »

Tethrach soupire, se laisse aller en arrière pour caler son crâne contre la paroi derrière lui. Et toujours ce vertige, abrasif et lénifiant, comme celui d’un parfum étourdissant... Toujours sa vision qui oscille et tangue, et les contours de Deirdre, floutés comme ceux d’une aquarelle.

– … Plaider ma cause. » Il croasse un rire. « Ecoute, non-cousine. Je me suis bien tenu. Je t’ai libérée. Et pas que toi. Le Petit Peuple qui s’est enfui des geôles a sans doute rejoint la lande et peut témoigner, je suppose, s’il est sollicité. »

Elle a repéré sa blessure, et son expression ne lui dit rien qui vaille. Pas une surprise, ça non plus. Et quand elle le tire à elle pour défaire le pansement vicié, il ne réagit pas, sinon d’un vague grognement de bête interrompue dans son repas. Puis d’un sursaut de douleur lorsque les linges se décollent des croûtes infectées, à moitié coagulées. La plaie est laide. Serait-elle venue un peu plus tard qu’il aurait peut-être dû dire adieu à son bras.

Là, c’est encore sauvable. Amoché, mais sauvable. Pas sans un nettoyage en profondeur, bien sûr – et la mixture versée sur son membre endolori le fait hurler. Il souffle, feule, racle le sol de la cellule de ses talons, grince des dents. Mais il le sait – c’est ça, ou laisser l’infection se propager. Subir la fièvre, la faiblesse, la gangrène. Il ne veut pas de cette mort-là.

Quelques jurons sifflés passent ses lèvres, tout son corps tremble. A un moment, il semble presque sur le point de tourner de l’oeil – mais un sursaut, et le voilà de nouveau conscient, crocs serrés, regard sauvage.

– J’ai… Si tu viens de te réveiller, ô mon hôte… T’ont-ils interrogée ? Non… Peut-être pas, ou pas en profondeur. Si ? Dis-leur. Demande-leur de lire les carnets que j’ai apportés, si ce n’est déjà fait. Qu’ils comprennent… Qu’ils voient à quelle menace nous avons dû échapper. Que c’est désormais aussi leur problème. »

Les muscles de son bras se tendent et se contractent. La plaie lavée suinte et suppure.

– Un problème plus… concret que celui que je représente, n’est-ce pas ? Ne vous ai-je pas sauvés ? Imagine… un unseelie venant de son propre chef au secours de seelies. Un ennemi sur… comment dire… la voie de la rédemption ? »

L’idée le secoue d’un rire rauque et étranglé.

– Habillé de vos beaux habits tissés, je pourrais même donner le change. Ah, non-cousine, veux-tu ma parole ? Que je me tiendrai bien… Comme l’un de vos beaux animaux de compagnie. Ils accrocheront des rubans dans mes cheveux et danseront autour de moi… Ah ah ah ! »

A quel point c’est encore un plan, à quel point c’est la fièvre qui s’exprime, difficile à dire. De nouveau, le regard rouge file tout le long de l’Aes Sidhe, décrivant son profil, sa gorge, ses joues creusées, ses mains adroites.

– Bien sûr », et ici la voix se fait sinueuse comme une vipère, « tu n’es pas obligée de tout leur dire, et certains détails peuvent rester entre nous. Il ne m’arrangerait pas que cela soit su, pas plus que toi, n’est-ce pas ? »

Sa façon de rougir, confuse, et de rentrer en elle-même tandis qu’elle traite la morsure qu’elle lui a elle-même infligée… C’est une évidence : pour ce qui s’est passé, dans les ténèbres souterraines et sous les ogives d’un certain laboratoire maudit, ils ne savent pas.
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