Event #1

Messages : 194 Date d'inscription : 16/12/2019

Montrer l'exemple

Un nain. Une humaine. Une elfe. Un drow.

Triste spectacle sur la grand'place de la ville d'Eaglesham, où une potence a été érigée spécialement pour cet événement, dont le duc Edoras semble tirer une grande fierté.
Un représentant de presque chaque race de Faërie connue à exécuter devant le public, voilà qui faisait la joie de nombres humains, et ça n'avait pas été au prix de minces efforts. De nombreuses rumeurs circulent sur ce "spectacle", mais lesquelles sont vraies ?
Certains prétendent qu'il aura fallu plusieurs semaines, sinon des mois, pour attraper ces quatre abominations, et que si le duc les exécute de concert c'est dans le but de pousser leurs frères et sœurs à commettre une erreur et se révéler.
D'autres pensent qu'il ne s'agit que d'un hasard s'ils ont été attrapés, et que la date de leur exécution n'a pas plus d'importance que cela... mais ceux-là ont-ils réellement compris les enjeux de la guerre en cours ?

Pourtant, cela a eu assez d'importance pour que certains représentants du peuple de Faërie se camouflent au milieu des humains, impuissants face au sort de leurs paires.

Les nains, si fiers, presque imbus de leur personne, doivent regarder leur ami désormais rasé et humilié jusqu'à devoir monter sur une caisse pour compenser sa petite taille.
Les larmes coulent en abondance chez la famille de la femme à qui, accusée de sorcellerie, on a coupé la langue. Personne ne sait pourquoi elle n'a pas été brûlée, et un murmure d'étonnement ose s'élever à cette question.
Les elfes des bois, hautains et gracieux, sont impuissants devant leur sœur à qui on a grossièrement coupé les cheveux afin de laisser apparaître ses oreilles pointues, son corps recouvert de plaies non soignées.
Enfin, les elfes noirs, sans doute les plus haineux des autres races et surtout des humains, sont ceux qui ont le plus de mal à ne pas sauter sur le bourreau afin de sauver leur frère. Sans doute la victime la plus mal en point, laissant deviner à quiconque le voit que sa capture ne s'est pas faite sans quelques pertes.

Invisible pour tous, le Grand Corbeau veille. Rien ne lui échappe, rien ne se décide sans qu'il en soit au courant.
Après tout, le Grand Corbeau se repaît des morts.

Rappel des règles

- À part le premier message, les réponses sont limitées à 300 mots.
- Pas d'ordre de réponse.
- Une intervention MJ tous les 7 à 14 jours (en fonction de l'évolution du sujet et du besoin de réponse).

Personnages acceptant les blessures graves :
- Aegnor 'Magnus' Tol-Ereb
- Ayla Irvine
- Duncan d'Ostar

Personnages n'acceptant que des blessures légères :
- Fearghas McCóigreach

Pour rappel, le sujet pour jeter des dés (facultatif) se trouve ici.

Amusez-vous bien, et n'hésitez pas à me MP en cas de doute / question !

code (c) black pumpkin

Date d'inscription : 09/11/2021

And not a soul to hear

Elle aurait préféré ignorer, mais c'était presque impossible. L'humiliation, les coups et blessures, la haine gratuite, ça réveillait trop chez elle. Là certes, c'était encore supportable, il ne s'agissait pas d'enfants. Mais l'injustice crasse, comme un hurlement qui ouvrait un trou béant dans le tissu du monde, restait assourdissante.
Le jour était froid et sec, ne semblait même pas avoir pris la peine de se lever.

Vêtue de vêtements sombres et discrets -l'uniforme du voleur parfait-, Ayla se glissait dans la foule, errante, cherchant elle ne savait quoi, intranquille. Un subtil jeu entre sa morale et son instinct de préservation montait en elle. On pouvait toujours crier à l'injustice. Il y avait toujours l'option d'agir.

Elle n'avait pas d'affinité particulière avec les faëries, rien contre eux non plus. Tout ce qu'elle savait, c'était qu'ils ne lui semblaient pas assez différents d'elle pour ne pas éprouver d'empathie, la sensation que l'oppression était injustifiée. L'oppression pouvait-elle seulement être justifiée ?

Sans réponse elle continuait d'onduler entre les gens comme un poisson entre les algues et attendait qu'une réponse lui vienne, que quelque chose ressorte de ses observations. Une opportunité, une raison de renoncer à tout acte de courage, des ennemis, des alliés. Elle avait un poignard, elle était alerte, mais pourquoi ? Elle n'avait pas de détermination, pas de décision en tête. Seule une gravité morbide lui pesait sur les épaules, comme si un dénouement se faisait encore attendre. Il y en aurait un bien sûr, attendu. Certainement pas celui qui rendrait le monde un tout petit peu meilleur.

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