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 Sealg Fliuch - Deirdre | Terminé

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Tethrach dal'Barra
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Tethrach dal'Barra
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Magie : Evocateur - Antimage
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Statut : Zélote de Kilynt’Larn
Informations en vrac : - Quelques tendances kleptomanes, bien qu'il ne voie pas le problème à se servir quand on désire quelque chose.

- Légère claustrophobie. Déteste les milieux souterrains.

- Peut parfois s'égarer dans des fantasmes de violence quand la situation l'inspire, ce qu'il appelle ses "rêveries".

Avis sur la Chasse : Naturelle, nécessaire, jouissive.

Style de combat : Combattant de corps à corps flexible et adaptable, même s'il préfère en général frapper vite et bien. Capable d'une brutalité et d'une violence sans concession.

Dagues et lames courtes ont sa préférence. Rarement plus d'une à la fois. L'efficacité prévalant sur l'encombrement, il apprécie malgré tout, de temps en temps, les assauts de front, et les démonstrations de force.


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Message # Re: Sealg Fliuch - Deirdre | Terminé  Sealg Fliuch - Deirdre | Terminé - Page 2 EmptyMer 15 Sep - 21:27

- Je sais ce qu'est le Beau."

Il résiste à l'envie de l'interrompre, fronçant légèrement les sourcils en contenant son agacement. Sa chère cousine est décidément trop contemplative, trop éthérée, trop... lyrique pour saisir l'essence du monde, songe-t-il ; pourtant, il retient cette remarque, et contient son acidité. Elle s'est montrée patiente avec lui. Pédagogue, même. Bien qu'il se contorsionne parfois mentalement pour éviter de confronter ses propres paradoxes, Tethrach est tout de même lucide : rien ne l'y obligeait.

Autant faire un effort de tolérance. Il estime lui devoir au moins cette petite faveur.

- Le Beau ne m'intéresse pas. Le Beau, c'est du Sublime domestiqué."

Il la désigne, dépliant l'index.

- Tu es belle."

Un constat sans moquerie, ou flatterie particulière. Pragmatique, pour lui. Bien sûr qu'elle est belle : elle est une elfe. Mais pour lui, ce terme s'accompagne d'un sens supplémentaire : celui d'une beauté tranquille, harmonieuse, rassurante aux yeux des mortels. Familière et amie. Apprivoisée.

Sa main vole ensuite à sa poitrine.

- Je suis sublime."

Le beau, mais le beau sauvage, indompté, inquiétant, monstrueux. Il se fend d'un sourire en biseau.

- Comparer beau et sublime, c'est vouloir comparer un ciel d'été à une tempête. Différents degrés, tendre cousine." Un petit geste du menton vers l'objet. "Mais sans poursuivre sur ce terrain, tu n'as pas compris ma question. Ce que je voulais dire..."

Comment le formuler ? Il plisse le front à nouveau, chassant des pensées perturbées, tiraillées.

- ... Je ne comprends pas. Tout ce que tu dis - l'effort de l'artiste, la rareté du matériau. Oui, oui - il y a du sens, théoriquement. Mais pourquoi sur ce genre d'objet ? Quelque chose d'aussi... petit, insignifiant, inconséquent ?"

Puisque dans sa logique, ce qui est beau doit forcément s'accorder à de la somptuosité, et qu'il n'arrive pas à saisir qu'on accorde autant d'attention et d'égard aux objets du quotidien. Cette pensée le perturbe : elle ouvre des perspectives inquiétantes. Il en frissonne brièvement. A quoi ressemblerait une vie où tout l'environnement, du plus petit objet à la plus grande demeure, serait travaillé avec autant de soin ?

Heureusement, la question de l'elfe l'arrache à cette dérangeante pensée. A son tour de l'observer comme si elle venait de sortir une énormité.

- Hah ! C'est ce que tu penses ? Que je peins des oeuvres d'art avec le sang des morts ? Que je cherche une harmonie en empilant les cadavres ?"

Son rire féroce s'achève prématurément, sur une note incertaine. A y bien réfléchir, il y a sûrement parmi ses congénères des êtres pour qui c'est bel et bien le cas... Reprenant son sérieux, l'unseelie secoue la tête.

- Non. L'acte de tuer n'a rien de beau. Ni même de sublime. Il n'a pas vocation à l'être."

Inconsciemment, il s'est à son tour positionné en tailleur, par mimétisme, et joint les mains sur son giron.

- C'est davantage une... une nécessité." Ne pas parler de l'objectif, de la vision. Elle n'est pas prête. "Il y a du beau, et plutôt du sublime, dans le geste, dans l'intention. Dans la pureté de la violence, ah, oui. Le reste, les blessures, les cris... Tout au plus un résultat éphémère. Le sang sèche et la chair pourrit. L'émotion, elle, elle dure."

Il incline le visage de côté, l'expression complexe, et finit par ajouter, la voix sourde et basse comme pour un aveu sacrilège :

- Il y a du beau dans ce qui me fait me sentir en vie."

Un silence. Ressaisi, Tethrach relève le menton, et considère sa non-cousine, l'oeil gardé.

- Tu ferais mieux de retourner à ta place et de surveiller l'errance de ta monture, Liana Donn. La ville est parfois plus proche qu'on ne pourrait croire."
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Deirdre Tuatha Dé Sælig
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Race : Elfe
Magie : Polymorphie
Age : 289 ans
Statut : Colporteuse - Indic'
Informations en vrac : • Très joli brin de voix, mais elle chante rarement.
• Son cheval de trait s'appelle Conchúr ("Celui qui aime les chiens")
• Le répertoire de ses métamorphoses comprend deux types de loup, trois races de renards et des dizaines de chiens différents.
• Allergie au fer, quoique moins prononcée que celle à l'argent. Sa tolérance varie en fonction de son état de santé.
• Elle récolte beaucoup de plantes pour faire ses propres infusions.
• Il lui arrive de jouer avec les enfants lorsqu'elle est transformée.
• Les pâtisseries sont un plaisir coupable et secret qu'elle s'autorise de temps en temps en essayant d'ignorer qu'il y a des œufs et du miel dedans.
• Sait s'orienter grâce aux étoiles.
• A très peur de naviguer et craint le moindre voyage en barque ou bateau.

Avis sur la Chasse : Pénible, inutile et compliquée. Pourquoi vouloir tout à coup chasser ce qui existe depuis toujours ? À un niveau plus personnel, voir son peuple se faire prendre en chasse et être elle-même une cible de choix ne l’enchante pas du tout. Elle œuvre, à son échelle, à saper les efforts des autorités humaines.

Style de combat : Fuir ou se dissimuler sont ses principales tactiques. Si le combat est absolument nécessaire, elle préfèrera garder ses distances pour attaquer à l'arc. Peu habile avec une épée, elle préfère les armes longues comme le bâton. Et en dernier recours, elle cherchera à se transformer pour pouvoir mordre et griffer.

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Message # Re: Sealg Fliuch - Deirdre | Terminé  Sealg Fliuch - Deirdre | Terminé - Page 2 EmptyMer 15 Sep - 22:12

À son tour de froncer les sourcils et de ne pas comprendre. Elle ne se formalisa pas qu'il tente de la corriger puisqu'elle savait que sa vision dénaturée lui interdisait de saisir tout à fait ce qu'elle expliquait, ni de percevoir les choses normalement. Qu'il se décrive comme la sublimation de cette matière première qu'est un elfe ne lui aurait tiré qu'un haussement de sourcil presque amusé, comme d'entendre un fou parler de la couleur verte du ciel d'été.
Non, ce qui la troublait était la question supposée l'éclairée sur ce qu'il avait voulu dire.

Tout était du même acabit que ce peigne et cette pique, dans les Royaumes Sylvestres. Maisons et palais étaient construit avec le souci d'être harmonieux et élégants autant que fonctionnel. Les vêtements étaient faits pour protéger ou tenir chaud, mais cela n'interdisait pas de les coudre au fil d'or et de les tailler parfaitement sur mesure. La vaisselle, les armes, les accessoires de beauté, les chaussures, les outils de travail, tout était confectionné avec soin et entretenu précieusement afin de ne pas être endommagé trop rapidement.
Aussi à la question du drow, elle ne put répondre que par une question à son tour :

Pourquoi pas ?

Il lui semblait si absurde de se demander "pourquoi le faire". Si les humains ne faisaient pas de même avec leurs propres biens, c'était simplement parce qu'ils ne savaient pas comment s'y prendre. Le savoir-faire pour y parvenir se monnayait trop cher pour que la plupart des gens puissent se le permettre et leur vie à tous était si courte qu'ils ne pouvaient pas s'embarrasser de considération esthétique, s'en tenant au fonctionnel. C'était les seules raisons. D'ailleurs, lorsqu'ils étaient assez riches pour s'offrir du Beau, même les humains ne s'en privaient pas et poussaient jusqu'à rechercher des miroirs, des tentures ou des sièges façonnés avec art.
La question n'était pas de savoir pourquoi ils le faisaient, mais plutôt pourquoi ils se priveraient de le faire. Qu'il était triste et malheureux de constater que ceux qui se pensaient éveillés et visionnaires vivaient en réalité les yeux fermés, hermétique à une chose aussi simple que la volonté d'embellir le quotidien. Et il osait se qualifier de sublime...

Une nécessité, répéta-t-elle tout bas, frappée par la conclusion à laquelle elle était parvenue autant que par la révélation qu'il lui faisait. Tu trouves de l'émotion dans un massacre.

Elle voulut lui dire de partir, immédiatement. D'emporter avec lui toutes ses malédictions et ses airs hautains, qu'il retourne ramper dans les ombres et qu'il ne lui parle plus jamais d'aberrations comme la nécessité de tuer pour se sentir vivant.
Anormal.
Déformé.
Malsain.
Les drows étaient la pourriture et la décadence, la décomposition d'un corps laissé à l'air libre, un déclin répugnant et vide de sens qui se cherchait pourtant une excuse pour exister en ce monde. Ah ! Comme elle aurait aimé lui planter la pique dans l'œil à présent, lui  bondir dessus et lui déchirer la gorge de ses dents, le réduire en une bouillie informe qu'elle aurait donnée aux vers pour fertiliser un peu la terre.
Il soulevait en elle une colère si violente et si soudaine qu'elle en demeura figée, incapable de saisir d'où lui venait un sentiment si vif. Elle qui ne haïssait personne, elle qui ne cherchait jamais le conflit, voilà qu'elle désirait se battre avec tout ce que la nature lui avait donné d'animal.

Mais rien, absolument rien sur son visage ne trahit les remous dans son cœur. Elle resta simplement assise, le dos droit et l'œil fixé sur le visage détestablement beau de son odieux reflet noir.

Tu aimes à me brandir la présence des hommes comme une menace, pourtant je suis celle qui commerce avec eux, marche parmi eux, rit en leur compagnie et joue avec leurs enfants. Qu'ai-je à craindre d'un danger qui ne peut m'attraper ? Je vais commencer à croire que c'est toi qui a peur, articula-t-elle avec un sourire plein d'une douceur presque maternelle. Peur que l'on vienne toquer à cette porte et que l'on te découvre. Que l'on t'arrache aux ombres de ma maison, que l'on te cloue à même la terre de cette route pour que le soleil te brûle les yeux. Que l'on te brise les membres un à un et que l'on te coupe les doigts avec ta propre arme. Que l'on te lapide, que l'on déverse sur toi pots de chambre et seaux de purin avant que l'on ne te coupe la tête pour la passer sur un pieu et la promener dans tout le village en riant.

Elle savait, elle avait vu. Les humains étaient toujours pleins d'imagination. Y compris lorsqu'il s'agissait de torturer et exécuter des créatures féériques. Un frisson la saisit, l'obligeant à prendre une nouvelle inspiration, à frémir pour s'ébrouer et chasser l'impression qu'elle aussi commençait à avoir beaucoup d'imagination.

Tu as raison, Itealaich Feannagan. Il vaut mieux que je reprenne ma place et continue de te protéger. Je t'aime trop pour te voir périr si misérablement.

Dépliant ses membres comme une danseuse qui s'étire, Deirdre repartit par la fenêtre d'où elle était venue pour s'installer sur son siège. Le moment était bien choisi, ils arrivaient en vue d'un espace d'herbe verte à l'ombre de quelques arbres, près de la rivière qui était revenue longer la route. Elle y dirigea sa monture et lui fit faire halte pour une pause bien méritée. Il fallait déharnacher le cheval, le laisser boire et manger avant de reprendre pour le dernier tronçon qui les éloignerait définitivement du petit village.
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- Peut parfois s'égarer dans des fantasmes de violence quand la situation l'inspire, ce qu'il appelle ses "rêveries".

Avis sur la Chasse : Naturelle, nécessaire, jouissive.

Style de combat : Combattant de corps à corps flexible et adaptable, même s'il préfère en général frapper vite et bien. Capable d'une brutalité et d'une violence sans concession.

Dagues et lames courtes ont sa préférence. Rarement plus d'une à la fois. L'efficacité prévalant sur l'encombrement, il apprécie malgré tout, de temps en temps, les assauts de front, et les démonstrations de force.


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Message # Re: Sealg Fliuch - Deirdre | Terminé  Sealg Fliuch - Deirdre | Terminé - Page 2 EmptyMer 15 Sep - 22:53

Pourquoi pas ? La réponse, purement rhétorique, le frustre. Pourquoi pas ? Mais parce que c'est insensé, bien entendu ! Parce que ça n'a pas de but en soi, pas d'objectif, pas de - de vision, là encore, murmure-t-il en son for intérieur, pas loin de plaindre cette créature si attachée à son monde illusoire qu'elle préfère décorer de brillances inutiles une nature faite pour mourir, plutôt que de la voir pour ce qu'elle est réellement.

Ephémère, changeante, et destinée - comme tout le reste, comme elle, comme lui, à se flétrir.
Pourquoi perdre son temps à parfumer une charogne ?

C'est curieux, cependant. L'expression de sa non-cousine n'a pas changé suite à son aveu - il pensait qu'elle se scandaliserait - pourtant, une tension légère est venue habiter les épaules de l'unseelie. C'est qu'il est trop habitué à l'exercice de l'hostilité pour ne pas la sentir dans l'air, toute camouflée soit-elle.

Et le discours que Liana Donn lui sert ensuite ne fait que conforter son impression.

Longtemps, il demeure silencieux à la dévisager, la laissant dérouler, voix égale et sourire aux lèvres, son récit d'horreur. S'il y a de la surprise de son côté, ce n'est pas dans la nature de ce qu'elle lui prédit. Lui aussi, il sait. Ce qui rend d'autant plus incompréhensible la tendance protectrice des elfes à l'encontre des mortels, eux qui savent parfois rivaliser de cruauté avec son propre peuple. Non : la surprise, c'est de l'entendre dire, elle. Et d'y déceler - oh, c'est infime, c'est contrôlé, mais cela ne peut pas lui échapper, pas à lui - tout une haine formidable sourdant en-dedans.

Cette perspective l'enchante. Et tant pis pour les regrets confus, semblables au deuil d'une complicité morte-née, qu'il refoule sitôt qu'il les décèle.

- Tu as raison", répond-il depuis l'habitacle, répétant ses derniers propos après qu'elle ait repris sa place au-devant de la roulotte. "J'ai peur, et je n'en conçois aucune honte. C'est une émotion puissante, quand libre et reconnue. Vivante."

Le roulis de la charrette, reprenant pour un temps.

- Je te souhaite de pouvoir un jour connaître des peurs aussi vives, des joies aussi féroces, et des peines aussi cruelles que les miennes, ma chère, trois fois chère cousine. Seulement alors, l'amour que tu prétends ressentir prendra tout son sens."

Ses dernières paroles, avant qu'ils ne fassent halte, et qu'il délasse à son tour ses membres pour aller chercher l'ombre des arbres, plus épaisse et protectrice que celle qui règne dans la roulotte. Il la laisse s'occuper de sa monture, et se blottira un moment dans la fraîcheur sans pour autant s'enhardir plus loin dans les frondaisons : ce n'est ni son territoire, ni son heure. Le fond de la gourde suffira à temporiser sa faim toujours grandissante, gourde d'ailleurs remplie à même la gorge de la rivière, sous l'ombre d'un saule penché.

Pas un mot, et à peine quelques regards, de temps en temps, vers l'elfe et sa monture. La froideur entre eux se doit d'être entretenue ; il se contentera du strict nécessaire, et remontera à l'arrière sitôt qu'il sera temps de repartir.

Glissée dans le repli de sa botte, la pique à cheveux luit de reflets liquides. Il lui semble que la nacre, si attirante au début, a pris des accents un peu plus ternes, et un peu plus tristes.
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• Allergie au fer, quoique moins prononcée que celle à l'argent. Sa tolérance varie en fonction de son état de santé.
• Elle récolte beaucoup de plantes pour faire ses propres infusions.
• Il lui arrive de jouer avec les enfants lorsqu'elle est transformée.
• Les pâtisseries sont un plaisir coupable et secret qu'elle s'autorise de temps en temps en essayant d'ignorer qu'il y a des œufs et du miel dedans.
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Message # Re: Sealg Fliuch - Deirdre | Terminé  Sealg Fliuch - Deirdre | Terminé - Page 2 EmptyMer 15 Sep - 23:30

Elle mangea quelques fruits séchés, bu tout son saoule d'eau fraîche et fit le temps de brosser un peu la poussière qui recouvrait Conchúr. Tout bas, elle lui murmurait des questions dont elle faisait elle-même les réponses. Et de temps en temps, le cheval relevait la tête de son pâturage pour poser sur elle un regard doux.

Ils reprirent la route après une heure de repos et cette fois, Deirdre ne chercha pas la compagnie ou la conversation du drow. Elle se contenta de la solitude paisible de sa banquette en bois et du paysage qui défilait lentement autour d'eux.
Comme prévu, le village disparut rapidement tandis qu'ils continuaient de suivre la rivière. La frange sombre de l'épaisse forêt qui bordait la montagne grossissait petit à petit. Ils y seraient dans les temps. Mais avant de pouvoir profiter de la sécurité d'une retraite elfique, il faudrait que la belle et son attelage survivent à la nuit qui commençait à tomber. Un jeu d'enfants si leur protecteur désigné s'acquittait de sa tache.

Alors que le soleil dégringolait mollement vers l'horizon, la petite caravane arriva en vue d'un magnifique loch aux eaux sombres. Bordé de roseaux et de fougères brunes, il semblait être un immense miroir posé à même le sol, reflétant le ciel pour l'éternité. La rivière l'alimentait en permanence et quelques arbres se penchaient au-dessus pour l'admirer. Ce fut le plus gros et le plus ancien de tous que la jeune elfe choisi comme lieu de campement.
Le saule laissait pendre ses feuilles tel un rideau de théâtre et offrait un abri aux voyageurs fatigué. Le dessin noueux de son écorce avait même été sculpté pour mimer les traits ancestraux et sereins d'un visage de sage endormi. Ici, les elfes avaient laissé leur trace.

Une fois encore, la conductrice arrêta roulotte et monture pour stabiliser la première et libérer la seconde de ses entraves. Puis elle s'en alla ouvrir en grand la porte à l'arrière de sa demeure pour que le fauve qui s'y prélassait en sorte.

Nous voilà à l'ombre de la montagne, protégés du soleil, et l'endroit grouille de proies. Je t'interdis de manger à l'intérieur de chez moi. Les dieux seuls savent si tu ne vas pas cacher un cœur cru sous mon oreiller, si je te laisse dépecer ton "dîner" chez moi, maugréa-t-elle en retournant auprès du cheval.

La luminosité décroissante, la proximité de l'eau et la fatigue lui donnaient des frissons et bientôt le bout de ses doigts fut glacé. Elle tenta de se réchauffer en offrant à son fidèle compagnon de voyage un décrassage complet, mais rien n'y fit. C'était à croire que le froid venait de l'intérieur de son corps et non de l'extérieur.
La potentielle présence de ashrays ne l'inquiétait pas du tout. Ces créatures discrètes étaient alliées aux elfes et ne s'amusaient pas entraîner les voyageurs dans les profondeurs des lochs. À vrai dire, la jeune femme aurait même été ravie de savoir qu'il y en avait dans cette étendue d'eau, mais les chances qu'elle le sache un jour étaient minces.

Une fois Conchúr propre comme un sous neuf, et sans plus s'inquiéter de ce à quoi son drow s'occupait, Deirdre entreprit d'allumer un petit feu dans le minuscule poêle de sa roulotte. La nuit arrivait vite, elle ne souhaitait pas rester dehors plus que nécessaire et si elle avait laissé sa porte ouverte, tous les volets des fenêtres avaient été dûment fermés.
Il ne lui restait pas grand-chose dans ses réserves, le repas serait frugal, mais au moins elle pourrait faire une infusion chaude.
Et en dépit du bon sens, elle sortit deux tasses en terre cuite au lieu d'une seule.

Il va me rire au nez ou me dire que ça a le goût de pisse de chat, je suis prête à le parier, marmonna-t-elle avec agacement lorsqu'elle réalisa la futilité de son geste.
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Message # Re: Sealg Fliuch - Deirdre | Terminé  Sealg Fliuch - Deirdre | Terminé - Page 2 EmptyJeu 16 Sep - 16:55

La nuit tombe.


Il la sent venir, dans toutes les fibres de son être. Comme un appel, comme un chant - et petit à petit, l'acuité de ses sens lui revient, sa vivacité aussi ; malgré la fatigue et la faim, l'unseelie paraît trouver un second souffle. Depuis l'intérieur de la roulotte, il observe avec satisfaction ses cachettes ombragées s'allonger, devenir de plus en plus bleues. Et quand Deirdre stoppe l'attelage pour lui permettre de descendre, il ne se fait pas prier, sautant à terre d'un bond léger.

Il n'a pas brisé son mutisme de tout l'après-midi, malgré tout, la semonce de sa non-cousine lui arrache un sourire moqueur.

- C'est entendu, mais je n'aurais pas fait ça", émet-il, dégourdissant ses jambes dans l'herbe fraîche avant de s'approcher de la berge, de faire le tour de la chevelure du saule. "Le coeur est un morceau de choix."

Quel bonheur ! Quel plaisir de retrouver le crépuscule, d'observer la lumière baisser à l'horizon et de sentir le vent fraîchir. Il désembrume son flair et dessille ses yeux. Lui apporte des informations subtiles, parfums légers et remous discrets de la lande et de la forêt, qui lui font perdre son sourire, concentré. Des proies, oui. Mais pas que.

Contrairement à ce que l'elfe suppose, l'infusion est acceptée sans un mot. Oh, bien sûr, il commence par flairer le breuvage avec prudence des fois qu'elle voudrait l'empoisonner, demandera même, peut-être, à ce qu'ils échangent de tasse au dernier moment. Mais il boit, le regard ailleurs, le corps frémissant d'impatience contenue. Ce n'est rien de plus que de l'eau parfumée, pour lui. Certes, il aurait préféré un autre nectar à l'aube d'une soirée comme celle-là - comme par exemple cet alcool puissant et dangereux que les guenaudes distillent au fin fond des marécages - mais allez, cela fera bien l'affaire. Tant qu'elle ne cherche pas ni la conversation, ni la complicité, ni l'affrontement.

C'est comme s'il faisait tout - en ne faisant rien - pour qu'elle n'ait aucun prétexte à s'attarder dehors, et qu'elle regagne la sécurité de son habitacle au plus vite.



Il fait nuit noire, à présent. Tethrach n'est pas parti chasser. Il veille, assis contre le flanc de la roulotte, son épée au clair posée en appui contre son épaule, pointe dans la terre humide. Patient prédateur, pleinement réveillé, il fait une bonne sentinelle ; dans l'obscurité, ses yeux brillent comme des rubis. Le petit poêle a depuis longtemps cessé de luire, et la masse de Conchúr étendue plus loin a elle aussi, après quelques réticences, cédé au sommeil. C'est alors qu'ils viennent.

Deirdre avait raison de craindre qu'on la suive, après leur retentissant duel. Les ont-ils pistés de jour, ou bien ont-ils remonté leur trace d'une autre manière ? La seconde option est la plus probable - ils auront voyagé par-dessous leurs pieds. Il y a, après tout, des corridors souterrains et des sentiers secrets où même les drows ne peuvent aller.

Surgissant lentement de l'ombre et des herbes molles, ils se montrent enfin. Une poignée de MuIridi à l'oeil mauvais, aux dents semblables à des silex cassés, qui prudemment s'approchent, et finissent par former autour de la roulotte un arc-de-cercle de petites silhouettes difformes d'enfants bossus et contrefaits, presque aussi larges que hauts.

Celui qui les mène, créature au visage raviné et écrasé, porte des bracelets d'épines aux poignets. Il ouvre une bouche large comme celle d'un crapaud, pour croasser à l'adresse de l'unseelie quelques mots dans un commun tordu et dénaturé, empruntant ça et là des termes du noir parler tout en restant hideusement reconnaissable.

- Bienheureuse rencontre, Tue-Magie. Nous avons fait vite, afin d'arriver à temps pour le festin.
- Bienheureuse rencontre en vérité
", ricane un autre. "Sois tranquille, Petite Dague. Il se fait faim, mais tu peux garder l'elfe. Le cheval fera l'affaire."

Tue-Magie, Petite-Dague. Une tonalité sournoise et vicieuse, hypocrite. Déplaisante. Malgré leurs fausses courtoisies, Tethrach sait qu'ils mentent. Il sent leur présence rôder depuis la tombée du jour ; se serait-il absenté un instant pour chasser et se sustenter qu'ils en auraient sûrement profité pour attaquer la roulotte. Voyant qu'il ne quittait pas les lieux, l'impatience les aura sans doute poussés à se montrer à lui ; cependant, il y a autre chose.

Les mauvais petits êtres bruissent et s'agitent, grincent de mécontentement. Ils espéraient obtenir une réponse, ou une réaction, mais le drow, impavide, se contente de les considérer sans même avoir l'obligeance de se relever.

- Bon sire", caquette un troisième, approchant d'un petit bond avant de humer l'air en direction du cheval. "Tu as l'air si fatigué ! Le voyage a dû être terrible, sous toute cette lumière.
- Mais il est l'heure, à présent.
- L'heure de te venger.
- L'heure de réclamer ton dû !
"

Ils sifflent, grincent et trillent, mais n'osent pas encore joindre le geste à la parole. Depuis sa place, le regard de l'unseelie étincelle, et sa main s'est fermée sur la garde de l'épée.

- C'était astucieux de jouer le jeu de l'elfe et d'accepter son défi pour endormir sa méfiance", gronde encore le meneur. "Dis-moi, par où vas-tu commencer ? Lui dévoreras-tu les yeux et la langue ? Garderas-tu en trophée ses cheveux, ses beaux cheveux tressés ? Ah, non, tu commenceras sans doute par la gorge ou le creux d'une cuisse, tu dois avoir si faim...
- C'est exact", répond enfin Tethrach sans élever la voix, et sans desserrer les phalanges autour de son arme. "Je suis affamé. Il serait donc sage de ne pas éroder ma patience, Père-Ronce."

Le Père-Ronce émet un sifflement abject, redressant le poitrail et écarquillant ses vilains yeux. Ses mains s'ouvrent et se ferment, agitées.

- Assez ! Pourquoi t'obstines-tu ? Laisse tomber cette farce qui nous embarrasse tous !"

Et soudain, l'esprit du drow s'éclaire. Ils ne peuvent pas ignorer pourquoi il protège l'elfe et ses biens ; ils étaient là, au moins certains d'entre eux, et - plus encore - sensibles comme ils le sont aux magies archaïques, ils doivent être en mesure de voir littéralement les chaînes de la Promesse briller sur lui. Ils veulent l'entendre dire. Ils veulent le narguer, l'humilier, le pousser à bout. Les occasions sont rares, après tout, de pouvoir faire bombance d'une Aes Sidhe voyageuse et de se moquer de la déconvenue d'un elfe noir.

Avec lenteur, le Fomoraigh inspire, calmant tant bien que mal les ouragans de voracité et de colère qui lui déchirent la poitrine et le ventre.

- Je n'ai pas de compte à te rendre, Père-Ronce.
- Oh, à moi non, sans doute pas", réplique le Muiridi d'une voix doucereuse. "A d'autres oreilles, qui sait ? Des oreilles qui seraient peut-être intéressées de savoir où tu te rends, Tue-Magie, avec des os dans les bras sous la lune pâle, tout seul, au fond des maréca-"

Le reste de sa phrase se perd dans un gargouillement. Le Père-Ronce oscille une dernière fois, puis tombe en arrière, la petite dague qui vaut son surnom au Fomoraigh plantée dans sa grande bouche noire. Stupéfaits, les yeux des autres Muiridi vont de son corps à celui du drow, désormais bien debout sur ses pieds, arme au poing et traits défigurés par la colère. Drow sur lequel ils se jettent aussitôt, toutes armes et griffes dehors, avec de longs piaillements de rage.

Le combat qui s'ensuit est sale, et laid, même selon les standards de la Féerie Sombre. Honteux, vulgaire. Des bêtes contre une autre bête. Des morsures, des taillades hasardeuses, une échine qui se secoue et se courbe pour protéger sa gorge. Des chairs qui s'ouvrent, fendues de cruelles balafres, avec un bruit de soie déchirée. Des crânes qui éclatent sous la pression d'une botte véhémente. Des cheveux noirs arrachés, et un sang sombre partout, partout, arrosant l'herbe et les branches du saule, les berges du loch, les noeuds de bois ancien.

Le silence qui retombe est lourd et moite. Chancelant, hors d'haleine, Tethrach arrache son arme du dernier petit corps étendu dans l'herbe - un peu à l'écart des autres, celui-là voulait profiter de la confusion pour attaquer Conchúr, lequel s'est probablement rapatrié vers un endroit plus sûr. Aucun des vicieux petits assaillants n'en a réchappé : il s'en est assuré. Aucun témoin pour rapporter aux mauvaises oreilles ce qu'il pourrait avoir vu ou entendu.

- Petits salopards", feule-t-il, avant de cracher à terre.

Passe encore qu'on cherche à l'humilier, le provoquer, ou qu'on le prenne pour un traître. Mais le faire chanter ?

La vue trouble, Tethrach glisse une main sur son visage, le découvre humide. Il s'inspecte. L'assaut des Muiridi lui a laissé quelques souvenirs, principalement des contusions et des entailles sans gravité. Une griffure, sur le côté de la mâchoire, une morsure à l'avant-bras droit. Un hématome douloureux près de la base d'une épaule, là où la maille du gorgerin a arrêté un coup de poignard. Une plaie plus profonde que les autres sur le côté de la cuisse, quand ils ont essayé de lui trancher les tendons du genou ; elle saigne avec abondance, trempe et alourdit le tissu, le fait boiter.

Il rit. Le rire est amer et sans joie.

- Bienheureuse rencontre. La bonté des ténèbres est grande, en vérité ! Et voici ma promesse tenue."

Puis, intense d'avoir été si longtemps contenue, le voile rouge de la faim recouvre tout. Il laisse tomber son épée, agrippe le premier corps venu par les cheveux et le traîne à lui pour y planter les crocs. Au silence frissonnant de la lande s'ajoutent les bruits infâmes, craquements d'os et chair mouillée, de son sinistre repas.

La roulotte, l'elfe et son cheval sont saufs.
Près de là, la Nuit fait ce qu'elle fait de mieux : elle s'entredévore.
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Magie : Polymorphie
Age : 289 ans
Statut : Colporteuse - Indic'
Informations en vrac : • Très joli brin de voix, mais elle chante rarement.
• Son cheval de trait s'appelle Conchúr ("Celui qui aime les chiens")
• Le répertoire de ses métamorphoses comprend deux types de loup, trois races de renards et des dizaines de chiens différents.
• Allergie au fer, quoique moins prononcée que celle à l'argent. Sa tolérance varie en fonction de son état de santé.
• Elle récolte beaucoup de plantes pour faire ses propres infusions.
• Il lui arrive de jouer avec les enfants lorsqu'elle est transformée.
• Les pâtisseries sont un plaisir coupable et secret qu'elle s'autorise de temps en temps en essayant d'ignorer qu'il y a des œufs et du miel dedans.
• Sait s'orienter grâce aux étoiles.
• A très peur de naviguer et craint le moindre voyage en barque ou bateau.

Avis sur la Chasse : Pénible, inutile et compliquée. Pourquoi vouloir tout à coup chasser ce qui existe depuis toujours ? À un niveau plus personnel, voir son peuple se faire prendre en chasse et être elle-même une cible de choix ne l’enchante pas du tout. Elle œuvre, à son échelle, à saper les efforts des autorités humaines.

Style de combat : Fuir ou se dissimuler sont ses principales tactiques. Si le combat est absolument nécessaire, elle préfèrera garder ses distances pour attaquer à l'arc. Peu habile avec une épée, elle préfère les armes longues comme le bâton. Et en dernier recours, elle cherchera à se transformer pour pouvoir mordre et griffer.

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Message # Re: Sealg Fliuch - Deirdre | Terminé  Sealg Fliuch - Deirdre | Terminé - Page 2 EmptyJeu 16 Sep - 22:08

Ses rêves, si paisibles et si agréables d'ordinaire, s'étaient peuplés de violence, de batailles et de râles d'agonie. Elle avait tenté de reprendre le contrôle, mais fini par réaliser que ce n'était pas son esprit qui échappait aux exercices auxquels elle était habituée. Il y avait du vacarme à l'extérieur et il n'était plus possible de l'ignorer.
Quittant sa transe, la féline ouvrit paresseusement les yeux et s'étira sous ses draps avant de les quitter pour aller observer discrètement dehors par l'interstice du volet. Elle ne put admirer que des bribes du balai macabre qui se jouait sur le pas de sa porte, cependant cela lui suffisait à comprendre que les ennemis étaient nombreux et son protecteur redoutablement efficace. Il virevoltait parmi les petits êtres avec aisance, couvrant l'herbe de sang sur son passage. Et de temps en temps, elle pouvait percevoir le rougeoiement de ses yeux dans un rayon de lune.

Devait-elle s'habiller et sortir lui prêter main forte ? Se hisser sur le toit de la roulotte pour descendre à coups de traits mortels la moindre vermine muiridi qui s'approcherait un peu trop ? Ou peut-être se métamorphoser et se tailler un chemin dans la masse à coup de griffes et de crocs ?
L'idée ne la tentait pas particulièrement. Il n'était sans doute pas prudent de s'en remettre entièrement à un elfe noir qui pouvait à tout instant décider de rompre sa Promesse, mais jusque-là il s'en tenait à la parole donnée. On pouvait même dire qu'il excellait dans l'élimination de la vermine et qu'il faisait un travail de nettoyage qu'un seelie n'aurait rien à envier.

Il semble très bien s'en sortir sans moi, après tout, susurra-t-elle en croisant les bras, le regard toujours tourné vers l'extérieur.

Inutile de se mettre en danger. Ou de risquer que sa gorge soit sur le trajet de l'un de ces grands mouvements qu'il faisait avec son arme à la main.

En fin de compte, la masse ne parvint pas à l'emporter sur la maîtrise et lorsqu'il ne resta plus qu'un seul corps debout, l'elfe s'autorisa un soupir. Il n'y aurait pas d'autre attaque, le message était passé. Les faës pouvaient être vicieux et entêtés, cependant il existait certaines règles tacites que tous respectaient, y compris lorsqu'il était question de vengeance. Si les muiridis ne parvenaient pas à l'abattre avant qu'elle ne rejoigne un domaine elfique, alors ils devraient abandonner leur chasse définitivement. Et face à un protecteur aussi féroce, ils ne prendraient pas le risque de subir plus de pertes pour une seule elfe douée en danse.

Deirdre s'épargna le spectacle répugnant du drow en train de se remplir la panse. Le bruit lui suffisait à deviner les dents en train de tirer sur les chairs pour les déchirer, les ongles en train d'écarter les plaies pour les ouvrir davantage, les os et les tendons qui cédaient sous la pression dans un horrible concert. Qu'il mange donc à s'en faire éclater le ventre, il serait sans doute moins grincheux après ça.
De son côté, l'elfe se mit à fouiller quelques placards et tiroirs pour en sortir du matériel. Elle n'était pas spécialiste de la médecine, cependant elle avait appris bien des choses au cours de ses voyages. Préserver la vie était bien un trait elfique après tout. Aussi, lorsqu'il n'y eut plus de bruits de mastication et de démembrement, elle était prête.

S'autorisant à pousser la porte de son logis, elle balaya la scène de massacre du regard sans paraître s'émouvoir, hormis lorsqu'elle tombait sur un petit corps mutilé à coup de dents. Là, une expression de dégoût lui froissait le visage avant qu'elle ne se détache de la vision affreuse et ne passe à autre chose.

Cette nuit n'est-elle pas idéale pour toi ? Viande saignante et tuerie sous la lune. Tu dois te sentir revivre, dit-elle à voix basse sans vraiment se préoccuper de savoir si le drow l'avait entendue. Il se pourrait bien que tu puisses remplir ta Promesse, finalement.

Posant un pied sur la marche de bois qui permettait de se hisser à l'intérieur, Deirdre s'assit au bord de la roulotte, les mains jointes sur ses genoux et frissonnant sous sa grande chemise pâle. Ainsi vêtue, elle ressemblait presque à un spectre.

Il ne reste plus personne pour rapporter l'histoire d'Itealaich Feannagan qui défendit Liana Donn. Ç'aurait été embarrassant que cela se sache.

Quittant son perchoir, l'éthérée créature s'avança dans l'herbe sans se soucier que ses pieds se souille de sang frais. Une fois proche de son protecteur, elle le détailla de haut en bas, s'arrêtant parfois sur une blessure plus importante que les autres. Celle à la cuisse, en particulier.

Tu sais donner la mort, mais si cette plaie reste ouverte alors c'est toi que la mort viendra faucher. Tu as comblé tes besoins en prenant des vies, me laisseras-tu combler les miens en sauvant la tienne ?

Évidemment, le fauve lui feula au visage, le poil hérissé et les crocs dehors. Hors de question qu'elle le touche, il ne s'abaisserait pas à accepter son aide ! Le trépas plutôt que d'avoir une elfe pour le panser !

Ne sois pas si têtu, répondit-elle en tentant de l'apaiser. Si leurs lames n'étaient pas empoisonnées, leurs morsures le sont assurément. Et tu te vides de ton sang. Tu t'es battu, je te soigne. C'est ce qui doit être.

Peut-être la douleur suffit-elle à le convaincre qu'il gagnerait à la laisser faire ? Ou peut-être y voyait-il finalement une faveur qui lui était due après le travail qu'il avait accompli ? Quoi qu'il en soit, il finit par la toiser de sa haute stature et lui donner son accord presque du bout des lèvres. La brune retourna à sa demeure en faisant signe à l'elfe noir de la suivre.
S'emparant tout d'abord d'un grand cruchon en terre, elle se rendit au loch pour y tirer de l'eau froide. Une à une, elle lava toutes les plaies ouvertes jusqu'à ce qu'il ne reste plus de sang séché ni de cette matière noirâtre que laissaient les dents des créatures corrompues. Les maladies qu'ils pouvaient propager étaient un véritable fléau. Puis elle s'empara d'une aiguille courbée et d'un fil pour se mettre au travail.

Prends ça pour t'occuper et ne me mords pas si ça fait mal, commanda-t-elle en lui remettant une bouteille scellée.

Il s'agissait de l'une des rares bouteilles de spiritueux qu'elle conservait bien à l'abri chez elle. De confection naine, la liqueur était forte, savoureuse et surtout assez puissante pour assommer n'importe qui. Une compensation comme une autre pour traverser l'épreuve pénible de la suture.
Les bords de l'entaille étaient parfaitement droits et s'il avait fallu en retirer quelques miasmes, c'était à présent assez sain pour être recousu. Travaillant vite et bien, peu préoccupée d'être littéralement à genoux devant son ennemi juré, Deirdre n'avait d'yeux que pour son travail. Ses doigts frôlaient la chair ouverte et l'instant suivant, le fil était noué proprement. Il suffisait alors d'un coup de dents pour le sectionner et passer au point suivant. Ensuite, appliquer une pâte odorante aux propriétés antiseptiques et enfin bander le tout pour arrêter le saignement.

Désormais tachée de terre, de sang et de venin de muiridis, l'elfe se redressa avec un soupir satisfait : c'était du joli travail. Et même s'il s'agissait de la vie d'un cousin souillé par la Noirceur, le sentiment d'avoir fait ce que sa nature profonde lui dictait était plus réconfortant que n'importe quel désir de meurtre.
Elle s'empara d'un petit pot d'onguent et le tendit au drow.

Pour ton épaule. Masse, si tu veux pouvoir bouger le bras demain. Moi je vais aller... nettoyer tout ça.

Elle eut un geste pour se désigner toute entière avec un froncement de nez un tantinet dégouté. Ce n'était pas comme cela qu'elle avait imaginé sa nuit, mais les quelques heures de transe qu'elle avait pu faire suffirait à ce qu'elle tienne jusqu'à sa destination. Elle pouvait donc s'accorder un bain glacé pour l'instant.
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Magie : Evocateur - Antimage
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Statut : Zélote de Kilynt’Larn
Informations en vrac : - Quelques tendances kleptomanes, bien qu'il ne voie pas le problème à se servir quand on désire quelque chose.

- Légère claustrophobie. Déteste les milieux souterrains.

- Peut parfois s'égarer dans des fantasmes de violence quand la situation l'inspire, ce qu'il appelle ses "rêveries".

Avis sur la Chasse : Naturelle, nécessaire, jouissive.

Style de combat : Combattant de corps à corps flexible et adaptable, même s'il préfère en général frapper vite et bien. Capable d'une brutalité et d'une violence sans concession.

Dagues et lames courtes ont sa préférence. Rarement plus d'une à la fois. L'efficacité prévalant sur l'encombrement, il apprécie malgré tout, de temps en temps, les assauts de front, et les démonstrations de force.


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Message # Re: Sealg Fliuch - Deirdre | Terminé  Sealg Fliuch - Deirdre | Terminé - Page 2 EmptyVen 17 Sep - 19:23

Cette nuit est-elle idéale ?
Oui. Oh oui.

Tout est là. La douleur, la colère. La rage, la faim. La pulsion, le coeur qui bat, les gestes qui vibrent, engourdis et ivres de violence. L'exultation de la victoire.

Son heure, sa nuit, son triomphe. Son désastre, aussi.

S'être ainsi retourné contre son camp lui vaudra des ennuis, plus tard. Même sans rescapés, même sans témoin. Le vent porte les rumeurs, toutes les histoires finissent par être dites ; et même si la Promesse tamise quelque peu sa faute, il a tué, il a mangé la chair, la chair vive, la chair dure, la chair met terrible qui cède sous ses dents et emplit sa bouche et fait éclater tous ses rouges arômes à l'arrière de sa gorge....

Telle une bean nighe, une lame pâle dressée sous la lune, pieds nus dans la souillure, la cousine vient à lui. Rendu à une somme d'instincts, il avait presque oublié son existence : la voir ainsi apparaître dans son champ de vision lui fouette le sang d'une manière inédite.

La faim, la faim, la faim...

Elle le pense repu. Sur ce point, elle a tort. Tous les appétits ne sont pas apaisés.
Sur le sujet de ses blessures, elle a raison cependant, et bien qu'il renâcle, il faut bien le lui concéder.

Il récupère son arme, se redresse en boitant, la suit - perce son dos de ses yeux - jusqu'à l'habitacle, où il se laisse faire, comme docile, mais pas pacifié, oh ! loin de là. L'elfe, en s'occupant de lui, peut le sentir qui tremble en dedans, et cela n'a rien à voir ni avec la douleur ni avec la perte de sang. Il se sent puissant. Il se sent investi. Et il a encore faim.

Sa nature, son rôle, sa place. C'est si évident qu'il pourrait en hurler, ou en rire à gorge déployée. Il la sent rugir dans ses veines, la nuit vorace - ancienne et primordiale, froide et brûlante, chaotique. Il est son enfant, son rejeton abominable et haï, la main qui fouille la terre, la gueule qui déchire, broie et remodèle le monde, l'Indomptée, la Première, la Toute Dernière...

Il tressaille. Les soins de l'elfe sont frais sur sa peau, alors qu'il a l'impression d'être en feu et que son coeur palpite dans chacune de ses blessures. Peut-être que le venin muiridi a commencé de faire effet, finalement. Sa tête tourne, sa gorge est sèche. Pourtant, ses sens sont parfaitement réveillés, son esprit traversé d'éclairs, de fulgurances rouges, et elle lui offre de l'alcool, et il attrape la bouteille, mais n'y boit pas.

- Non", qu'il articule. "Non. Je veux tout ressentir."

Anesthésier la douleur serait une insulte, autant pour lui que pour ses adversaires trépassés. Alors, il enfonce ses ongles dans ses paumes, souffle et feule, sursaute, arque l'échine quand l'aiguille perce trop près d'un nerf, dans les bords sensibles d'une plaie. Jamais il ne se dérobe, pourtant, et il ne déviera pas la main de Deirdre ni ne rejettera davantage son aide.

Liana Donn dressée dans l'encadrement de la porte, blanc taché d'écarlate, de noir et de brun. Son geste. Ses recommandations. Tout cela le traverse, comme le pot d'onguent qu'il commence par accepter, dans lequel il plonge deux doigts pour attraper la pâte à étaler sur la boursouflure de son épaule meurtrie.

Le pot roule à ses pieds.

Tant pis pour les plaies et tant pis pour les points. La nuit est encore jeune, et il est en telle osmose avec elle qu'il ne peut pas se permettre de la gâcher pour de telles considérations. Il aura mal demain, et alors ? Est-ce que demain viendra ? Qui peut dire si le soleil surgira hors de la gueule de la nuit, cette fois ?

Avec vivacité, Tethrach se débarrasse du peu d'habits qui le couvrent encore, dégagés et repoussés lors des soins, les abandonne sans regret sur le plancher de la roulotte. Le voici dehors, où la nuit l'embrasse tout entier. Dans la pénombre, même sa peau semble dévorer la lumière, et n'eussent été ses yeux, on aurait pu peindre des étoiles sur son corps mouvant.

Faim, faim, faim...

Crinière brune et peau pâle, dans les remous discrets de l'eau.

Il la contemple et, de nouveau, ses appétits le figent. Sa cousine. Sa non-cousine. Sa non-semblable adorée et honnie, la raison de sa présence, de ses blessures, de tout ce tracas. Comme il la déteste. Cette détestation l'envahit tout entier, le fait frémir de ravissement des pieds à la tête. Il fixe à s'en écoeurer le cou flexible, la masse odorante des cheveux que l'eau rend sombre et lourde. Le contour du corps diffracté dans les reflets du loch. Il se perd dans des rêveries au cours desquelles les membres plient en brisures étranges, la chair s'ouvre en fleur cramoisie.

Il avance.

Chasse, traque, trouve. Tue, attrape, étouffe. Casse, saisis, caresse. Embrasse, embrase, étreins.

L'eau bouillonne autour de ses cuisses, enserre son ventre dans un cerceau glacé, mais ce n'est pas cela qui l'arrête, soudain. Autour de ses poignets et de son cou, les liens de la Promesse le suffoquent à moitié. Tous ses désirs, tous ses élans, retenus par la règle du jeu comme par un ruban de soie.

Il ne peut rien faire. Il ne peut pas lui faire de mal.
Pas si elle ne l'accepte pas.
Pas si elle ne l'invite pas.
Il est toujours, qu'importent les exhortations de la nuit, son obligé.

Et il attend. Le souffle lourd et l'oeil inhumain, il attend, que le ruban de soie se fasse lâche, ou qu'il se resserre au contraire. Tout-puissant, mais enchaîné. Cruel, mais frustré. Et par les Dieux, il aime ça.
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• Elle récolte beaucoup de plantes pour faire ses propres infusions.
• Il lui arrive de jouer avec les enfants lorsqu'elle est transformée.
• Les pâtisseries sont un plaisir coupable et secret qu'elle s'autorise de temps en temps en essayant d'ignorer qu'il y a des œufs et du miel dedans.
• Sait s'orienter grâce aux étoiles.
• A très peur de naviguer et craint le moindre voyage en barque ou bateau.

Avis sur la Chasse : Pénible, inutile et compliquée. Pourquoi vouloir tout à coup chasser ce qui existe depuis toujours ? À un niveau plus personnel, voir son peuple se faire prendre en chasse et être elle-même une cible de choix ne l’enchante pas du tout. Elle œuvre, à son échelle, à saper les efforts des autorités humaines.

Style de combat : Fuir ou se dissimuler sont ses principales tactiques. Si le combat est absolument nécessaire, elle préfèrera garder ses distances pour attaquer à l'arc. Peu habile avec une épée, elle préfère les armes longues comme le bâton. Et en dernier recours, elle cherchera à se transformer pour pouvoir mordre et griffer.

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Message # Re: Sealg Fliuch - Deirdre | Terminé  Sealg Fliuch - Deirdre | Terminé - Page 2 EmptyVen 17 Sep - 21:43

La nuit de nouveau, mais cette fois elle fut seule à y entrer. Tout ce qui se trouvait dehors était mort ou inoffensif, elle n'avait plus grand-chose à craindre tant que le fauve restait dans sa cage à lécher ses plaies.
Accompagnée du froissement de sa chemise, elle rejoignit le bord de l'eau que rien n'avait troublé, pas même le combat. D'un geste impatient, elle retira l'habit souillé pour le laisser négligemment tomber sur l'herbe, abandonnant sa peau à la caresse de la lune qui y reflétait presque sa lumière. Qu'il était bon de retirer des fripes humaines ! Voyager en atours elfiques serait se trahir au premier regard, mais les vêtements humains lui paraissaient si lourds, si grossiers et si inconfortables... Les retirer était comme retirer une seconde peau encombrante.

Se glissant dans l'eau avec précaution, Deirdre accueillit la morsure du froid avec un soupir d'aise. Elle était débarrassée de ses assaillants et bientôt elle serait débarrassée de la crasse du voyage et du sang qui l'avait maculée. N'était-il pas de bon ton de se purifier avant d'entrer dans un domaine Sylvestre ? De se rappeler qu'elle n'était pas humaine, mais seelie, qu'elle jouissait de bien plus que les mortels.
Oui, elle devait laver entièrement cette fausse identité avant que le jour ne se lève et que son attelage ne franchisse le seuil du refuge des siens. Pénétrant plus avant dans l'eau pour y être immergée presque jusqu'à la poitrine, l'elfe s'appliqua à effacer toute trace de ses mésaventures.
D'abord les mains. Puis les bras et les épaules. Le cou. Les cheveux. Le visage.

Les remous de l'eau dans son dos la firent sursauter et elle se retourna avec la vivacité d'un serpent. Il était là, planté à travers la surface, mortellement silencieux jusqu'à ce que les eaux du loch n'aient trahi sa présence.
Même plus un drow, rien qu'une forme en négatif sur le paysage bleu et gris. Un Vide. Un Rien affamé, où flottait deux braises qui la fixaient sans ciller. Il était tout près et lui barrait désormais la route jusqu'à la berge, ne lui laissant comme perspective de fuite que les profondeurs du lac noir.
La féline serra les dents et les poings, agacée et frustrée. Ne pouvait-il pas savourer les retombées de son massacre sans venir la tourmenter ? Il avait tué, il avait mangé, il avait encore plusieurs heures de Nuit à apprécier, alors que lui voulait-il encore ? Tester les limites de sa patience et de son Serment ?

Il reste bien assez de petits cadavres tièdes pour ton appétit, n'espère pas pouvoir planter les crocs dans cette chair-là, gronda-t-elle, le regard par en-dessous.

Une sensation glacée lui coula dans le dos, un frisson invisible : la certitude d'être incapable de gagner ce combat. Ne venait-il pas de passer au fil de l'épée une troupe entière de vermines assassines ? Et elle, loin de la lumière du jour, prise au piège, qui espérait pouvoir encore s'en sortir. Bien sûr qu'elle ne faisait pas le poids.

Un bras pâle sortit de l'eau et elle tendit une main vers lui. Le dessin fugace d'une chaîne brillante alourdit sa paume, filant de ses doigts jusqu'à la gorge de son ténébreux cousin pour s'y refermer sur des fers qui disparurent aussi vite qu'ils étaient apparus.
Peut-être pas sans défense, après tout.
Il lui suffisait de tirer pour qu'il soit obligé de se courber à sa volonté si ne voulait pas que la Promesse le dévore. Elle n'était pas de taille contre une bête enragée, mais cette bête-là était en laisse, et c'était elle qui en tenait l'autre extrémité.

Mais tu n'es pas assez bête pour jeter tous tes efforts aux orties, n'est-ce pas ? avança la belle avec un sourire qui se voulait plus assuré qu'elle ne l'était réellement. Qui sait, peut-être même que tu t'agenouillerais si cela pouvait te retirer un lien supplémentaire. Avec la promesse de me rendre au double chaque épreuve que je t'inflige.

Il ne fallait pas avoir peur, il ne pouvait rien faire. Il n'oserait pas ! Si sa mort à elle avait eu tant d'importance, il l'aurait égorgée pendant le voyage ou pendant sa transe, c'était certain. Qu'essayait-il de faire à présent, de l'embarrasser ? Il n'y avait que les humains pour croire que la nudité était une honte à porter. Alors pour l'effrayer ? Eh bien, c'était raté, elle n'avait pas peur.
Et elle était prête à le prouver.
Un pas, puis un autre, et elle avala la distance entre eux jusqu'à ce qu'il reste moins d'une portée de bras pour les séparer. La peur ne viendrait pas lui secouer les épaules et lui faire baisser les yeux, dut-elle en mourir.

Rêve éveillé, mon beau cousin, que tu me saisis la gorge et me noie. Rêve donc que tu me déchires et m'écartèle pour me dévorer le foie, le cœur, peu importe. Mais ce ne sont que des rêves. Car tu sais que si tu fais couler la moindre goutte de mon sang et cette chaîne t'entravera jusqu'à t'étouffer. Tu ne me crois pas ?

Bravache, Deirdre se retourna, ramenant la cascade de ses cheveux sur une épaule pour dégager sa nuque.

Tente donc ta chance avec le Sort, si tu crois être au-delà des Anciennes Règles.

Elle était là, posée sur le lac tel un rayon de lumière, sans défense. Un agneau sacrifié à la Nuit, une toile qui n'attendait que d'être éclaboussée d'encre. Une tentation empoisonnée, le premier pas sur une pente qu'il n'était pas possible de remonter.
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Informations en vrac : - Quelques tendances kleptomanes, bien qu'il ne voie pas le problème à se servir quand on désire quelque chose.

- Légère claustrophobie. Déteste les milieux souterrains.

- Peut parfois s'égarer dans des fantasmes de violence quand la situation l'inspire, ce qu'il appelle ses "rêveries".

Avis sur la Chasse : Naturelle, nécessaire, jouissive.

Style de combat : Combattant de corps à corps flexible et adaptable, même s'il préfère en général frapper vite et bien. Capable d'une brutalité et d'une violence sans concession.

Dagues et lames courtes ont sa préférence. Rarement plus d'une à la fois. L'efficacité prévalant sur l'encombrement, il apprécie malgré tout, de temps en temps, les assauts de front, et les démonstrations de force.


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Message # Re: Sealg Fliuch - Deirdre | Terminé  Sealg Fliuch - Deirdre | Terminé - Page 2 EmptyVen 17 Sep - 23:05

Sitôt s'est-elle retournée pour lui présenter son dos qu'une main noire, lente comme un serpent et implacable comme l'hiver, s'enroule autour de sa gorge.

- Tu prends bien des risques, Liana Donn."

Il s'est coulé dans son dos, désormais tout contre elle. Comme un mur, mais brûlant, et glacé, et brûlant à nouveau. Il a l'odeur de la nuit, et sa voix roule dans les cheveux de Deirdre. Elle ronronne et résonne, faussement feutrée, faussement calme.

- Toi aussi, es-tu prête à tenter le sort ?"

Le cou blanc disparaît, enveloppé de phalanges longues et puissantes. Il serre, un peu, l'oblige à relever le menton, à contenir son souffle, si elle le peut.

- Prête à te livrer à ma merci ?"

Sa seconde main rampe à son tour sur la peau claire, contourne et souligne l'étranglement de la taille avant de couvrir le ventre sous sa paume. Puis, d'un coup, l'étreinte se contracte, se fait constrictrice. Il pourrait la broyer, comme ça. Lui casser les os, lui briser les côtes, lui fendre les vertèbres. Il ne le fait pas. La pensée qu'il pourrait semble lui suffire.

- Tu es d'une effronterie sans nom, tendre cousine. Tu me fustiges et tu me provoques."

Agneau sacrifié ? Qui pense-t-elle tromper ? Avec la Promesse dans l'équation, leurs rapports sont inégaux, et l'issue de cette confrontation, fatalement injuste. Il enrage, en vérité. Il fulmine contre les liens mystiques qui le contraignent - et, par un étrange paradoxe, il les savoure aussi. Sans eux, il y a longtemps qu'il l'aurait ouvert et déchiré, ce corps pâle et flexible qu'il maintient désormais fermement contre lui.

Son souffle s'appesantit. Elle est si proche - et la faim si pure. Il l'inspire comme on humerait le parfum d'un plat défendu : des odeurs d'eau, d'herbes subtiles, de peau tiède.
L'appétit lui brûle le ventre.

- Tu as raison, Liana Donn. Je rêve éveillé. Je sais ce que je veux."

L'étau des doigts pétrissant la gorge se relâche, s'écarte un peu. Aventureux, ils remontent sur les lignes de la mâchoire, le menton, caressent les lèvres. Qu'elle le morde donc, si elle l'ose.

- Je veux te saisir et te tordre. Creuser un coffre dans ta poitrine, ouvrir cette jolie peau. T'entendre crier, me maudire, supplier peut-être. Chasser cette insupportable impertinence de tes yeux."

Quittant gorge, mâchoire et visage, les longs doigts sombres se perdent dans les cheveux bruns tressés, qu'ils empoignent d'un coup.

- Arracher toute cette belle crinière."

Pressant davantage son bras enroulé autour de la taille de l'elfe, il commence à l'entraîner vers l'arrière, avec la lenteur d'un fauve halant sa proie. Qu'elle se débatte, éprouve sa force : elle le trouvera aussi immuable qu'une montagne. Certes, il se défend de la blesser sérieusement, de la griffer ou de mettre ses menaces à exécution ; mais il est grand temps qu'elle goûte un peu à la brûlure, à force de danser près de la flamme.

- Trouve-moi violent et abject autant que tu le voudras, tendre cousine : j'ai pour moi d'être sincère. Et toi ?"

Il la fait pivoter sans prévenir et sans effort. La tient face à lui, un bras verrouillé dans le creux des reins, pour mieux la dévisager. Elle est si proche qu'il peut goûter son souffle chaque fois qu'il inspire.

- Qu'est-ce que tu veux ?"
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Informations en vrac : • Très joli brin de voix, mais elle chante rarement.
• Son cheval de trait s'appelle Conchúr ("Celui qui aime les chiens")
• Le répertoire de ses métamorphoses comprend deux types de loup, trois races de renards et des dizaines de chiens différents.
• Allergie au fer, quoique moins prononcée que celle à l'argent. Sa tolérance varie en fonction de son état de santé.
• Elle récolte beaucoup de plantes pour faire ses propres infusions.
• Il lui arrive de jouer avec les enfants lorsqu'elle est transformée.
• Les pâtisseries sont un plaisir coupable et secret qu'elle s'autorise de temps en temps en essayant d'ignorer qu'il y a des œufs et du miel dedans.
• Sait s'orienter grâce aux étoiles.
• A très peur de naviguer et craint le moindre voyage en barque ou bateau.

Avis sur la Chasse : Pénible, inutile et compliquée. Pourquoi vouloir tout à coup chasser ce qui existe depuis toujours ? À un niveau plus personnel, voir son peuple se faire prendre en chasse et être elle-même une cible de choix ne l’enchante pas du tout. Elle œuvre, à son échelle, à saper les efforts des autorités humaines.

Style de combat : Fuir ou se dissimuler sont ses principales tactiques. Si le combat est absolument nécessaire, elle préfèrera garder ses distances pour attaquer à l'arc. Peu habile avec une épée, elle préfère les armes longues comme le bâton. Et en dernier recours, elle cherchera à se transformer pour pouvoir mordre et griffer.

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Message # Re: Sealg Fliuch - Deirdre | Terminé  Sealg Fliuch - Deirdre | Terminé - Page 2 EmptySam 18 Sep - 0:08

Elle tient fermement la chaîne, mais ça n'empêche pas ce qui se trouve au bout de s'agiter, de tirer, de mettre à l'épreuve chaque mot de la Promesse. Aussi lui faut-il tout son entêtement et toute sa fierté pour refuser de se débattre lorsque les serres l'attrapent à la gorge et au ventre. Ne pas bouger un muscle et se taire, garder le contrôle de soi pour garder le contrôle de la situation.
La poigne sombre n'était pour rien dans ce filet d'air qui peinait à arriver jusqu'à ses poumons. La présence écrasante de Tethrach suffisait, la sourde menace qu'il faisait peser sur ses épaules, l'ombre dans laquelle il l'enveloppait pour la priver même de l'éclat du clair de lune. Qu'elle ferme les yeux et elle aurait l'impression d'être avalée par les eaux froides du lac, incapable de respirer ou de se débattre. Juste bonne à couler comme une pierre.

Mais supplier pour sa vie en tremblant ? Jamais, trois fois jamais !
Sa peau brûlait dans le sillage qu'il laissait, de sa gorge à sa bouche. Il suffirait d'un instant pour qu'elle lui arrache un doigt, peut-être même la main entière. Elle n'avait qu'à enfiler sa peau de louve et mordre, le happer et lui faire vivre le même sort qu'il avait réservé aux muiridis. Il suffisait d'ouvrir la bouche et de sortir les crocs. Une seconde, tout au plus.
Les mots glissèrent à ses oreilles, chargés de venin. Elle pouvait presque entendre ses propres os se rompre, ses chairs se rompre sous la pression. Éclatée comme une outre trop pleine, ouverte en deux et encore consciente pour quelques instants, assez pour regretter.

Deirdre se mordit la langue, ferma les yeux et ravala la bouffée de détresse qui montait. Jamais, trois fois jamais ! Il voulait moucher sa fierté comme la flamme d'une bougie et se repaître de la terreur qu'il lui inspirerait alors, cependant elle n'était pas prête à lui faire ce cadeau. S'il ne lui restait que son orgueil, alors elle ne le cèderait pas pour si peu.
La vase glissa alors sous ses pieds et l'entrave à sa taille se resserra alors qu'une force terrible la tirait à sa suite. D'instinct, elle lutta pour s'en défaire, freinant des quatre fers puis battant des pieds pour tenter de le déstabiliser. Il ne ralentit même pas. C'était aussi vain de se tenter de ralentir une chute en plein ciel.

LÂCHE-MOI !

Le cri lui échappa, colère et détresse s'y mêlant. Une voix à l'arrière de sa conscience lui soufflait que c'était ça, le sentiment d'être une proie. La brebis entraînée à l'écart du troupeau par le loup ne se sentait pas moins impuissante que l'elfe aux prises avec son adversaire, goûtant à l'écart de force qui les séparait en cet instant.

Trouve-moi violent et abject autant que tu le voudras, tendre cousine : j'ai pour moi d'être sincère. Et toi ?

Quelle fable lui susurrait-il à présent ? Qu'essayait-il de faire, à tenter de s'insinuer dans ses pensées pour y semer des idées noires ? Qu'espérait-il entendre de sa bouche ? Deirdre voulu se boucher les oreilles pour ne plus entendre un mot, mais aussi malléable qu'une poupée de chiffon, elle se retrouva aussitôt nez à nez avec l'Affamé. Sous le feu de son regard et à la merci de ses pensées distordues.

À son tour, l'elfe a le souffle lourd et saccadé. Elle presse à deux mains contre le mur de chair, sans succès. Chaque parcelle de son corps au contact du drow la brûle et la glace. Elle veut s'enfuir, s'éloigner, se défaire de cette sensation avant de s'y accoutumer. Parce que, plus que la mort, elle craint de pouvoir s'y faire. S'habituer au sang, aux reflets sur une lame, au froid de la Nuit, à la brûlure sur sa peau et céderàl'enviedes'yperdreplusencorecontrenatureetdangereuxmaisfascinantetattirantpourneplusjamaissortirdugouffre...

Non ! Jamais, trois fois jamais !
Vive comme un souffle, la féline lui saisit le visage à deux mains, les ongles plantées dans ses joues, et lui harponna les lèvres, les saisit, y plante les dents. Elle mordit jusqu'à sentir que la peau céder, jusqu'à ce que ses crocs s'allongent, jusqu'à ce que le sang lui coule sur la langue.
Un haut-le-cœur la secoua alors et lui fit détourner la tête pour recracher immédiatement, teintant l'eau du loch d'un crachat noirâtre. Répugnante peinture qui lui tachait la bouche et le menton. Mais sa prise était toujours ferme et ses ongles prêts à aller jusqu'au sang, eux aussi. De nouveau elle affronta le regard du cousin honni.

Peut-être que ce sera moi qui t'ouvrirais le ventre, Itealaich Feannagan, gronda-t-elle tandis que ses prunelles viraient au jaune. Moi je n'ai pas de laisse à mon cou et aucune Loi Ancienne ne s'abattra sur moi si j'arrache ce joli visage à coup de dents.

Oh comme elle en avait soudainement envie !
Il était là, juste à portée. Elle pouvait voir la peau palpiter faiblement dans son cou et fut saisi par la sensation fantôme que cela lui procurerait si elle refermait ses mâchoires dessus. Ne serait-ce pas étrangement satisfaisant ? Le goût lui ferait vomir tripes et boyaux, mais c'en serait terminé de cette cohabitation absurde.
Avant qu'elle n'y pense, l'une de ses mains était autour de la gorge de son bourreau, caressant le relief de la trachée comme pour y sentir le passage de l'air.
Si facile et si plaisant. Juste à portée.
Un gloussement nerveux la secoua. Ses yeux brillaient de larmes qu'elle se refusait à verser. Quelles pensées répugnantes.

Jamais. Trois fois jamais...
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- Peut parfois s'égarer dans des fantasmes de violence quand la situation l'inspire, ce qu'il appelle ses "rêveries".

Avis sur la Chasse : Naturelle, nécessaire, jouissive.

Style de combat : Combattant de corps à corps flexible et adaptable, même s'il préfère en général frapper vite et bien. Capable d'une brutalité et d'une violence sans concession.

Dagues et lames courtes ont sa préférence. Rarement plus d'une à la fois. L'efficacité prévalant sur l'encombrement, il apprécie malgré tout, de temps en temps, les assauts de front, et les démonstrations de force.


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Message # Re: Sealg Fliuch - Deirdre | Terminé  Sealg Fliuch - Deirdre | Terminé - Page 2 EmptySam 18 Sep - 17:03

Quelle réjouissance, quel plaisir terrible il éprouve à cet instant ! Il peut lire la peur et l'angoisse derrière l'orgueil émietté. Ce qu'il voulait : qu'elle perde contenance, qu'elle réalise la finesse du pont sur lequel elle marche, la profondeur du gouffre sous ses pieds. Et si au passage, elle peut y perdre son regard, alors...

Mais le jeu - dangereux, comme tous les jeux de fée - est à double-tranchant : il sent sa patience qui s'érode, le ruban de soie qui s'amincit, rongé par ses appétits comme par un acide. Elle se débat - il assure mieux encore sa prise avec un frisson - elle proteste, et il veut tordre, et il veut mordre, ou mieux encore : continuer de la tirer jusqu'à la rive pour la coucher au milieu de l'herbe et des ajoncs tremblants, et là...

Saisis, embrasse, caresse...

Contre toute attente, pour ce qui est du baiser comme de la morsure, c'est elle qui prend l'initiative. La douleur est inattendue, fulgurante. Elle lui contracte les épaules et le fait lâcher sa prise à moitié pour porter une main à sa bouche, couvrir sa lèvre déchirée d'où le sang file et ruisselle. Magma et rivière rouge, coulant entre ses doigts, souillant son poignet, l'eau, le visage et la gorge de la cousine. Cousine terrifiée et en colère, cousine métamorphosée. Des dents plus aigues, des ongles plus longs, une lueur lupine dans la prunelle.

Elle crache, gronde, menace : c'est bien tout ce qu'elle peut faire, car elle est toujours sa prisonnière, capturée d'un bras. Il fait silence, lèche cette nouvelle plaie ajoutée aux cicatrices du soir, fasciné, charmé. Le goût métallique de son propre ichor l'apaise.

Peut-être que c'est moi qui t'ouvrirais le ventre.

Il aimerait ça, sans doute. C'est une promesse qu'il a déjà entendue, venant d'autres lèvres, et sur un ton tout aussi fiévreux. Ah... La main qu'elle pose sur sa gorge lui fait légèrement tendre le cou, et son regard se voile, se teinte d'une douceur dévoyée. Si véhémente. Si fière. Tout ce qu'elle est, tout ce qu'elle pourrait être...

- Bien-aimée cousine."

Il sourit de biais, quitte à ce que la déchirure de sa lèvre le cisaille de nouveau. Au-delà de sa naturelle férocité, son expression est étrangement tendre.

- Tu aurais, en effet, tous les droits de le faire. Hélas, mon sacrifice est déjà promis à une autre que toi."

Il capture dans sa paume la joue pâle, qui disparaît sous les doigts sombres et l'incarnat dont ils sont souillés, puis incline le visage, dans le but manifeste de lui rendre la politesse. Elle se révulse, raidit et tend les épaules, le griffe peut-être, mais il s'abat quand même. A la violence dont elle a fait preuve, il répond par la délicatesse. Ses lèvres happent mais ne mordent pas. Pas de crocs, pas de venin ; c'est une caresse, et un baiser d'amant.

- C'est un prix bien élevé que tu me fais payer, Liana Donn", lui chuchote-t-il. "Mais ne crains rien. Je ne ferai pas de toi une parjure."

Aussi doux - et implacable - qu'il a pu être un instant plus tôt, le voilà de nouveau tout entier rude et vif. C'était un galant qui la tenait dans ses bras ; c'est un monstre qui la rejette en arrière, la libérant enfin de son emprise pour la rejeter sans ménagement vers les eaux du lac. Qui se hisse d'un élan sur la berge, vivant morceau de nuit, et lui lance un dernier regard, indéchiffrable, avant de filer pour disparaître dans la pénombre. A moins qu'elle l'appelle, à moins qu'elle le retienne, mais quelle elfe sensée ferait une pareille chose ?

Ce n'est cependant pas pour la préserver elle que Tethrach prend la fuite : c'est pour lui. Parce qu'il sent sa laisse émaciée vibrer, proche, toute proche de rompre - et que ce serait dommage, que ce serait du gâchis. Tous ces jeux joués, toutes ces danses dansées, ne souffriraient de s'achever sur pareille fausse note.

C'est du moins ce qu'il se dit, pour se rassurer. Pour enfouir et oublier une pensée bien plus honteuse et bien plus secrète : cette chaîne qui le contraint, cette liane qui l'entrave, il y a une part de lui qui aimerait bien qu'elle ne cède jamais.
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• Elle récolte beaucoup de plantes pour faire ses propres infusions.
• Il lui arrive de jouer avec les enfants lorsqu'elle est transformée.
• Les pâtisseries sont un plaisir coupable et secret qu'elle s'autorise de temps en temps en essayant d'ignorer qu'il y a des œufs et du miel dedans.
• Sait s'orienter grâce aux étoiles.
• A très peur de naviguer et craint le moindre voyage en barque ou bateau.

Avis sur la Chasse : Pénible, inutile et compliquée. Pourquoi vouloir tout à coup chasser ce qui existe depuis toujours ? À un niveau plus personnel, voir son peuple se faire prendre en chasse et être elle-même une cible de choix ne l’enchante pas du tout. Elle œuvre, à son échelle, à saper les efforts des autorités humaines.

Style de combat : Fuir ou se dissimuler sont ses principales tactiques. Si le combat est absolument nécessaire, elle préfèrera garder ses distances pour attaquer à l'arc. Peu habile avec une épée, elle préfère les armes longues comme le bâton. Et en dernier recours, elle cherchera à se transformer pour pouvoir mordre et griffer.

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Message # Re: Sealg Fliuch - Deirdre | Terminé  Sealg Fliuch - Deirdre | Terminé - Page 2 EmptySam 18 Sep - 18:27

Il fallait qu'elle s'éloigne, qu'elle se purge de cette présence néfaste qui faisait ressurgir tout ce qu'il y avait de noir et brutal en elle ! Le plus vite serait le mieux, et ensuite retrouver la douceur bienveillante des siens pour consoler son âme qui se déchirait, une fibre à la fois.
Tous les elfes devaient vivre avec le risque de sombrer, de tourner le dos à la lumière pour adopter la corruption comme mode de vie, mais il arrivait que certains soient... Prédisposés. Trop curieux, trop sauvages ou affublé d'une magie qui dénaturait leur cœur. Deirdre ne savait pas si elle était simplement trop faible ou si ses talents de mage n'avaient pas quelques effets indésirables sur elle. Après tout, chiens et loups étaient des prédateurs, des carnivores, et plus d'une fois elle s'était surprise à vouloir chasser.
Mais rien qui ne soit comparable au désir qui l'animait en cet instant.

Elle se répugnait et se faisait honte. Qu'il lui parle soudain avec douceur ne faisait que la rendre plus misérable. Tout était de sa faute : il la mettait en colère, consumait sa patience, la poussait à détester et vouloir recourir à la violence ! Il la minait petit à petit, sans qu'elle ne réalise. Avait-il aussi simulé son intérêt pour ce qu'elle lui avait donné, un peu plus tôt ce jour-là ? Ou n'était-ce qu'une ruse pour qu'elle baisse sa garder et qu'il puisse l'empoisonner de quelques discours bien trouvés ? Ah, elle le maudirait longtemps !

Le contact chaud contre sa joue lui fit quitter le flot de ses pensées, mais trop tard pour qu'elle puisse se rebeller à temps. Tout bascula dans les ténèbres et il n'y eut plus que la saveur ferrugineuse du sang dans sa bouche, la brûlure sur ses lèvres et le dégoût.
Elle crut le frapper à l'épaule pour le faire reculer et jura que ses ongles parvinrent à tracer des sillons contre son torse, mais une fois de plus elle n'eut pas la force de le faire bouger. Pourquoi le Lien ne se chargeait-il pas de punir une telle intrusion ? N'était-ce pas là un mal qu'il lui causait et qui appelait à une conséquence sur la Promesse.
Un gémissement désespéré mourut dans sa gorge avant d'avoir pu se faire entendre lorsqu'elle dut admettre que c'était elle la responsable. Pour qu'il y ait conséquences, il fallait que soit fait du mal et versé du sang. Mais c'était à elle de déterminer ce qui lui faisait du mal puisqu'elle avait en main la chaîne. Et il lui en faisait, n'est-ce pas ?

Pour toute réponse à la promesse qu'il lui fit, l'elfe failli le gifler et lui cracher qu'elle n'aurait jamais laissé faire un tel affront. Trop tard cependant, elle tituba sous l'impulsion et glissa sur la vase, buvant la tasse pour mieux la recracher lorsqu'elle eut reprit ses appuis. Son cousin maléfique était déjà hors de portée, sur la terre ferme. Qu'il faisait froid tout à coup, dans la lumière de la lune !
Le couard, le voilà qui fuyait pour ne pas avoir à subir sa colère ? Non, c'était simplement par caprice sans doute, il avait fait son œuvre et mis sens dessus dessous son esprit alors il pouvait repartir tranquillement en se satisfaisant d'avoir gagné, cette fois-ci. Elle eut un élan, une phrase toute prête à sortir, mais se tût de peur qu'il ne lui en vienne une autre. Sa honte était bien assez grande, inutile de se vautrer dans sa propre déchéance. Elle se détourna brusquement.

Lorsqu'elle sortit de l'eau après plusieurs heures, Deirdre avait le bout des doigts bleu et tremblait comme une feuille. Elle s'était frotté avec tant de vigueur que sa peau en était devenue rouge par endroits. Sans ramasser sa chemise, elle s'en fut directement dans sa roulotte inhabitée et verrouilla la porte sur elle.

Aux premières lueurs du matin, la jeune elfe ouvrit toutes les fenêtres et s'en fut chercher la compagnie de son cheval. Le regard au sol, elle rasait les murs de son logis en priant pour ne pas croiser la présence sombre du drow jusqu'à ce qu'il soit l'heure de se mettre en route. Il restait moins de quatre heures de voyage avant d'arriver là où leurs chemins se sépareraient. Elle pouvait sans doute feindre une amnésie jusque-là, tant qu'elle n'avait pas à affronter trop longtemps ce dérangeant regard qu'il avait.
Conchúr mangea le grain qu'on lui offrit et se laissa harnacher sans protester, témoin silencieux des nombreux événements de la nuit. Il ne dirait mot à qui que ce soit, ne jugerait rien pas les échange, les remous et les menaces. Sa maîtresse n'aurait ainsi pas à rougir en sa compagnie ou craindre qu'il ne la dénonce. Le cheval pouvait être, lui aussi, le meilleur ami de l'elfe.

Une fois les dernières sangles attachées, Deirdre lança d'une voix forte qu'ils se remettaient en chemin immédiatement, mais toujours sans lever les yeux. Et elle veilla à les garder rivés sur ses genoux une fois assise à sa place. Que l'elfe noir soit à l'arrière ou quelque part dans la lande, à des kilomètres, elle ne voulait pas le chercher. Il fallait être fou pour chercher un drow. Pour voyager avec. Pour lui offrir quoique ce soit. Complètement fou.

Qu'il parte ou qu'il reste, peu importe ce que je veux. Il n'y a que ce qui doit être fait qui compte. marmonna-t-elle pour elle-même, la mine contrariée.

Pour ce dernier tronçon de route, elle s'était permise d'abandonner les habituelles jupes gitanes qu'elle portait pour enfiler une longue tunique elfique, fendues sur les côtés et décorée d'une broche circulaire gravée d'un motif de cerf, posée au-dessus de son cœur, comme un talisman.
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Message # Re: Sealg Fliuch - Deirdre | Terminé  Sealg Fliuch - Deirdre | Terminé - Page 2 EmptySam 18 Sep - 19:44

Il enrage, pour changer. Il lui en veut. Non - il s'en veut. Il s'en veut d'avoir hésité au moment de bondir dans les ténèbres, d'avoir espéré entendre l'appel, l'ordre, auquel il n'aurait pu se soustraire. Il s'en veut d'avoir profité du silence pour détaler comme une bête, pour s'enfoncer dans les taillis et les bois noirs au mépris de ses blessures, sans même faire un détour pour récupérer armes et affaires. D'avoir passé le reste de la nuit à chasser nu et tapi comme un animal, à labourer de sa fureur la terre, les troncs, le corps du malheureux gibier qu'il est parvenu à attraper.

A quel moment est-il tombé si bas ?

Bien sûr qu'il a pensé à ne pas revenir. Quitte à laisser le jeu inachevé - peut-être que son massacre aurait suffi ? Que la chaîne aurait sauté d'elle-même à la fin du délai ? Il doute que quiconque, en tout cas parmi les membres de la Féerie Noire, s'en prenne de nouveau à elle - et attendre patiemment le soir prochain pour faire le voyage jusqu'à chez lui. Ses effets laissés dans la roulotte ? Qu'importe : il est fée, sa personne lui suffit. Vraiment, il a hésité ; et constater de quel côté penchait la balance de son coeur n'a fait qu'alimenter sa rage.

Mais à bien y réfléchir, c'est autant le choix de la fierté que celui de la raison.

Avec l'arrivée du petit matin, ses blessures le tiraillent affreusement. L'énergie sacrée qui l'a investi tout le soir décline, et l'unseelie reprend la mesure des limites de son corps. Sa jambe s'est remise à boiter, certains mouvements de l'épaule et du bras gauche lui sont pénibles et engourdis. Sa lèvre fendue le brûle plus que tout.

Il lui faut malgré tout finir ce qu'il a commencé.

Heureusement, l'elfe joue la carte de l'ignorance - cela lui met du baume au coeur, de la sentir aussi secouée : tout n'aura pas été vain, finalement. Elle aussi, sans doute, aurait tiré une joie mesquine à le voir meurtri et piteux dans l'ombre de sa caravane, pressé de se glisser à l'intérieur pour récupérer et endosser ses affaires une fois qu'elle-même sera sortie, si elle ne faisait pas tout pour éviter de le regarder.

Ca l'arrange. Il se sent déjà misérable : qu'elle se concentre sur sa propre honte, et lui épargne une humiliation de plus.

Ainsi, quand elle appelle pour le départ, il est déjà tassé dans l'habitacle, son épée tout contre lui, un peu à la manière de sa veille du soir dernier. Rien à voir avec ses allures hautaines du début : il se sent faible, diminué, et las. Infiniment las. Deirdre a pu récupérer quelques heures de transe, avant que l'échauffourée n'éclate : ça n'a pas été son cas. Et bien que la fatigue l'engourdisse, que ses blessures le taraudent et qu'il résiste à l'envie de gratter furieusement les croûtes laissées par l'onguent, il n'ose pas fermer l'oeil.

Si elle décidait de se débarrasser de lui pendant qu'il se repose ? Le laisser à un de ces villages humains pour qu'ils l'attrapent et le torturent, ainsi qu'elle le lui a prédit ? Elle sait à quel point le jour le rend faible, et vu les stigmates laissés par l'affrontement, il pourrait avoir du mal à résister. Ou alors : le mordre à la gorge, avec les mêmes crocs qui ont déchiré sa lèvre, et le laisser s'étouffer dans son propre sang. Guère à l'aise, il frissonne, et serre un peu plus son arme contre lui. Il est rare que ses rêveries prennent un tour aussi inconfortable et glauque.

Comment les elfes soignent-ils leurs blessures d'orgueil ?

Le roulis de la charrette a repris, et le silence se fait pesant. Même la musique du paysage qui s'éveille autour d'eux, trilles d'oiseaux et bruissements de végétation - non, ce n'est plus une route humaine - ne parviennent pas à alléger la chape qui pèse sur leur compagnie.

Ce n'est plus une route humaine.


Cette réalisation soudaine le transit tout entier. Ce n'est pas aux mortels qu'elle compte le livrer. C'est aux elfes. Aux siens. Oui, voilà sûrement comment elle compte disposer de lui. Il l'a blessée, offensée de plus d'une manière, et maintenant, c'est à son tour de se venger. La tunique qu'elle a revêtue, est-ce un habit de cérémonie ? Ont-ils déjà passé la frontière ? Il tend prudemment le cou, mais la lumière brouille ses yeux.

- Y serons-nous bientôt ?" demande-t-il presque malgré lui, d'une voix abrupte, tout en rassurant sa main au contact de l'acier noir. Si son intuition ne le trompe pas et qu'elle espère l'exécuter ainsi, Promesse ou pas, il vendra chèrement sa vie.
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Deirdre Tuatha Dé Sælig
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Informations en vrac : • Très joli brin de voix, mais elle chante rarement.
• Son cheval de trait s'appelle Conchúr ("Celui qui aime les chiens")
• Le répertoire de ses métamorphoses comprend deux types de loup, trois races de renards et des dizaines de chiens différents.
• Allergie au fer, quoique moins prononcée que celle à l'argent. Sa tolérance varie en fonction de son état de santé.
• Elle récolte beaucoup de plantes pour faire ses propres infusions.
• Il lui arrive de jouer avec les enfants lorsqu'elle est transformée.
• Les pâtisseries sont un plaisir coupable et secret qu'elle s'autorise de temps en temps en essayant d'ignorer qu'il y a des œufs et du miel dedans.
• Sait s'orienter grâce aux étoiles.
• A très peur de naviguer et craint le moindre voyage en barque ou bateau.

Avis sur la Chasse : Pénible, inutile et compliquée. Pourquoi vouloir tout à coup chasser ce qui existe depuis toujours ? À un niveau plus personnel, voir son peuple se faire prendre en chasse et être elle-même une cible de choix ne l’enchante pas du tout. Elle œuvre, à son échelle, à saper les efforts des autorités humaines.

Style de combat : Fuir ou se dissimuler sont ses principales tactiques. Si le combat est absolument nécessaire, elle préfèrera garder ses distances pour attaquer à l'arc. Peu habile avec une épée, elle préfère les armes longues comme le bâton. Et en dernier recours, elle cherchera à se transformer pour pouvoir mordre et griffer.

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Message # Re: Sealg Fliuch - Deirdre | Terminé  Sealg Fliuch - Deirdre | Terminé - Page 2 EmptySam 18 Sep - 20:44

Le chemin longeait la forêt, mais la roulotte ne l'avait pas suivi. S'aventurant désormais entre les troncs jeunes d'une orée clairsemée, la petite caravane profitait pleinement de l'atmosphère sereine des bois. Le soleil perçait aisément les feuillages, des oiseaux lançaient leurs appels mélodieux au-dessus de leur tête et en dépit du manque apparent de sentier, la roulotte avançait sans aucun mal dans une direction bien précise.
La proximité avec un Royaume Caché avait mis sur baume au cœur de la jeune elfe. Elle s'était forcée au calme et avait profité du silence obstiné entre elle et son passager pour se rebâtir un semblant d'assurance. Si elle ne pouvait plus sauver les apparences devant lui, il fallait en revanche impérativement qu'elle puisse le faire devant ses congénères. Rien de ce qui s'était produit durant tout ce voyage ne devait transparaître sur ses traits, ni dans ses mots. C'était déjà assez suspect qu'elle ait proposé tant de fois son aide à un ennemi, alors mieux valait ne pas songer à l'incident du loch.

La voix d'Itealaich Feannagan parvint cependant à la faire tressaillir et il lui fallut une profonde inspiration pour pouvoir répondre d'un ton détaché.

Bientôt, Feannag*. Juste avant d'entrer dans la partie ancienne du bois. À moins que tu ne souhaites repartir sous la pleine lumière du jour, j'ai pensé que tu apprécierais être relâché dans un espace plus ombragé.

Elle se mordit aussitôt la langue : l'elfe avait pensé au confort de ce charognard de drow sans même le réaliser. Ç'aurait été plus confortable de le débarquer en lisière du bois, mais non ! Elle avait tout naturellement pensé à ses pauvres petits yeux fragiles et à sa patte folle. Parce que se montrer bienveillante et généreuse avec lui avait été si efficace jusqu'à présent, pourquoi ne pas continuer ?
Quelle imbécile.
Cependant, elle se consolait avec l'idée qu'en fin de compte, elle n'avait peut-être pas à craindre de sombrer dans les ténèbres si la volonté d'aider son prochain était ce qui lui venait d'instinct... Quand bien même il lui restait le goût du sang dudit prochain au fond de la bouche.

Le bois appartient à un faune. Ne croise pas sa route en quittant les lieux, conseilla-t-elle en regardant droit devant. Change tes pansements avant que nous arrivions. J'ai laissé tout le nécessaire près du lit.

La minuscule voix qui lui murmura que peut-être il demanderait à ce qu'elle l'assiste dans cette tâche fut sauvagement étouffée sur l'instant. Vivement que cette histoire absurde soit terminée. Ils seraient au point de séparation dans moins d'une heure et n'auraient qu'à se quitter sans un regard en arrière.

*Corbeau/Corneille
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Informations en vrac : - Quelques tendances kleptomanes, bien qu'il ne voie pas le problème à se servir quand on désire quelque chose.

- Légère claustrophobie. Déteste les milieux souterrains.

- Peut parfois s'égarer dans des fantasmes de violence quand la situation l'inspire, ce qu'il appelle ses "rêveries".

Avis sur la Chasse : Naturelle, nécessaire, jouissive.

Style de combat : Combattant de corps à corps flexible et adaptable, même s'il préfère en général frapper vite et bien. Capable d'une brutalité et d'une violence sans concession.

Dagues et lames courtes ont sa préférence. Rarement plus d'une à la fois. L'efficacité prévalant sur l'encombrement, il apprécie malgré tout, de temps en temps, les assauts de front, et les démonstrations de force.


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Message # Re: Sealg Fliuch - Deirdre | Terminé  Sealg Fliuch - Deirdre | Terminé - Page 2 EmptySam 18 Sep - 21:21

Bien sûr, il faut maintenant qu'elle lui donne quelques petites justifications - plausibles, il salue l'effort - pour l'apaiser et endormir sa méfiance, pire ! flatter en lui quelque espoir de s'en tirer à bon compte. De gentilles attentions toutes elfiques, entre la nature du protecteur des lieux et celle de son hypothétique point d'arrivée. Mais il n'est pas dupe, non ! Tout ceci ne rendra sa chute que plus rude et plus cruelle.

Etirant un sourire sans joie - et se meurtrissant derechef la lèvre au passage - Tethrach déplie ses membres douloureux, ainsi que ses phalanges crispées d'avoir trop serré son arme. Il soupire, se dirige vers le lit où ses yeux agrippent le matériel. Cela aussi fait partie de la farce, sûrement. Ou alors, c'est une dignité qu'on lui accorde : pouvoir mettre davantage de chances de son côté quand ils en viendront à la confrontation fatale.

Que Deirdre se rassure - ou non - il ne lui demande pas son aide. Affaire d'orgueil, là encore. Bruits d'étoffe, de petits objets déplacés, de bandages dépliés au milieu de grondements étouffés. Bien sûr qu'il s'empêtre et qu'il a du mal : il a presque deux membres paralysés. Mais il est drow : question blessures, il a connu pire, alors il se débrouillera. Quitte à utiliser ses dents pour tenir la bande le temps de la serrer sur l'onguent appliqué.

Et de martyriser sa pauvre lèvre, une nouvelle fois. Il y aura quelques taches de sang sur le plancher de la roulotte, et probablement sur le lit de sa non-cousine, peut-être qu'elle se souviendra de lui, comme ça. Ah, il se serait giflé. Quelle pensée indigne et ridicule.

Plus ou moins bien pansé, plus ou moins rhabillé, il a l'impression que l'épuisement a encore gagné un cran, rongeant sa combativité. Sa tête dodeline, même un discret élan de faim ne suffit pas à le faire frémir. Mieux vaut que ce coup de fatigue ait lieu maintenant. Qu'il garde ses forces, oui. Après tout, s'il doit faire face à ses ennemis, ce sera en digne représentant de sa propre espèce.

Une prière silencieuse lui monte aux lèvres, exhortant le Danseur à veiller sur son bras. Que celui encore en état de se lever frappe vite et bien.

- Combien seront-ils ?" La question est morne. Il s'attend à ce qu'elle évite d'y répondre, ou alors pas directement, mais il escompte bien lui signaler par là qu'il a compris, et qu'il voit clair dans le destin qui l'attend. Il est drow. On ne la lui fait pas !
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Avis sur la Chasse : Pénible, inutile et compliquée. Pourquoi vouloir tout à coup chasser ce qui existe depuis toujours ? À un niveau plus personnel, voir son peuple se faire prendre en chasse et être elle-même une cible de choix ne l’enchante pas du tout. Elle œuvre, à son échelle, à saper les efforts des autorités humaines.

Style de combat : Fuir ou se dissimuler sont ses principales tactiques. Si le combat est absolument nécessaire, elle préfèrera garder ses distances pour attaquer à l'arc. Peu habile avec une épée, elle préfère les armes longues comme le bâton. Et en dernier recours, elle cherchera à se transformer pour pouvoir mordre et griffer.

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Message # Re: Sealg Fliuch - Deirdre | Terminé  Sealg Fliuch - Deirdre | Terminé - Page 2 EmptySam 18 Sep - 21:56

Heureusement, il ne lui demanda rien. Mais sans doute faisait-il un travail de cochon avec son bandage. Bien fait. Elle le laissa se débrouiller sans intervenir, simplement attentive aux bruits. Il devait avoir mal partout, elle se félicita d'y être en partie pour quelque chose.

Combien seront-ils ?

Elle fronça les sourcils, mit un instant à comprendre, puis poussa un long soupir. C'était une bonne leçon qu'il lui apprenait là : dans la situation inverse, il l'aurait livrée aux drow malgré leur accord. Autrement dit, il valait mieux ne jamais lui accorder sa confiance puisqu'il la trahirait au moins par principe.
Rassemblant son courage, Deirdre se hissa sur le rebord de la fenêtre et s'y assit, le dos calé contre l'encadrement de bois, une jambe repliée contre elle. Il ressemblait à cet ours qu'elle avait vu un jour dans la cage d'une foire ambulante. Recroquevillé, blessé, aux abois et assez misérable en dépit de sa capacité à arracher une tête d'un coup de patte. Ce jour-là, elle avait eu si mal au cœur pour ce pauvre animal qu'il avait fallu lutter pour ne pas défaire immédiatement le verrou de sa porte. Au lieu de cela, elle avait attendu le soir pour rattacher sa cage sur roues à son cheval et le sortir de la ville. Les gardes avaient presque réussi à l'attraper cette fois-là.

À présent, l'ours était dans sa roulotte et s'il n'y avait plus de gardes, de foire ni de fers, elle avait pourtant l'impression qu'il lui revenait encore une fois d'ouvrir la cage. C'était stupide, elle ferait d'appeler du renfort et de le faire enfermer pour de bon par les siens. Mais prendraient-ils la peine de l'enfermer ? Certainement pas. Une exécution sommaire serait bien suffisante.

Deux. Toi et moi.

Il ne la croirait pas, ça n'avait pas d'importance. Détournant le regard, elle se mit à défaire méthodiquement l'une de ses tresses. Il fallait qu'elle s'occupe les mains, qu'elle se donne quelque chose d'autre à faire que le regarder.

Que crois-tu que l'on penserait de moi si j'arrivais au Domaine avec un drow blessé à l'arrière de ma maison ? On se demanderait pourquoi je ne t'ai pas attaché, pourquoi je ne t'ai pas laissé saigner à mort, pourquoi je conduis si tranquillement ma roulotte en te tournant le dos alors que tu pourrais me trancher la gorge à tout instant. Beaucoup de questions dont les réponses ne seraient pas satisfaisantes.

Une seconde tresse passa entre ses doigts et elle jeta un coup d'œil à la route avant de se remettre à l'ouvrage. Ainsi libéré, ses cheveux formaient une masse ondulée où le soleil accrochait des reflets auburn.

Si une embuscade t'attend, tu n'auras qu'à menacer de me tuer. Plus rien ne te retiendra après tout et même s'ils n'écoutent pas, tu auras la satisfaction de m'emporter dans la tombe, ajouta-t-elle avec nonchalance. Mais rappelle-toi bien les termes de notre Promesse : "L'une de tes chaînes sera brisée dès que j'aurais rejoint saine et sauve la protection de la forêt et que nous ne serons plus en vue l'un de l'autre". Ne me suis-je pas engagée à ce que tu puisses repartir de ton côté également ?

Ce n'était pas tout à fait un serment de le laisser repartir indemne, mais cela sous-entendait malgré tout qu'elle ne lui tende pas de piège à la dernière minute. Une nuance discutable, certes.
De nouveau elle leva les yeux vers lui pour croiser son regard. Sans ciller.

Je ne suis pas comme toi. Je ne cherche pas à nuire.

Elle l'affirmait - se l'affirmait ? - avec assurance et tranquillité. Ils n'avaient rien à voir l'un avec l'autre, ne pensaient pas de la même façon et ne réagissaient pas de la même façon. Aucune similitude, jamais. Et s'il y en avait eu, c'était une erreur, un rêve ou un cauchemar, quelque chose laissé à la Nuit et qui ne devait pas se reproduire.
Lui, il lui aurait tendu un piège. Elle, elle le laisserait partir sans que personne ne sache. Lui, il avait tué pour qu'on ne dise rien de sa mésaventure, elle, elle ferait en sorte que personne ne les croise et ne puisse dénoncer. Oui, rien à voir.
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Message # Re: Sealg Fliuch - Deirdre | Terminé  Sealg Fliuch - Deirdre | Terminé - Page 2 EmptyDim 19 Sep - 18:40

Une bête blessée, en effet. Et comme une bête blessée, prêt à interpréter même une main tendue comme un geste d'agression.

La voyant se retourner vers lui, le Fomoraigh semble se tasser davantage, replié dans le peu d'ombre que la roulotte lui procure, les yeux mi-clos. On sent qu'il se veut défiant et farouche, mais la lassitude transpire de tout son être. Alors qu'elle parle, il ferme même les paupières, et appuie le côté de son crâne contre le pommeau de son épée, toujours calée à ses côtés. Difficile d'interpréter cette posture comme un signe de détente, cependant.

- Tu ne cherches pas à nuire. J'ai pourtant souffert par ta faute. Mais je suppose que c'est dans l'ordre des choses, étant ce que je suis. Voilà bien la morale des elfes, toujours à géométrie variable."

Il rouvre un oeil pour la considérer, tente de se perdre en rêverie à la vision des doigts pâles détissant les cheveux bruns : mais non, rien ne vient. Aucun fantasme meurtrier ou destructeur pour distraire son esprit harassé.

- Je me rappelle des termes de la Promesse", émet-il encore après un temps si long qu'elle a peut-être perdu patience au point de revenir à sa place. "Ils ne me protègent pas, et tu le sais. Ce n'est pas grave, Liana Donn. En vérité, je te crois sincère, et je ne te blâmerai pas si un incident devait arriver sur le chemin de mon retour."

Un sourire lent lui découvre les dents, et ses ongles griffent légèrement le fer noir de son arme. Il déplie sa jambe valide, histoire d'éviter d'ajouter à ses blessures les courbatures d'un corps trop longtemps immobilisé.

- J'aimerais, malgré tout, que tu répondes à une question."

Encore un silence qui s'éternise. C'est presque comme s'il était à bout de souffle, et devait puiser dans ses forces pour rassembler ses mots avant de les formuler. Une façade, bien sûr - il est fatigué, c'est évident, mais pas à ce point. Stratégie d'économie, et manière aussi d'étudier son environnement en comptant cahots et taches de lumière. Ces précieux indices lui serviront de carte mentale afin, par la suite - et s'il échappe à une embuscade potentielle, bien entendu - de se repérer pour fuir et se cacher, jusqu'à la nuit tombée.

- Pourquoi n'invoques-tu pas la Loi Ancienne pour justifier ma présence ? Tu dis que rien ne pourrait expliquer notre situation au regard des tiens, mais c'est faux. La tradition, la Parole Donnée nous lie. A moins que tes frères et tes soeurs se pensent au-dessus même de ces lois-là ?"

Du mépris. Pour les elfes, leur hypocrisie, leurs paradoxes. Et quoi qu'il ait pu se passer durant la nuit, quels qu'aient pu être ses désirs, il le voit à présent : elle est définitivement des leurs. Il s'accroche à cette idée avec plus de fermeté encore qu'il ne tient son arme.
Menteurs. Fuyants. Cachés. Toujours cachés, derrière leurs bois, leurs illusions, leurs sourires faux, leur stupide parodie de bonté.
Lâches. Couards. Imposteurs.
Tellement épris d'eux-mêmes qu'ils ne savent plus différencier baiser et morsure, ou coup et caresse.

Il frémit, chasse cette pensée idiote. Caresse et coup, morsure et baiser, ne sont pas fondamentalement différents, après tout. Contrairement à eux.

- Pas comme moi, en vérité", croasse-t-il.

Voilà au moins un point sur lequel ils sont on ne peut plus d'accord.

- Et dès que tu arrêteras cette roulotte, je me ferai une joie de disparaître, très chère cousine, pour ne pas t'embarrasser davantage auprès des tiens. Nous aurons tous deux tenu parole. Prie tes Dieux de ne jamais recroiser mon chemin."
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Style de combat : Fuir ou se dissimuler sont ses principales tactiques. Si le combat est absolument nécessaire, elle préfèrera garder ses distances pour attaquer à l'arc. Peu habile avec une épée, elle préfère les armes longues comme le bâton. Et en dernier recours, elle cherchera à se transformer pour pouvoir mordre et griffer.

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Message # Re: Sealg Fliuch - Deirdre | Terminé  Sealg Fliuch - Deirdre | Terminé - Page 2 EmptyDim 19 Sep - 21:03

Une à une, ses tresses disparaissaient pour ne laisser qu'une masse sauvage de cheveux longs. Et étrangement, cela la faisait encore plus ressembler à une elfe. Le débit de parole de son passager était si lent qu'elle crut un moment qu'il s'était assoupi. Mais il avait, disait-il, une question à laquelle il voulait une réponse.
Ce fut au tour de Deirdre de prendre tout son temps pour répondre. Une fois que toute sa crinière fut dénouée et qu'elle eut bien pesé ses mots, elle consentit à répondre.

Cette parole veut que nous repartions chacun de notre côté sain et sauf, pas que je t'emmène assez profond dans la forêt pour que tu puisses confortablement te trouver un abri. Ce n'est pas tant notre petit marché qui soulèverait des questions, quoi que... Mais plutôt le zèle dont je fais preuve.

Il avait raison, elle lui avait fait du mal et s'était même trouvée plutôt satisfaite de l'humilier par sa victoire et de le torturer à sa façon. Elle était ravie qu'il garde, sur cette même bouche qui était si prompte à dire du mal, une trace sanglante dont elle était à l'origine. Peut-être voulait-elle lui nuire plus qu'elle ne voulait bien l'admettre à haute voix.
Cependant, elle n'oubliait pas que c'était lui qui était à l'origine de la situation. C'était lui qui avait voulu lui tendre un piège, lui qui l'avait menacé le premier, lui aussi qui avait causé une situation qui avait poussé les muiridis à vouloir se venger. Ses agressions à elle n'étaient finalement que des réponses à l'envie de mal permanente qui animait son affreux cousin. Elle ne haïssait pas d'elle-même.

Le silence revint, assez longtemps pour qu'elle retourne à sa place et lui tourne encore le dos. C'était un constat presque décevant qu'ils faisaient là, mais pas si surprenant. La féline faillie répondre qu'il ferait mieux de prier ses dieux à lui qu'au prochain défi qu'il lancerait, son adversaire soit moins doué. Pourtant, aucun mot ne franchit ses lèvres et le silence s'étira encore.

Petit à petit la forêt se fit plus épaisse, plus sombre, jusqu'à ce que la canopée soit assez dense pour ne plus laisser passer autant de lumière. Alors ils arrivèrent en vue d'un gros arbre au tronc si épais qu'il aurait fallu plusieurs personnes pour en faire le tour avec les bras. Conchúr ralentit l'allure et s'arrêta finalement sans qu'on ne lui en donne l'ordre. Il connaissait l'endroit et n'avait pas besoin des directives de sa maîtresse.
Cette dernière leva le nez vers les branches de l'arbre vénérable.

C'est ici. Désormais nous n'avons plus de raison de voyager ensemble.

Ne recevant aucune réponse, Deirdre attendit encore un instant, puis se leva et jeta un regard sans sa roulotte.
Personne.
La porte au fond était encore entrouverte, signe que le fauve blessé s'était bel et bien échappé de sa cage. L'avait-il fait à l'instant ou s'était-il esquivé dès que les frondaisons s'étaient épaissit ? Elle l'ignorait complètement.

Laissant son cheval brouter quelques brins d'herbe entre les racines de l'arbre géant, l'elfe sauta à terre pour aller refermer porte et volets de son domicile enfin déserté de toute présence ennemie. C'était un véritable soulagement de savoir son petit sanctuaire ambulant de nouveau entièrement à elle. Et malgré cela...
D'un battement de cil, elle devint renarde. La truffe au sol, elle retraça chaque endroit où Tethrach s'était assis, saisit chaque nuance de son odeur, jusqu'à repasser la tête à l'extérieur. Une piste fantomatique s'éloignait à travers les arbres. L'animal s'ébroua vivement et retourna dans son abri. De nouveau changée en jeune elfe, la voyageuse entreprit un rapide rangement, ramassant onguents et bandages souillés, nettoyant la terre et le sang sur le sol. Puis elle alluma un bouquet de sauge séchée. La fumée purifiante couvrit bientôt toute autre odeur.

Satisfaite de son ménage, Deirdre regagna sa place et lança sa monture sur la piste qui les mènerait au Royaume Sylvestre. Il était temps de regagner la lumière des siens et de laisser cette mésaventure derrière elle, sans se retourner.
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